Georges Louis Nicolas Blaison
est né le 30 juillet 1906 à Lapalisse (Allier (03))
C’est dans le quartier du Petit Paris à Lapalisse, ville où son père, Jean Baptiste Blaison, exerce les fonctions de receveur des contributions indirectes tandis que sa mère Marie Magdeleine Valloton s’occupe de son éducation ainsi que de celle de son frère Pierre de quelques années son ainé que Georges Louis Nicolas passe les six premières années de sa vie.
En 1912, son père est promu à Dijon et toute la famille part s’y installer. Sa grand-mère maternelle résidant à Saint Genis-Pouilly dans l’Ain, sa maison, située à 10 kms de Genève, devient le lieu de prédilection des vacances familiales, c’est là que Georges passe toutes ses vacances scolaires en s’adonnant au bricolage.
Il suit la classe préparatoire à l’Ecole Navale au lycée de Dijon, et intègre celle-ci le 30 septembre 1925. Deux ans après, en octobre 1927, promu enseigne de vaisseau de 2e classe, il embarque sur le croiseur cuirassé « Jeanne d’Arc » la première qui fait fonction d’école d’application.
Dés août 1928 et jusqu’à novembre 1929, Georges, tout nouveau officier de marine, s’amarine d’abord sur le cuirassé « Lorraine » puis à bord du croiseur « Duquesne ».
Enseigne de vaisseau de 1re classe en octobre 1929, il est affecté sur l’aviso « Remiremont » qu’il ne quitte qu’en janvier 1931 pour les bancs de l’Ecole de navigation sous-marine à Toulon. Cette année là naîtra sa fille, Francine, fruit de l’union de Georges avec Thérèse Franchelli.
A sa sortie de l’école, en juin 1932, il fait ses premières plongées sur le sous-marin "Requin" et en octobre de la même année il est affecté sur sous-marin "Marsouin" en tant que commandement en second.
Deux ans plus tard, il rejoint la Flottille des sous-marins de la 1re région pour prendre le commandement du tout nouveau sous-marin «Agosta » qui commence ses essais en mer. Il est promu lieutenant de vaisseau en février 1935 et mène, avec succès, l’admission du sous- marin au service actif.
Il débarque en septembre 1937, pour devenir le pacha du sous-marin « Phénix » et enfin à partir du 20 juillet 1938, il se retrouve dans le kiosque du sous-marin "Sibylle".
En mars 1940, après neuf années passées dans les forces sous-marines, il redevient surfacier afin de participer à l'expédition en Norvège sur le navire auxiliaire "Chantilly".
Il obtient une première citation ainsi que l'attribution de la Croix de guerre en se portant volontaire pour commander un groupe de chalutiers et en participant à l'évacuation de Fécamp.
En se ralliant au général De Gaulle, Il est le 139e français libre en Angleterre, ensuite il se retrouve dans les FNFL en cours de constitution. Il est nommé capitaine de corvette en octobre 1940 et s'occupe, sous les ordres du capitaine de frégate Ortoli, du réarmement du croiseur sous-marin "Surcouf", le plus grand sous-marin de son époque.
Le 1ér octobre 1941, promu au grade supérieur, il devient le plus jeune capitaine de frégate de toute la marine moderne et, huit jours après, il prend le commandement du sous-marin « Surcouf » qui, en décembre, participe au ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre.
Le 18 février 1942, Georges Blaison, alors âgé de 36 ans, disparaît avec tout son équipage dans la mer des Caraïbes, alors que le sous-marin "Surcouf" ralliait l'océan Pacifique.
Extrait d’une lettre, du 30 décembre 1940, écrite par Georges Blaison, à son épouse et sa fille :
« Dieu nous demande des efforts qu’il n’avait pas demandé depuis longtemps, mais nous pouvons les supporter…. Si toutefois, j’étais un jour de combat, appelé par Dieu au grand repos de la mort, je partirais sans reproche, vous laissant tout au moins, je l’espère, le souvenir d’un homme qui a tout fait, y compris le sacrifice conscient et généreusement consenti de sa vie, pour sauvegarder pour vous ces valeurs éternelles qui sont notre raison définitive de vivre. ».
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
- Médaille de la Résistance
Surcouf
Le croiseur sous-marin Surcouf, 4218 tonnes en plongée, fleuron de la flotte sous-marine française du moment, construit par l'arsenal maritime de Cherbourg, est mis en service le 16 avril 1934.
En 1940, pour éviter d'être capturé par les Allemands, il quitte Brest et rallie Plymouth en Angleterre, où il va être saisi par les Britanniques, à l'instar d'autres bâtiments français stationnés dans les ports anglais. Cette prise occ...