Pierre Reungoat
est né le 28 décembre 1899 à Saint Pierre Quilbignon (Finistère (29))
Pierre est le fils de Maudez Reungoat, marin de l'état, de la spécialité infirmier, et de Marie Yvonne Michel, son épouse, mariés le 8 novembre 1890 à la mairie centrale de la ville de Brest.
Après une enfance passée à Lambézellec, rue de Paris, Pierre apprend le métier d'ajusteur mécanicien, tout en poursuivant sa scolarité. Puis il s'engage dans la Marine Nationale le 26 janvier 1918, pour une durée de 3 ans, avec le matricule n° 115 150 Brest. Il suit le cours de mécanicien aéronautique à Saint-Raphaël (Var), puis il est affecté au centre aviation maritime de Toulon, où il est promu quartier maître en 1919. A la fin de son contrat, il retourne à la vie civile, et réside chez ses parents à Lambézellec, 96 rue de Paris. Il se marie en 1921, avec Jeanne Anna Campion, à la mairie de Saint Pierre Quilbignon (Finistère), rattachée à ville de Brest en 1945. De cette union naissent deux enfants : Pierre Maudez Reungoat, en 1923, et Robert Reungoat, en 1926.
Comme il ne réussit pas à obtenir un emploi de technicien guetteur, au service des phares et balises, Pierre décide de signer un nouvel engagement dans la Marine Nationale, le 11 janvier 1923, pour une durée de 3 ans. Il est affecté au centre de l’aviation maritime de Brest, où il est promu second maître en 1924, puis maître en 1927, et premier maître en 1929. Il suit le cours de pilote au centre d’instruction d’Hourtin.
En 1930, il est affecté au centre de l’aviation de Rochefort, où il est promu, en 1931, officier de 2ème classe des équipages de la flotte. Il est ensuite affecté à la base aéronavale (BAN) de Berre, près de Marseille. Puis il fait campagne outre-mer, à la base aéronavale (BAN) de Karouba, à Bizerte, en Tunisie de 1933 à 1937. Il est promu officier de 1ère classe, en 1937, et retrouve sa Bretagne natale, pour une affectation à la BAN de Brest, puis la BAN de Lanvéoc-Poulmic, en Presqu’île de Crozon. Il reste cantonné au 5ème dépôt des équipages de Toulon de juin 1940, à mars 1942. Il est ensuite affecté à la base aéronavale de Lartigue, près d’Oran, en Algérie.
Lors de l’opération Torch, en novembre 1942, et le débarquement des forces alliées en Algérie, les militaires américains investissent la base de Lartigue. Bien que le drapeau français flotte sur la base à côté du drapeau américain, les avions français sont déménagés à la nouvelle base aéronautique navale de Thiersville, créée en janvier 1943, à 70 km au sud est, entre les villes de Saïda et de Mascara. Pierre est promu officier principal le 10 août 1943.
Il décède dans un accident d'avion survenu le 10 novembre 1943, dans la cuvette de l’Aïn Souda, à environ 30 km à l'ouest de Souk Ahras (Algérie). L'avion Caudon Simon n° 364 de la BAN de Thiersville (Base mobile dépendant de Lartigue) pris par le mauvais temps au cours d'une liaison entre Alger et Bizerte, s'écrase au sol provoquant quatre morts (CF de Gail, OPE Reungoat, QM Tanguy, et Lt/Col Gounouilhou) et un blessé grave.
Pierre et les autres membres de l'équipage sont inhumés au cimetière marin de Mers-el-Kébir, près d’Oran (Rang D, tombe 14).
Il obtient les félicitations du ministre de la Marine, pour les excellentes qualités professionnelles, et l’intelligente collaboration qu’il a apportées dans la rédaction d’un fascicule modificatif du manuel de mécanique aéronautique (CM6205 PM.1 du 19/10/1931).
- Légion d'Honneur (chev.)
- Médaille Militaire
Base aéronautique navale Thiersville (Algérie)
Créée en janvier 1943, cette base est située à 72 km de Lartigue et 23 km dans le sud-ouest de Mascara. Elle possède deux pistes, l’une orientée en 01/19 longue de 1 640 m et l’autre en 08/26 de 1 700m, à une altitude de 514m.
Elle recueille l’escadrille 4BR (02.43-03.43), la flottille 4F (esc 6B et 7B) (03.43-05.43), momentanément évacuées de Lartigue après le débarquement...