Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Eugène Emile Agapit Martel

est né le 28 août 1912 à Valenciennes (Nord (59))

Il est le fils d'Alexandre Martel, et de Marie Sophie Compagnon, son épouse. Il passe son enfance et fait sa scolarité à Valenciennes où son père exerce la profession d'usinier et sa mère celle de couturière. Le 11 avril 1931, il s'engage dans la Marine nationale. Il est incorporé au "1er Dépôt des équipages de la flotte" à Cherbourg. Après la formation militaire et maritime, il suit le cours de spécialité mécanicien. En mai 1931 il embarque à la "1re Flottille de vedettes rapides de la 1re Région maritime" et juillet, il passe à la "Défense fixe du Port de Cherbourg" Le 1er janvier 1932, il est promu quartier-maître mécanicien. Le 1er janvier 1934 il embarque de nouveau à la "Défense du littorale de Cherbourg". Le 5 décembre 1932, il épouse Martha Magdalena Kulawiak. De cette union naissent Cécile le 25 mai 1930, et Pierrette le 20 avril 1934. Le 1er octobre 1936 il rallie "l'École des mécaniciens chauffeur de la flotte" à Toulon. Il est promu second maître le 1er juillet 1937. Au cours de cette affectation il obtient le certificat de scaphandrier. Le 1er février 1938, il embarque sur le torpilleur "Bordelais" de la "8e Division des torpilleurs" basée à Brest. En 1939, le bâtiment rallie le port de Mers-el-Kébir à Oran avec pour mission les patrouilles en Méditerranée et l'escorte des convois.

Le 15 mars 1941 il rallie Saïgon, où il embarque sur le sous-marin "Pégase" jusqu'au 1er juillet 1942. En août 1943, il embarque sur le bâtiment hydrographique "Lapérouse" qui prend part au soutien des dragueurs et à l'escorte de convois de navires de commerce entre les ports de Saïgon en Cochinchine et d'Haïphong au Tonkin.

Lors du Coup de force du 9 mars 1945, l'Empire du Japon prend le contrôle total de l'Indochine française que son armée occupait depuis 1940. Après avoir détruit l'administration coloniale française, les Japonais suscitent les proclamations d'indépendance du Việt Nam, du Laos et du Cambodge. Des actions de guérilla s'ensuivent, mais la reddition du Japon survient avant qu'une riposte de grande ampleur puisse être mise en œuvre par la France. Il en résulte une situation chaotique au cours de laquelle le Việt Minh, durant l'épisode dit de la Révolution d'Août, s'empare momentanément d'une partie du territoire vietnamien.

Le capitaine de corvette Mienville, commandant de l'aviso "Marne" est nommé commandant du "Groupement Mixte du Trans-Bassac" (plaine occidentale du delta du Mékong) comprenant tous les équipages des bâtiments stationnés à Cantho sur le fleuve Mékong dont les commandants ont reçu l'ordre de saborder leur bâtiment pour ne pas les laisser aux mains des forces japonaises. Les bâtiments sabordés sont : l'aviso "Marne", le bâtiment hydrographique "Lapérouse" et le dragueur "Capitaine Coulon". Le commandant Mienville a pour mission de conduire tous ces équipages, poursuivis par les forces japonaises et de tenter de rallier la pointe de Camau à environ 200 km et qui donne accès au golfe du Siam, dans l'espoir d'être récupéré par l'US Navy. Les personnels militaires et fonctionnaires français fuient vers le sud à pied et sur les petites embarcations disponibles.

Le 18 mars 1945 quatorze personnes sont embarqués sur la chaloupe "Saint Eloi" qui s'engage sur un canal joignant Long-My à Nga-Nam. Il s'agit du capitaine Jean Victor D'Hers, du gendarme Jean Marie Deter, des seconds maîtres Georges Yves Toullec et Eugène Émile Martel, du quartier-maître Émile Christophe Guillou, du caporal Marcel Masmunter, du soldat Michel Sylvestre et de sept tirailleurs annamites. La chaloupe "Saint Eloi" tombe rapidement en panne et dérive sur le rach. Le groupe subit l'attaque d'un fort détachement nippon.

Après un combat inégal, le "Saint Eloi" ne compte que quatre survivants, le soldat Sylvestre et trois tirailleurs annamites qui sont faits prisonniers par les Japonais.

Le courage des marins de la chaloupe fut même reconnu par leurs adversaires. " ...les japonais eux-mêmes, diront plus tard que d'Hers et ses compagnons leur en ont imposé par leur courage ..." extrait du dictionnaire des compagnons de la libération.

Les corps d'Eugène et de ses camarades sont d'abord inhumés à Tran Ban Ngo à 7 km de Nga-Nam dans la cure du Révérend Père Girodet, puis ramenés à Saïgon en mars 1946 avant d'être rapatriés en France. Poursuivi par les japonais, au bout de trois semaines les survivants du Groupement Mixte se rendent, sont fait prisonniers et incarcérés à Saigon jusqu'à la capitulation des forces armées japonaises.

Son corps repose au cimetière de Valenciennes (59). Il est inscrit au monument aux morts de cette commune.

Il était Second maître de 1re classe.
Son unité : Groupement Mixte du Trans-Bassac
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Médaille Commémorative 39/45
  • Citation à l'Ordre de l'Armée
Il est décédé le 18 mars 1945.
Son corps repose au cimetière de Valenciennes (59)
Son décès est inscrit à la commune de Valenciennes (59)
Document portant la mention MPLF : Transcription de décès 1947/665

Groupement Mixte du Trans-Bassac

CC-Mienville

Groupement mixte de Trans-Bassac

 

Le contexte

 

A la suite de la défaite de l’armée française de juin 1940, la France se résigne à signer avec l’Allemagne nazi, un armistice lui permettan...

Groupement Mixte du Trans-Bassac
9303
Martel
Valenciennes
Nord (59)
28 août 1912
GF
180442,180835
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée,Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Médaille Commémorative 39/45,Médaille Militaire
Transcription de décès 1947665
C 12x17
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