Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Auguste Etienne Besson

est né le 26 décembre 1891 à Angers (Maine-et-Loire (49))

C’est le seul enfant d’Auguste et de Renée Réveillechien son épouse. La famille réside rue Saint-Jacques, antérieurement appelée rue du faubourg-Saint-Jacques. C’est une rue très fréquentée, puisque c’est, pour qui vient de Nantes, la voie d’entrée à Angers.

L’Anjou est connu pour la douceur de son climat et au XVème siècle le Roi René, amoureux des plantes et des jardins fleuris, y introduit des essences méditerranéennes. Les grands explorateurs y ramèneront de nombreuses plantes cultivées dans les jardins de châteaux, au fil de la Loire, puis dans les pépinières nées à Angers au XIXème siècle. C’est un centre horticole renommé, qui a vu en 1842 la première exposition de roses.

Auguste est grainetier, Angers est son royaume. Son épouse œuvrera à ses côtés.

Lorsque le jeune Auguste Etienne, jusque-là employé de commerce, s’engage à la mairie de Lorient, le 11 août 1909 au "3e Dépôt des équipages de la Flotte", il est orphelin de père ; sa mère décèdera moins d'un mois après son engagement. Il est désormais sous la responsabilité de Jacques Cesbron, son tuteur, domicilié à Vilnière, en Beaucouzé, Maine et Loire. On le retrouvera d’ailleurs inscrit sur les listes électorales de cette commune en 1913 et 1914.

Au moment de son incorporation comme apprenti-marin, le jeune homme n'a pas encore 18 ans. Son premier embarquement se fait à bord du cuirassé "Massena", à ce moment-là basé à Brest, qui forme les canonniers. Il y restera deux mois et 23 jours, avant de gagner Toulon et d'être inscrit le 1er décembre 1909 au rôle d'équipage du cuirassé "Démocratie", affecté à la 1re division de la 1re Escadre. A cette date, le cuirassé, qui a connu divers incidents, est encore à l'arsenal pour travaux, et sortira de réparation le 10 janvier 1910.

Après plus d'un an consacré à différentes manœuvres, écoles à feu, et exercices d'escadre en compagnie de la 2e division, le "Démocratie" quitte Toulon pour Bizerte en avril 1911 : elle fait partie de l'escorte du président Fallières, venu rencontrer le bey de Tunis. Ce sera l'occasion de découvrir Carthage

La suite est moins plaisante : le 25 septembre, en rade de Toulon où il a participé à des cérémonies patriotiques, le cuirassé "Liberté" prend feu et explose. Différents navires sont touchés, un obus de 305 frappe la coque du "Démocratie", les morts sont nombreux et le président Fallières assistera à leurs obsèques.

Le jeune Auguste, qui n'a pas encore 20 ans, a certainement été bouleversé par cet événement.

Après les nécessaires réparations, à Toulon puis à Bizerte, le "Démocratie", désormais affecté à la 2e division, appareille pour Malte et a l'occasion d'y saluer le Roi Georges V : des accords se préparent, déjà !

Le 17 avril 1913, Auguste quitte la "Démocratie".

Le 1er août 1914, mobilisation générale, il embarque à bord du croiseur cuirassé "Léon-Gambetta".

Le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France, et la flotte quitte Toulon pour Bizerte, avant de gagner l'Adriatique.

En septembre, ce sont les combats de Cattaro au Montenegro, fin octobre l'entrée en guerre des Ottomans aux côtés de l'Allemagne.

Fin décembre, alors que l'armée navale remonte l'Adriatique, lors de patrouilles nord-sud, un sous-marin torpille le cuirassé "Jean-Bart" auquel le "Léon-Gambetta" prête assistance.

Auguste aura l'occasion de découvrir Malte, où le croiseur cuirassé vient parfois "charbonner".

En mars 1915, la tentative de débarquement dans les Dardanelles a échoué il est établi un plan de blocus destiné à assurer le verrouillage du canal d'Otrante, avec des routes de patrouilles.

Avec 3 autres croiseurs cuirassés, les "Victor-Hugo", "Jules-Ferry" "Waldeck-Rousseau", le "Léon-Gambetta" assure une ligne de croisière entre Santa Maria di Leuca, à l'ouest, et l'île grecque de Sainte Maure, à l'est.

Le "Léon-Gambetta" a en charge le quart ouest de la croisière, le plus exposé.

Dans la nuit du 26 au 27 avril 1915, le sous-marin autrichien "U5", qui a repéré le croiseur cuirassé, plonge et tire deux torpilles, qui brisent la jeune vie d'Auguste Etienne Besson.

Il n'avait que 23 ans.

Il est inscrit au monument aux morts de Beaucouzé (49) depuis novembre 2018.

Il était Matelot de 3e classe.
Son unité : Léon Gambetta
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Citation à l'Ordre du Régiment
Il est décédé le 27 avril 1915.
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Jugement de décès

Léon Gambetta

835452gambetta0

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta
184499
Besson
Angers
Maine-et-Loire (49)
26 décembre 1891
Aucune
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre du Régiment,Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille commémorative de la Grande Guerre,Médaille Militaire
Jugement de décès 1916/308
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Unknown
Unknown
Accepter
Décliner