Jules Pouchard
est né le 14 février 1879 à Bais (Ille et Vilaine (35))
C'est sur la commune de Bais en Ille et Vilaine que Béatrice Beiduet épouse Pouchard donne naissance, le 14 février 1879, à son fils Jules. Après une enfance dans un milieu très catholique, le petit Jules rentre en 1893 au collège St Augustin de Vitré. Elève très doué il poursuit ses études au grand séminaire, qu’il complète par une formation au professorat à Paris. Il enseigne alors la philosophie au collège de Tivoli à Bordeaux.
C’est pour ses brillantes qualités de pédagogue et sa parfaite maîtrise de l’allemand qu’il est remarqué par le Prince et la Princesse de Bourbon-Parme qui lui confient, en tant que précepteur, l’éducation de leurs enfants, et en particulier celle de la princesse Zita future impératrice d’Autriche et reine de Hongrie.
En 1914 il est d’abord aumônier volontaire auprès du 1er Régiment des Fusiliers Marins, puis des Canonniers Marins. C’est à ce titre qu’il participe à la retraite de Gand et à la bataille de Dixmude. Déjà décoré de la croix de guerre avec palme ainsi que de la croix d’honneur de Belgique, il reçoit la croix de la Légion d’Honneur le 17 décembre 1915. Titularisé au grade d’aumônier temporaire, il participe entre 1916 et 1918 aux opérations de la Somme, du Chemins des Dames, de Champagne, de Malmaison et de l’Argonne.
Entre 1918 et 1921 il dirige comme aumônier la maison de repos de la direction navale de Syrie à Hammana (Liban). Rapatrié pour raison de santé, il termine en 1924 sa carrière dans la marine comme aumônier sur la "Jeanne d’Arc". Devenu vicaire à Saint Mandé (diocèse de Paris), il consacre son temps autant à des conférences sur « l’homme » auprès de l’élite catholique parisienne qu'à la participation à des œuvres caritatives pour lesquelles il fait participer la presse à ses demandes de dons en faveurs des plus défavorisés. C’est un « Abbé Pierre » avant l’heure.
Dans les années 1930 il revient dans l’armée en tant qu’aumônier de l’hôpital militaire de Begin et en 1939, alors que la guerre éclate, il retourne dans sa ville natale de Bais.
Résistant actif, il poursuit une activité clandestine en faisant passer des jeunes gens en Angleterre. C’est pour cette raison qu’en retournant à Paris pour s’occuper du Conseil des Oeuvres de Mer il est arrêté par la gestapo le 27 janvier 1944. Déjà en mauvaise santé, celle-ci se dégrade suite aux mauvais traitements subis en prison. Face à son mutisme la gestapo le libère. Il s’éteint à son domicile de Saint Mandé le 07 février 1944 à 11 h 00 où furent célébrées des obsèques officielles. Une rue sera rebaptisée à son nom. Quelques mois plus tard son corps est inhumé dans sa ville natale de Bais ; la rue de son ancien domicile porte actuellement son nom.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 14-18