Forces françaises de l'intérieur (FFI) - Résistance
Le 1er février 1944, à l’instigation de Jacques Bingen, la fusion des principaux mouvements de résistance intérieure qui s’étaient constitués dans la France occupée, allait donner naissance aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Cette organisation placée sous le commandement du général de Jussieu jusqu’à son arrestation en 1944 regroupait l’Armée Secrète (AS) d’obédience gaulliste et rassemblant les groupes « combat », « libération sud » et « franc-tireur », l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) attachée au général Giraud et les Francs Tireurs et Partisans se réclamant du parti communiste.
La fusion de toutes ces forces était destinée à créer un cadre légal et à structurer de manière hiérarchique l’ensemble des forces de la résistance intérieure. C’est le COMIDAC (commission d’action) où siégeaient divers représentants de ces mouvements de résistance qui a eu en charge l’organisation des FFI. Le 13 mai 1944, le Conseil national de la Résistance (CNR) décide que le COMIDAC relève de son autorité et le rebaptise COMAC (Comité d’action militaire). La place du COMAC au sein duquel les communistes sont en force, ne fut pas très claire et d’autres organes revendiquaient également la direction des unités armées de la résistance dont l’état major des FFI commandé par le général Koenig et un autre COMIDAC créé à Alger. En fait le pouvoir réel était aux mains des chefs résistants régionaux ou locaux, mais lors de la libération de Paris, le COMAC a pu jouer un rôle important du fait qu’il siégeait à Paris.
En janvier 1944 les effectifs des FFI se comptaient à 100 000, pour ensuite monter à 200 000 en juin, puis 400 000 en octobre. A l’issue de la libération de la France 114 000 FFI (30%) seront intégrés dans l’armée régulière en particulier au sein de la première armée du général De Lattre de Tassigny, dans ce qui fut appelé à l’époque, « l’amalgame des résistances intérieure et extérieure »
L’état major des FFI avait défini deux régions, la zone nord et la zone sud dans chacune desquelles il avait nommé un commandant régional des FFI, des délégués militaires de région (DMR) et un responsable des opérations aériennes ensuite appelé section atterrissage parachutage (SAP).
Ces chefs qui arrivaient dans des régions inconnues pour eux n’ont parfois joué qu’un rôle de coordination secondaire, le véritable pouvoir restant entre les mains des chefs de réseaux locaux et des maquis. La plupart des chefs régionaux des FFI et des DMR ont été faits « compagnon de la libération »
Les FFI, malgré ces multiples structures de commandement souvent plus théoriques que réelles ont néanmoins joué un rôle essentiel dans la libération du territoire, notamment par leurs actions de sabotage et de guérilla, en freinant l’avancée de la Wehrmacht vers la Normandie après le débarquement des alliés. Leurs actions militaires parfois dramatiques comme dans le Vercors ou héroïques et victorieuses comme la libération de Paris ou celle du centre de la France sont à porter à leur crédit et dans tous les cas honorent leur action.
Sources :
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