Fils de Jules Eugène Louis et de Marie Félicité Elisabeth Castaing, Félix Chastang, domicilié à Lamontjoie (Tarn) naît dans une famille aux solides attaches militaires et maritimes. Outre son père, lieutenant-colonel d'infanterie, deux de ses oncles sont, l'un capitaine de frégate, l'autre médecin-Général.

Il est célibataire lorsqu'il entre à l'école principale du Service de Santé de la Marine le 20 octobre 1911 après avoir accompli, suivant la règle du moment, un an de service comme matelot infirmier. Le 1er août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Affecté au 3e bataillon du 1er Régiment de Fusiliers Marins, il se fait remarquer, dès les premiers engagements, par son mépris du danger ; il se révèle aussi un Médecin d'Unité hors pair.

Le 9 novembre 1914 les fusiliers marins du 3e bataillon tiennent la ville de Dixmude. Toute la journée, le médecin Chastang sillonne son secteur à la recherche des blessés. Le 10 novembre, l'ennemi veut prendre Dixmude et y met le prix : il entre dans la ville. Les militaires français se replient sur l'Yser. Une section appartenant au 15e bataillon de chasseurs allemands arrive au pas de charge et menace nos blessés et leurs médecins qui sont faits prisonniers.

Chastang se met alors au service du vainqueur et le poste de secours devient mixte. Chastang connaît son devoir : tout homme qui souffre, même ennemi, doit être secouru.

Le 11 novembre, alors que Le médecin Chastang se livre à l'opération d'évacuation des blessés vers l'arrière, il est atteint par un obus et meurt sur le coup.

La marine a voulu honorer sa mémoire ; de 1921 à 1933, un torpilleur ex allemand, livré à la France après le Traité de Versailles, a porté fièrement le nom de Chastang dans les escadres de l'Atlantique et de la Méditérranée.

Les élèves de la promotion 1958 de l'école de Santé Navale le reconnaîtront pour parrain.


L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.