Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

François Bos

est né le 30 janvier 1880 à Plouescat (Finistère (29))

François est le fils de Hervé Bos et d'Anne Cadiou. Il est le troisième d'une fratrie de 5 enfants : Allain (1872-1909, à 37 ans), Hervé (1875-1920, à 45 ans), Jacques (1875-1924, à 49 ans), François (1880-1940), Auguste (1885-1922, à 37 ans). François passe son enfance à la ferme Pen ar Prat en Plouescat, où ses parents, cultivateurs, tiennent une exploitation agricole. Après 1880, la famille se déplace en ville à Brest, où son père trouve un emploi de charpentier. Le cinquième enfant de la fratrie naît à Brest, rue Kergorju. François passe son enfance dans le quartier de Saint-Martin et y fait sa scolarité. Après avoir exercé la profession de forgeron, François fait comme ses quatre frères. Il s'oriente vers le métier des armes ; il s'engage à 18 ans dans la Marine nationale.

François est incorporé le 8 avril 1898 aux "2e Dépôt des équipages de la flotte" à Brest, sous le matricule n° 75 244 – 2, comme apprenti marin, pour une durée de 5 ans. A l'issue de sa formation maritime et militaire, il va suivre le cours de spécialité fourrier au "Service de la Défense" du Port de Brest. A la sortie du cours en octobre 1898, il est nommé matelot de 2e classe, breveté fourrier.

En avril 1900, il part en campagne en Indochine où il embarque sur la canonnière "Avalanche" de la Division navale d'Extrême-Orient, basée à Haïphong au Tonkin. Le 1er octobre 1900, il est nommé matelot fourrier de 1re classe, puis quartier-maître de 2e classe le 1er juillet 1901, puis quartier-maître de 1re classe le 1er octobre 1902.

A l'issue de sa campagne d'outre-mer, François est affecté en septembre 1903 au "Groupe de Réserve" à Toulon. En août 1904, il embarque sur le navire-hôpital "Shamrock". Six mois plus tard, il débarque à Toulon, pour embarquer sur le croiseur "Desaix" de l'Escadre de Méditerranée. En septembre 1905, il embarque sur le croiseur cuirassé "Condé" de l'Escadre de Méditerranée. François Bos est nommé second maître de 2e classe le 1er janvier 1906. Il débarque à Toulon en août 1906, pour embarquer à Brest le 1er octobre 1906 sur le cuirassé "Dévastation", en réserve normale en Penfeld, puis en novembre 1906 sur le croiseur "Catinat" de l'Escadre de l'Atlantique basée à Brest. En décembre 1909, il embarque à Toulon sur le croiseur "Montcalm" qui part en campagne en Extrême-Orient jusque novembre 1911. Il débarque à Brest, pour embarquer sur le Croiseur "Calédonien", servant de bâtiment annexe de l'Ecole des fusiliers marins à Lorient.

A compter d'avril 1912, François devient militaire de carrière, avec le statut d'inscrit maritime au Port de Brest, n° 5128 – Brest.

En juillet 1912, il est affecté dans un service à terre aux "l'Atelier central de la Flottille" à Lorient, où il sert cinq mois. En novembre 1912, il embarque sur le contre-torpilleur "Commandant Rivière", bâtiment neuf, en cours d'essais à la mer à Lorient, avant son admission au service actif en mars 1913. En août 1913 le bâtiment rallie le Port de Toulon, où François débarque quatre mois plus tard.

Entre-temps, François Bos s'était marié le 27 décembre 1912 avec Marie Perrine Lamendour. De cette union naît une fille le 17 février 1915. Son épouse est décédée le 25 novembre 1935 et son dernier domicile connu était chez sa fille Mme R. HAMET à Vanves, 22 rue de la République, qui s’installa par la suite à Paris 14e, 50 rue de Plaisance en 1943.

Par décision ministérielle du 28 mars 1914, le second maître Bos François est promu au grade de maître fourrier, à compter du 1er avril 1914. Il embarque le 1er juin 1914 sur l'aviso-torpilleur "Casabianca", aménagé depuis 1912 en mouilleur de mines. Dés le début du mois de juin 1915, le bâtiment est au mouillage devant Smyrne en mer Egée, à couple du bâtiment britannique HMS "Eurayus".  Le 3 juin 1915, l'explosion prématurée d’une des propres mines du bâtiment entraîne l’explosion de toutes les autres mines du bord et détruit l’arrière du bâtiment causant la perte du bâtiment qui a coulé, et la mort de 86 marins. Au péril de sa vie, le maître Bos a sauvé de la noyade son commandant, le capitaine de frégate de La Fournière. Cet acte a justifié une citation à l'ordre de l'Armée en ces termes "A donné le plus bel exemple de bravoure calme et dévouement poussé au-delà de l'abnégation pendant et après l'explosion qui a entraîné la perte du bâtiment au péril de sa vie". La Société centrale de sauvetage des naufragés avait accordé une prime exceptionnelle de 200 francs à Bos François, maître fourrier, pour le motif suivant : "Magnifique conduite lors du torpillage du Casabianca, a sauvé son commandant au péril de sa vie, le 3 juin 1915".

Après un bref passage au "5e Dépôt des équipages" à Toulon, il rejoint en août 1915, le "4e Dépôt des équipages" à Rochefort. Le maître Bos est promu au grade de premier maître fourrier à compter du 1er octobre 1916 (J.O. 26 sept. 1916). Il fait une affectation de six mois avant d'embarquer en février 1917 sur le navire-hôpital "Flandre", ex-paquebot de la Compagnie Transatlantique, réquisitionné et basé en Mer Méditerranée.

Le maître Bos embarque le 1er février 1919 au port de Rochefort à la "Flottille des patrouilleurs de Gascogne". Mais quelques jours plus tard, il embarque à La Palice sur le remorqueur "Marigot 2" à destination de la Méditerranée orientale. Le bâtiment est basé à Malte, mais affecté au Port de Bizerte. Le bâtiment est renommé "La Galaté" en janvier 1920.

En juin 1920, le premier maître Bos est de retour au "2e Dépôt des équipages" à Brest, où il exerce dans les services administratifs. Par décret du 16 juin 1920, le premier maître Bos François est nommé chevalier de la Légion d'honneur avec la citation suivante : "Bos François, premier maître fourrier, Brest 5128 : officier marinier d’élite, d’une conscience au-dessus de tout éloge. A sauvé son commandant au péril de sa vie, lors de la perte du Casabianca. 1 citation.".

Le 31 août 1920, le premier maître fourrier Bos François, est affecté, au "Centre administratif de la Marine", à Marine Paris. Par décret du 7 octobre 1923, le premier maître Bos François, fourrier, est nommé dans le corps des officiers des équipages de la flotte au grade d'officier de 2e classe. Le 27 janvier 1927, l'officier des équipages fourrier Bos François est affecté au "Service de la répartition du produit des prises maritimes", implanté avenue Octave-Gréard, Paris 7e. Par décision du Ministre de la Marine en date du 11 octobre 1927 un témoignage officiel de satisfaction lui fut accordé pour le motif suivant : "Pour les qualités de zèle et de dévouement qu’il avait déployées depuis son affectation aux services de liquidation et de répartition du produit des prises de mer".

Le 27 janvier 1928, il a été affecté au "Service local de l'inscription maritime" à Paris.  Par décret du 3 avril 1930, l'officier des équipages de 2e classe Bos François est promu au grade d'officier des équipages de 1re classe, fourrier.

Le 18 juillet 1932, il rejoint "l'Ecole des mécaniciens et chauffeurs" à Toulon. Après le décès de son épouse, survenu le 25 novembre 1935, l'officier des équipages Bos fait valoir ses droits à la retraite.

Le 30 janvier 1936, il est admis à la retraite. Il va résider en région parisienne, département de Seine et Oise, commune de Bussy-Saint-Georges, 3 Route de Torcy. Il est proche de chez sa fille unique mariée avec Monsieur R Hamet.

Le 3 septembre 1939, à 59 ans, François Bos est mobilisé, pour la durée de la guerre contre-l'Allemagne. Il rejoint son affectation dans la réserve à l’Amirauté française à Paris. Par décision ministérielle du 26 janvier 1940, l'officier des équipages Bos François est inscrit au tableau d’avancement pour le grade d’officier principal des équipages de la flotte (en quatrième position sur cinq inscrits). Le 1er juin 1940, l'officier des équipages Bos François est affecté à Brest à la "Défense du littoral". Venant de Paris, il avait pour mission de transférer les archives de la Marine nationale en lieu sûr.

Le 17 juin 1940, le Maréchal Pétain annonce aux Français qu'il cherche les moyens de mettre fin aux hostilités. Les colonnes motorisées allemandes accélérèrent alors leur progression vers Brest pour pouvoir s'emparer du Port militaire et de la Flotte avant toute conclusion de la négociation d'armistice qui s'annonçait. Le 18 juin, le port ne pouvant être défendu faute de moyens, le commandement décide son évacuation par voie maritime. Cette évacuation n'avait pas été préparée, elle s'est donc effectuée dans la plus grande confusion. Les bâtiments des "Forces maritimes de l'Ouest" appareillèrent sous les ordres de l'Amiral de Laborde vers l'Afrique du Nord ou l'Angleterre. Des hommes disponibles à terre et du personnel de l'arsenal parvinrent à embarquer sur tous les navires ou embarcations en état de prendre la mer. Ainsi dans la soirée du 18 juin, un convoi de trois bâtiments se forme en vue de rejoindre la Grande-Bretagne. Il s'agit des avisos "Somme", "Vauquois" et "Suippe". Le convoi franchit le goulet avec de multiples passagers en surnombre, et embouque le chenal du Four. L'aviso "Vauquois", qui est en deuxième position, heurte une mine à proximité de la roche Grande Vinotière, il se casse en deux parties, et coule en quelques minutes. L'explosion a provoqué la perte du bâtiment et la mort, ou la disparition, de 132 personnes, dont l'officier des équipages de 1re classe BOS François.

Le jugement rendu le 19 novembre 1942 par le Tribunal civil de Brest déclare constant le décès de Bos François, né le 30 janvier 1880 à Plouescat (Finistère), officier des équipages de la flotte de réserve, fourrier, demeurant en dernier lieu 3 route de Torcy, commune de Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Oise), disparu en mer, mort pour la France, le 18 juin 1940, dans le chenal du Four, au large de Brest. Le jugement est transcrit le 15 décembre 1942 à la Mairie de la ville de Brest, port d'armement du navire (Acte n° 744).

Le nom de l'officier des équipages Bos François est inscrit au Mémorial de Montbarrey à Brest. Dans ce mémorial sont inscrits dans des cryptes, par commune, les noms des Finistériens morts pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale.

L'association recherche toute information (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Officier de 1re cl. des équipages de la flotte.
Son unité : Vauquois
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18
  • Médaille commémorative de l'expédition de Chine
  • Médaille de l'Etoile d'Ethiopie
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 18 juin 1940.
Porté disparu
Document portant la mention MPLF : Acte de jugement de décès

Vauquois

Vauquois-01_0

Construit à Saint-Nazaire en 1919.

Commandé par le capitaine de corvette Villebrun, le "Vauquois" a quitté Brest le 18 juin 1940 vers 17h45. A son bord en plus de l'équipage, quelques officiers de divers corps et tous les fourriers de l...

Vauquois
7669
Bos
Plouescat
Finistère (29)
30 janvier 1880
Aucune
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer,Croix de Guerre 14-18,Légion d'Honneur (chev.),Médaille commémorative de l'expédition de Chine,Médaille de l'Etoile d'Ethiopie,Médaille Militaire
Tribunal civil de Brest (audience du 19/11/1942)
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytics
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Unknown
Unknown
Accepter
Décliner