Yves Marie Calvary
est né le 11 mars 1903 à Le Havre (Seine Maritime)
En ce début du mois de mars 1903, tandis que le contre-torpilleur « Epieu » commence ses essais en rade de Cherbourg, le mercredi 11, dans la ville du Havre, un marin de commerce, Hyppolyte CALVARY a la joie d’apprendre que son épouse Jeanne Marie TANGUY a mis au monde leur premier enfant Yves. Un an plus tard la famille s’agrandira par la venue d’une petite sœur, Jeanne.
Après les décès prématurés de leur père en 1912 et de leur mère en 1914, les deux enfants orphelins partent vivre au « Pont du Vieux Moulin » à Henvic dans le Finistère. C’est dans l’école communale du village qu’Yves effectue toute sa scolarité.
Dés l’âge de 16 ans, en avril 1925, Yves s’engage dans la marine nationale comme apprenti mécanicien à Lorient. Il en sort breveté matelot mécanicien en début 1927 et pendant deux ans et demi, il enchaînera une suite de courtes affectations dans des unités à terre de la 6e région maritime avec de mai à août 1929, un premier embarquement sur le torpilleur « Fougueux ». C’est en octobre de cette même année qu’il rejoint la canonnière de rivière « Françis Garnier » qui doit rejoindre Shangaï son port d’attache.
De retour en France, au printemps 1931, après un court passage sur le croiseur mouilleur de mines « Pluton », c’est en octobre qu’il part suivre le cours d’officier marinier à l’École des Mécaniciens de la Flotte de Toulon. Sorti en avril 1932, il transite par le cuirassé "Strasbourg » et pose durablement son sac sur le l’aviso colonial « Savorgnan de Brazza » tout juste admis au service. Il le quitte en janvier 1935 pour le centre des sous-marins de Brest et cela jusqu’en octobre 1936, date à laquelle il est désigné à la 4e escadre de sous-marins.
En mars 1939, Yves se retrouve sur le cuirassé « Bretagne » ; c’est à son bord qu’en juillet il étrenne ses galons de second maître.
Un an après, le 3 juillet 1940, Yves périt lors de l’attaque de Mers-el-Kébir.
Bretagne (cuirassé)
Bretagne : cuirassé construit à Brest en 1916. Après la capitulation signée par le maréchal Pétain, pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains des Allemands, Churchill décide de détruire la flotte française qui stationne à Mers-el-kébir (6 km d'Oran) : opération Catapult. Les négociations entre les amiraux Somerville (anglais) et Gensoul (Français) échouent...