Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Léon Joseph Mercier

est né le 22 août 1892 à Lorient (Morbihan (56))

Léon Joseph Marie Mercier naît le 22 août 1892 au n° 2 de la rue des fontaines à Lorient. Il est le fils d’Auguste Bernard Marie (médecin de la Marine, mort en 1931) et de Marie Edmée Cosmao-Dumanoir (1863-1939), a un frère plus âgé (Jean, né en 1891, mort pour la France en 1915) et une sœur (Anne, née en 1896, décédée en 1945).

Léon épouse le 12 août 1918 à Lorient sa cousine issue de germains, Anne Marie Suzanne Cosmao-Dumanoir (appelée Suzanne). De leur union, naîtront quatre enfants.

Il entre à l’école navale en 1910, sur le navire-école « Borda » où il suit une scolarité de trois ans. Il fait ensuite sa croisière d’application en 1913-1914 sur le croiseur-cuirassé « Jeanne d’Arc » comme aspirant de marine.
A l’issue, il est affecté en septembre 1914 sur le contre-torpilleur « la Hire », basé en Afrique du nord, en qualité de chef du service « électricité-torpilles » et est promu au grade d’enseigne de vaisseau de 2e classe.  Les missions confiées à cette unité consistent essentiellement à visiter les bâtiments de commerce neutres.

Au mois de janvier 1916, sans qu’il en ait fait la demande, il est désigné comme élève-pilote de dirigeable et muté au centre de formation de Marquise, près de Boulogne sur Mer. Il y obtient son brevet d’aéronautique (pilote de dirigeable) et est affecté au dirigeable SS48 comme second pilote.

En 1917, il commande le dirigeable AT3, basé à Aubagne, pour effectuer des patrouilles de surveillance, notamment en Méditerranée.


En juillet 1917, il fait l’objet d’une proposition extraordinaire du Ministre de la Marine pour la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur (il sera nommé en 1920) pour le motif suivant : « (le 5 juillet 1917) … surpris par un vent violent, au cours d’une croisière aérienne en mer, a, pendant 14 heures de suite, manœuvré dans la tempête et réussi, grâce à son habilité professionnelle et son énergie, à ramener sans avarie le dirigeable AT3 ». De même, il fut félicité en octobre 1917 pour la façon dont il avait manœuvré son dirigeable et coordonné les secours vers un vapeur torpillé, « avec sa décision et son habilité habituelle ».


En 1918, il commande le dirigeable AT9 à Issy-les-Moulineaux, puis l’AT2 à Aubagne.
A la fin de 1918, il est désigné comme chef du "centre des ballons captifs" à Oran.
En 1919, il devient instructeur et commandant du dirigeable d’instruction au centre école d’aérostation maritime (CEAM) à Rochefort.
En 1920-1921, il est stagiaire au ministère de la Marine, à la direction du personnel.
En 1921, il est détaché pour une année de la Marine au sous-secrétariat d’état à la marine marchande comme professeur d’hydrographie à l’école de navigation de Saint-Malo.


Il est ensuite affecté au centre aéronautique de Cuers-Pierrefeu comme commandant en second du dirigeable « Dixmude ». Hospitalisé puis en permission de convalescence pendant deux mois à la fin de 1923, il échappe à la catastrophe du « Dixmude » sur lequel il aurait dû normalement se trouver (dans la nuit du 21 au 22 décembre 1923, revenant de Tunisie, le dirigeable disparaît dans un orage avec 50 hommes à bord : 43 hommes d’équipage et 7 passagers).

Il est ensuite réaffecté au CEAM Rochefort comme instructeur, commandant du dirigeable d’instruction, où il reste jusqu’en 1926, époque à laquelle il est affecté au service central de l’aéronautique (2e bureau) du ministère de la Marine à Paris. Ensuite, de 1928 à 1931, il est au ministère de l’Air, secrétariat de la division Marine.

En 1930, il passe ses brevets de pilote d’avion et d’hydravion. Tout le reste de sa carrière, il effectuera chaque année les heures de vol nécessaires au maintien de sa qualification.

Pendant deux ans, de 1931 à 1933, il est chef du service « aviation » du porte-avions « Béarn », basé à Toulon. Il y est particulièrement apprécié si bien qu’il fait l’objet d’une proposition extraordinaire du Ministre de la Défense d’avancement pour le grade de capitaine de frégate, au motif suivant : « pour l’application constante, le zèle de tous les instants, les remarquables qualités de commandement dont il a fait preuve au cours des deux années de son embarquement sur le Béarn. » (il sera promu en 1934).

Il rejoint alors le ministère de la Marine, à l’état-major général, au service aéronautique marine où il reste un an, avant de se voir confier le commandement de l’aviso colonial « Amiral Charner », basé en Indochine. Entre 1935 et 1937, il navigue dans la mer de Chine, faisant escales à Shangaï, Hankéou, Canton, etc … à une période où la situation internationale est très tendue, du fait notamment de l’expansionnisme japonais (guerre sino-japonaise à partir de 1937).


A la fin de son séjour, il obtient l’autorisation de rentrer par le transsibérien au lieu d’utiliser la voie maritime habituelle. Après son congé de fin de campagne, il est affecté à Paris au ministère de l’Air, section Marine.
Au début de la guerre, en 1940, promu au grade de capitaine de vaisseau, il est désigné comme commandant de la Marine, délégué de l’Amirauté, à Port-Vendres puis à Nice.

Le 5 septembre 1941, il prend le commandement du croiseur « Primauguet » à Casablanca.


Le 8 novembre 1942, il est tué sur la passerelle du croiseur lors de l’attaque des forces américaines contre Casablanca.  Il n’avait que 50 ans et était, à ce moment-là, désigné pour quitter son commandement et prendre, en avril 1943, les fonctions de sous-chef du service central des oeuvres de la Marine à Vichy. 

Texte de la citation à l’ordre de l’armée de Mer : « Au cours de l’attaque de l’Afrique du nord, le 8 novembre 1942, a combattu jusqu’au sacrifice total, donnant à tous un magnifique exemple de courage et d’abnégation. »

Les informations ci-dessus ont été extraites du site internet consacré à la famille Cosmao-Dumanoir (www.cosmaodumanoir.fr). 

L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Capitaine de vaisseau.
Son unité : Primauguet
  • Légion d'Honneur (off.)
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 08 novembre 1942.
Son corps repose au cimetière de Casablanca
Son décès est inscrit à la commune de Neuilly sur Seine

Primauguet

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Croiseur construit à Brest en 1927... Casablanca, débarquement américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942... à 9 heures : la 2e escadre de petits torpilleurs sortit du port à 18 nœuds. Elle était dirigée par l’amiral Gervais de Lafond. "Les 7 navires étaient condamnés".

Primauguet
8667
Mercier
Lorient
Morbihan (56)
22 août 1892
DD
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Il a été décoré : Légion d'Honneur (off.),Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
D 11x15
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