Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Jean Marie Noël Vigouroux

est né le 20 avril 1923 à Plogastel-Saint-Germain (Finistère (29))

Fils de Noël Vigouroux, cultivateur, et de son épouse Marie Salaün, ménagère, Jean voit le jour au domicile familial sis au lieu-dit Ménez Kerveyen en Plogastel Saint-Germain, commune du pays bigouden dans le sud Finistère.

Pierre Marie son frère aîné, né un an avant lui, perd la vie en bas âge. Son père décède en 1929 des suites d’une pleurésie.

Jean est scolarisé à Plogastel-Saint-Germain puis à Pouldreuzic où sa maman a déménagé en 1932.

Quelques jours avant son seizième anniversaire, le 1er avril 1939, Jean est incorporé dans la Marine nationale à bord du navire école "Armorique" qui abrite "l’École des mousses". Il signe le 31 juillet 1939 son engagement initial d’une durée de cinq ans pour compter du 1er janvier 1940, date de sortie de l’école.

Après avoir suivi la formation initiale, militaire et maritime, au métier de marin, il rejoint le cuirassé "Courbet" où les rudiments de la spécialité de canonnier lui sont enseignés et obtient le brevet élémentaire le 1er juin 1940.  Réarmé à effectif de guerre, le "Courbet" bombarde le 19 juin 1940 des colonnes allemandes en route sur Cherbourg (50). Replié à Portsmouth (Grande-Bretagne), il est saisi par les Anglais le 3 juillet 1940 lors de l’opération "Catapult". Jean, comme les autres marins, est interné dans un camp où les conditions de vie sont particulièrement précaires et difficiles. Il rejoint la France fin novembre 1940 et est muté pour "Marine Bizerte" (Tunisie) le mois suivant.

Il navigue, entre janvier 1941 et août 1942, à bord du croiseur "Jean de Vienne" où il est promu au grade de quartier-maître de 2e classe. A l’issue de cette affectation et après un court séjour au "Dépôt Casablanca" (Maroc), il rallie la "Défense contre les avions (DCA) Casablanca" en septembre 1942 puis le cuirassé "Lorraine" en juin de l’année suivante. Deux ans plus tard, il est désigné pour la "23e Flottille de MTB" (vedettes classe Motor Torpedo Boat) qui est intégrée à la "Flottille II". C’est à bord qu’il devient "chouf" qui, dans l’argot maritime, désigne un quartier-maître de 1re classe.

Volontaire pour recevoir un poste en outre-mer, il rejoint "l’Unité marine de Saigon" en Indochine en avril 1946 où il embarque sur le " LCI 263" (Landing Craft Infantry), grande péniche prévue pour le transport de troupes. En janvier 1947, il est muté pour les "Forces amphibies Indochine sud" (FAIS). Au cours de cette affectation, il est cité à l’ordre de la brigade pour le motif suivant : "Quartier-maître courageux. Chef de pièce du 40 de son bâtiment le 28 août 1947 devant Tam Binh, sous un feu violent d’armes automatiques, a conduit le tir de sa pièce avec sang-froid, compétence et autorité." Cette citation comporte l’attribution de la croix de guerre 1939/1945 avec étoile de bronze.

Le retour en métropole a lieu en avril 1948. Après des congés bien mérités, il est désigné sur le bâtiment hydrographique "Ingénieur hydrographe Nicolas". En octobre 1949, il gagne "l’Unité marine Oran" à Mers el-Kébir (Algérie) avant de poser son sac en février 1950 sur l’escorteur "Algérien", en juin 1950 au "Centre Béarn" (base des escadrilles des sous-marins de la Méditerranée), en septembre 1950 sur l’escorteur "Sakalave" (cédé par les USA et qui porte le nom d'une ethnie malgache au nord de Madagascar) à bord duquel il obtient le certificat d’opérateur radar.

En mars 1951, après un passage par les Etats-Unis pour la cession de ce navire, il est affecté sur le patrouilleur "Flamberge" et retourne servir en Indochine pour près de deux ans. Il est promu au grade de second maître de 2e classe en juillet 1951 et participe notamment à la défense du poste de Quang Khé en Annam en juin 1952

Février 1953 voit son retour dans l’hexagone. Il bénéficie de permissions au cours desquelles il apprend son admission au cadre de maistrance (corps des officiers mariniers de carrière) et, après un passage de trois mois à "Marine Le Havre", il est affecté au "GEPPM Loctudy" (Groupe des écoles préparatoires du pont de la Marine) où il est promu second maître de 1re classe et obtient le certificat d’instructeur.

En 1956, dans le cadre des opérations en Algérie, est formée la "Demi-brigade de fusiliers marins" (DBFM) chargée du contrôle d'une partie de la frontière algéro-marocaine dont le commandement est confié au capitaine de vaisseau Ponchardier.

En poste au 3e bataillon de la "DBFM" à Nemours depuis le 28 octobre 1956, Jean est blessé à l’oreille gauche par l’explosion d’une mine le 25 novembre près de Bou-Zouarine alors qu’il est en service commandé.

Le 9 février 1957 à Plonéour-Lanvern (29), Jean épouse Marie Thérèse Tanneau. De leur union, naîtra une fille prénommée Jannick.

Il obtient le certificat de fusilier et est cité à l’ordre du régiment le 23 juillet 1957 pour le motif suivant : "Chef de half-track chargé de l’ouverture et de la protection des travaux de piste près de la frontière du Maroc. Malgré le danger permanent de mines et d’embuscades, a fait preuve d’un sang-froid exemplaire dans l’accomplissement quotidien de sa mission." Cette citation comporte l’attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze.

Le 27 novembre 1957, en service commandé entre Nemours et Bab-el-Assa, au cours d’un convoyage de véhicules, il est blessé par des éclats de mine. Les blessures sont multiples sur toute la surface du corps et, plus particulièrement, sur la face et dans la région dorso-lombaire. 

Le second maître de 1re classe canonnier Jean Vigouroux décède, des suites de ses blessures, le 8 décembre 1957 à l’hôpital Maillot, boulevard de Champagne, à Alger.

Sa dépouille mortelle sera rapatriée en métropole en février 1958 et inhumée à Pouldreuzic (29) où son nom est inscrit sur le monument aux morts.

Avec courage et dignité, Marie Thérèse élèvera leur fille née sept mois après le décès de son père.

Il était Second Maître canonnier.
Son unité : DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Croix de Guerre opérations extérieures
  • Croix de la Valeur militaire avec palme
  • Médaille commémorative des opérations de sécurité et de MO AFN
  • Médaille Commémorative - Indochine
  • Citation à l'Ordre de la Brigade
  • Citation à l'Ordre du Régiment
Il est décédé le 08 décembre 1957.
Son corps repose au cimetière de Pouldreuzic (29)
Son décès est inscrit à la commune de Plonéour-Lanvern (29)
Document portant la mention MPLF : Mcte de décès

DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins

Photo site-2

En mars 1955, à l’issue du vote favorable du parlement, le gouvernement décrète l'état d'urgence en Algérie. Un an plus tard, le 16 mars 1956, les pouvoirs spéciaux sont donnés aux forces armées ; et les décrets relatifs à organisation territoriale et à l'envoi des appelés du contingent en Algérie pour assurer le « maintien de l'ordre », sont publiés. En outre, le parlement vote la loi sur l'allongem...

DBFM Demi-Brigade de Fusiliers Marins
6932
Vigouroux
Plogastel-Saint-Germain
Finistère (29)
20 avril 1923
DG
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de la Brigade,Citation à l'Ordre du Régiment,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Croix de Guerre opérations extérieures,Croix de la Valeur militaire avec palme,Légion d'Honneur (chev.),Médaille Commémorative - Indochine,Médaille commémorative des opérations de sécurité et de MO AFN,Médaille Militaire
Acte de décès 1957/49
C 12x17
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