Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

4e dépôt des équipages, Rochefort - Unité

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Dans chaque région maritime existait une caserne, appelée dépôt des équipages, qui accueillait les marins débarqués de leur unité pour une raison ou une autre, ou en instance d’embarquement. Les dépôts des équipages étaient numérotés selon leur région maritime d’implantation : 1er dépôt à Cherbourg, 2e dépôt à Brest, 3e dépôt à Lorient, 4e dépôt à Rochefort et 5e dépôt à Toulon A Paris c’est la caserne de la Pépinière qui, sans en avoir l’appellation officielle, jouait le rôle de dépôt pour les personnels en transit par la capitale. Parfois, ces casernes, qui en général étaient d’imposants bâtiments, à l’architecture caractéristique du 19e siècle, abritaient aussi un centre de formation maritime, c’était le cas au dépôt de Brest. Le séjour des marins en ces lieux pouvait varier de quelques jours à quelques semaines, aussi de nombreux services et loisirs étaient mis à leur disposition.

Le dépôt des équipages hébergeait également une prison où les marins indisciplinés, débarqués de leur bâtiment pour l’occasion, y effectuaient leur peine sous la surveillance de leurs congénères. le 4eme dépôt des équipages de Rochefort a été installé en 1830 dans la caserne Martrou qui est la caserne la plus ancienne de Rochefort. Cette caserne se trouve en bas de la ville de Rochefort. Actuellement, ce bâtiment constitue le cercle mixte des armées regroupant le cercle des armées et le cercle des officiers mariniers (ancien corps de garde de la Corderie).En 1938 elle a reçu l'école des fourriers jusqu'en 1949 date du retour de cette dernière à Cherbourg.

En 1964 l'école des fourriers revient en Charente Maritime et occupe alors des locaux situés le long de la Charente dans la zone Sud de l'arsenal de Rochefort. Elle y restera jusqu'en 2002 date de son retour définitif à Querqueville. Actuellement le site entièrement rénové appartient à la ville de Rochefort (services divers administratifs et techniques).

Dans l’ouvrage « La mer à boire », l’écrivain Michel de Saint Pierre décrit ainsi le dépôt des équipages : « Au dépôt. Tous ces gens allaient, venaient, se croisaient sans se connaître, comme des barques dans la brume, faisaient une brève escale dans cette caserne et disparaissaient. Une société éphémère et constamment renouvelée dormait là, mangeait là, rêvait là, dont les membres ne s’occupaient guère les uns des autres. Il existe chez les marins une sorte d’indifférence, épanouie dans le sourire vague et la sérénité un peu hautaine que l’on rencontre à tous les degrés de la hiérarchie. Les gens de mer partent volontiers. Ils font profession d’absence. Le domaine bien clos du 5e dépôt des équipages de la flotte n’y pouvait rien, et ses murs de craie et de chaux vive semblaient moins odieux d’être ainsi battu par un grand ressac d’hommes en fuite. »

Texte repris par Jean Randier dans « L’éperon et la cuirasse », éditions de la cité, 1972, page 141.

Sources :

Wikipédia

Archives Daniel Penven

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