Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Noël Le Burel

est né le 22 décembre 1921 à Plozévet (Finistère)

Noël naît le 22 décembre 1921 à Plozévet (Finistère). Il est le fils de Noël Le Burel, et de Marie Burel, son épouse, domicilié à Plozévet, au village de Poulbréhen. Après ses études primaires à Plozévet, Noël apprend le métier de mécanicien.

A 17 ans, il s’engage volontairement dans la Marine nationale (Matricule n° 1813 B 38), pour une durée de cinq ans. Il est incorporé le 6 avril 1938, comme apprenti marin, à l’école des apprentis marins de Lorient. De mai à septembre, il suit le cours de spécialité, à l’école des apprentis mécaniciens de Lorient, en vue d’obtenir le brevet élémentaire. Le 1er octobre, il est promu matelot de 2ème classe breveté mécanicien, et affecté sur le contre-torpilleur "Mogador" de l’escadre de la Méditerranée, basé à Toulon. Le 3 juillet 1940, l’escadre se trouve au port de Mers-el-Kerbir (Algérie), lors de l’opération "Catapult" menée par les forces navales britanniques, contre les forces navales françaises. Le bâtiment est endommagé par un obus qui explose à bord et provoque l’explosion d’une soute à munitions. La partie arrière du navire est détruite et en feu. Noël reste à son poste de combat jusqu’au moment où l’ordre lui est donné de quitter le navire. Son attitude ce jour là lui vaut une citation.

En décembre 1940, il est affecté à Madagascar, à l’unité marine du port de Diégo-Suarez, où le commandement est resté fidèle au gouvernement de Vichy. Le 5 mai 1942, les forces armées françaises se trouvant à Diégo-Suarez, subissent une attaque par les forces armées britanniques, qui débarquent à terre, après avoir détruit ou endommagé tous les bâtiments de la flotte française, et les matériels de l’aviation, dans une opération nommé "Ironclad". Les tirailleurs de l’infanterie, tous les personnels de la base navale, et les marins rescapés des navires coulés, prennent part aux combats, les 6 et 7 mai, pour la défense de la ville. Après le cessez le feu, signé, Noël, comme tous les militaires français, est fait prisonnier, et embarqué sur le navire transport "Oransay", à destination de camps en Afrique du Sud, pour quelques semaines, puis en Grande Bretagne. Noël reste prisonnier jusque janvier 1943.

Suite au débarquement des forces américaines en Afrique du Nord, le sabordage de la flotte française à Toulon, et le ralliement de l’amiral Darlan à la cause alliée, le commandement des forces américaines obtient, en janvier 1943, la libération des militaires français des prisons britanniques, et leur rapatriement vers l’Algérie. Noël est affecté le 1er février 1943, à Marine Alger (Cf Livre "Les fusiliers marins de Leclerc" du contre-amiral Maggiar – Pages 67 à 220)

Le mois suivant est créé le bataillon de fusiliers marins, formé par tous les marins disponibles, à Alger, et en particulier ceux provenant des prisons anglaises, dont le capitaine de frégate Maggiar, qui en prend le commandement. Le bataillon est envoyé à Bizerte, en Tunisie, pour assurer la protection de la base navale (Cf Le livre "Les fusiliers marins de Leclerc").

En octobre 1943, le bataillon est transporté à Casablanca (Maroc) et devient le régiment blindé de fusiliers marins (RBFM). Il reçoit un armement de chars, et il est intégré à la 2ème division blindée du général Leclerc. En avril 1944, le RBFM, rejoint Oran (Algérie), et l’arsenal de Mers-el-Kerbir pour embarquer à destination de l’Angleterre avec tous ses chars, camions et véhicules militaires, dans le cadre de la préparation de l’opération "Overlord).

Le 3 août le régiment débarque en Normandie sur la plage d’Utah Beach, près de Sainte-Mère-l’Eglise, et prend part à la campagne de Normandie. Le 22 août, la division blindée, qui se trouve à Argentan (Orne), reçoit l’ordre de se diriger vers Paris pour libérer la capitale. Le 24 août débute les combats près d’Orly. Le 25 août, Paris est libéré. Le 26 août, un détachement du régiment comprenant un char, et deux autos mitrailleuses a pour mission de se rendre vers l’aérodrome du Bourget, pour observer le dispositif ennemi. Noël, qui a été promu quartier-maître, est chef d’une voiture, et tireur à la mitrailleuse. En traversant la Plaine Saint-Denis, le convoi est pris en embuscade.

C’est lors de ce combat, dans une rue de la banlieue parisienne, que Noël est tué de plusieurs balles dans la tête, il meurt sur le coup (Cf Témoignage de René Hascoët, compagnon d'armes du défunt, paru dans l'édition du journal Ouest France du 26 août 1998 – Rubrique de Plozévet).

L’acte de décès, dressé le 28 août, à Suresnes, par le commissaire de Marine du régiment, officier de l’état civil, mentionne que le dénommé Le Burel Noël, quartier maître mécanicien de 2ème classe au régiment blindé de fusiliers marins, matricule n° 1813 B 38, né le 22 décembre 1921, à Plozévet, y domicilié, célibataire, est "Mort pour la France", le 26 août 1944,  tué à l’ennemi, sur le champ de bataille.

Noël est inhumé au cimetière de la commune de Plozévet.

Noël est cité à l’ordre de l’armée de mer, par ordre n° 1760 F.M.F.3 du 09/09/1940 : "Très belle attitude sous le feu intense de la flotte britannique ; est resté à son poste de combat malgré le danger de l’explosion de l’arrière du torpilleur "Mogador", en feu, jusqu’à ce qu’il ait reçu l’ordre de le quitter, donnant ainsi un bel exemple de calme et de sang-froid (combat de Mers-el-Kébir – 3 juillet 1940". Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939-1945, avec palme. Il reçoit, à titre posthume, la Médaille Militaire par décret du 2 novembre 1945, du gouvernement provisoire de la république française, avec la citation : "Mitrailleur plein de courage, s’est attaqué à des défenses ennemies renforcées, a réussi à réduire au silence momentanément puis a été tué à son poste en pleine action". Cette concession comporte l’attribution, pour la deuxième fois, de la Croix de Guerre avec palme.

Il était Quartier Maître Mécanicien.
Son unité : Régiment Blindé de Fusiliers Marins (RBFM)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 26 août 1944.
Son corps repose au cimetière de Plozévet
Son décès est inscrit à la commune de Plozévet (Finistère)
Document portant la mention MPLF : Attestation de la Médaille Militaire avec mention MplF

Régiment Blindé de Fusiliers Marins (RBFM)

RBFM Ecusson

Suite à l'opération TORCH, le 8 novembre 1942, les troupes américaines débarquent en Afrique du Nord. Par conséquence, des marins (45 officiers - 333 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots) emprisonnés en Grande Bretagne demandent à rejoindre Alger pour se mettre aux ordres des Alliés. Le capitaine de corvette Maggiar, qui était le commandant en second sur le croiseur auxiliaire "Bougainville<...

Régiment Blindé de Fusiliers Marins (RBFM)
6588
Le Burel
Plozévet
Finistère
22 décembre 1921
CG
180783
Il a été décoré : Médaille Militaire,Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
D 11x15
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Unknown
Unknown
Accepter
Décliner