Fils de François Guillot, marin, et de Anne Marie Simon, François Pierre Marie est né au petit port de Mordreuc, sur la commune de Pleudihen-sur-Rance (22) dont il fréquente l'école primaire.

Inscrit maritime à Dinan, il est appelé pour satisfaire à ses obligations militaires à l'aube de la première guerre mondiale. D'abord orienté vers la spécialité de canonnier, il est toutefois dirigé vers les forces sous-marines, et en 1915, il est affecté à l'arsenal de Cherbourg où le sous-marin garde-côtes et de blocus "Ariane" est en phase d'achèvement. La clôture d'armement du bâtiment est prononcée le 20 avril 1916, et François suit alors les mouvements du sous-marin dont l'affectation prévue est la 2e escadrille de Bizerte (Tunisie).

Avant de gagner ce port, l'"Ariane" fait un passage par Toulon, puis une croisière en Adriatique, interrompue par une avarie moteur qui lui vaut un carénage à Bizerte à partir d'octobre 1916. Au cours d'une permission, il se marie, le 15 janvier 1917, avec Françoise Debon, originaire comme lui de Pleudihen.

A l'issue du carénage, le sous-marin bénéficie d'une période d'entraînement dans le golfe de Tunis, et c'est au cours de cette remise en condition que, le 19 juin 1917, alors qu'il se trouve au nord du cap Bon en compagnie du torpilleur "Bourrasque" que l'"Ariane" est torpillée par le sous-marin allemand UC22.

Le quartier-maître canonnier François Guillot ne fait pas partie des neuf rescapés de cette tragédie.

Son épouse, qui avait décidé de se rapprocher de lui, apprend le drame en arrivant à Toulon ; ayant des moyens modestes, elle doit faire des travaux de couture pendant un mois pour financer le billet de train du retour vers Pleudihen.

Le nom de François Guillot est inscrit sur le monument aux Morts de Pleudihen ainsi que sur le Mémorial national des sous-mariniers érigé à Toulon.