François Théophile Balcon
est né le 27 janvier 1920 à St Pierre Quilbignon-Brest (Finistère)
François naît le 27 janvier 1920 à Saint Pierre Quilbignon, 220 rue Jean Jaurès (Rue Anatole France depuis 1945). Il est le fils de Jean Auguste Balcon, marin de l’état, maître principal électricien, médaillé militaire, et de Marie Anne Le Lann, son épouse. François a une sœur aînée Françoise qui se marie en 1937 à Saint Pierre Quilbignon à Henri Kerdoncuff. François passe son enfance à Saint Pierre Quilbignon, et fait sa scolarité dans les écoles du quartier des Quatre Moulins.
A 16 ans François entre à l’école des apprentis mécaniciens de la Marine de Lorient. Il est incorporé le 7 octobre 1936, sous le matricule n° 3376 B 36. Lorsqu’il a 17 ans en janvier 1937, il signe un engagement dans la Marine nationale pour une durée de 5 ans. A la sortie des cours, le 1er avril 1938, il est nommé matelot de 2e classe breveté mécanicien, et affecté à la "2e escadrille des sous-marins". Le 1er janvier 1939, il est promu quartier-maître mécanicien. Au cours de son affectation, le sous-marin sur lequel il est embarqué prend part à un engagement contre l'ennemi. François est cité à l'ordre du régiment par décision du 28 juillet 1940 pour son action lors de cet engagement. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile de bronze.
Le 1er novembre 1940, il est affecté à "l’Artillerie de côte" d’Oran (Algérie), puis il rejoint son poste à la "batterie côtière de Nemours", qui vient de recevoir des canons mobiles de 155 mm. La batterie est installée à la pointe du phare, située à l’ouest du port. Ce port marchand de Nemours, situé à l’ouest de l’Algérie, près de la frontière marocaine est aménagé pour le développement du commerce entre le Maroc oriental et l’Algérie occidentale et les ports de métropole.
Le 28 mars 1941, un convoi de 4 cargos marchands français appareille du port de Casablanca (Maroc), chargés de caoutchouc à destination du port de Marseille. Le convoi qui est escorté par le torpilleur d’escadre "Simoun" de la Marine nationale française franchit le détroit de Gibraltar sans problème et entre en mer Méditerranée. Le 30 mars, vers 9 heures du matin, le convoi est rejoint par une escadre anglaise composée d’un croiseur et de quatre torpilleurs, qui désire le contrôler. Le commandant du torpilleur français refuse d’obtempérer et ordonne aux cargos d’aller se mettre à l’abri dans le port de Nemours. Ce port est défendu par une batterie mobile de 4 canons de 155 mm. Deux pièces sont en état de tirer. Un échange de tirs a lieu entre l’artillerie des unités britanniques et la batterie côtière. L’engagement ne dure que quelques minutes, mais le bilan de ce combat est lourd du côté français : 4 morts, dont François, et 11 blessés, dont 3 graves.
L’acte de décès est dressé le 31 mars 1941 à la mairie de Nemours (Algérie). Il est transcrit le 30 mai 1941 à la mairie de Saint Pierre Quilbignon (Commune rattachée à la ville de Brest en 1945)
Des obsèques solennelles sont organisées à Nemours. A l’issue de l’office religieux célébré à l’église paroissiale, les honneurs militaires sont rendus sur le parvis, en présence du vice-amiral d’escadre préfet de la 4e région maritime et du préfet d’Oran. Les autorités, le piquet d’honneur et les militaires de la garnison accompagnent le clergé pour se rendre en convoi mortuaire au cimetière où les corps des quatre marins sont inhumés, après la bénédiction et le dépôt de gerbes. Un mémorial est érigé dans le cimetière à la mémoire des quatre marins morts pour la France. A la demande de la famille le corps est rapatrié en métropole et inhumé le 23 février 1949 au cimetière de Saint-Pierre Quilbignon à Brest (Carré B, rang 2, tombe 10).
François est cité à l’ordre du corps d'Armée en ces termes : "Quartier-maître dévoué et expérimenté. A assuré avec sang-froid le 30 mars 1941, le fonctionnement du groupe du groupe électrogène de la B.M.155 sous un feu violent. A été tué à son poste" Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec palme, à titre posthume".
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
- Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
- Citation à l'Ordre du Régiment
Artillerie de côte (Oran-Nemours)
Le port marchand de Nemours en Algérie dispose d’une batterie de côte pour la défense fixe. Elle est commandée par un lieutenant de vaisseau, placé sous l’autorité d’un capitaine de frégate commandant la Marine nationale à Nemours. Le commandant de la Marine à Nemours est chargé de la sécurité du littoral, entre la fronti&e...