Michel Kerdraon
est né le 27 septembre 1894 à Plouguerneau (Finistère (29))
Fils de Jacques et de Marie Normand, Michel vient au monde à Plouguerneau dans le nord Finistère mais c'est à Kergongant en Landéda qu'il passe sa jeunesse en compagnie de son grand frère François né le 11 mai 1892.
Sa scolarité terminée, il s'essaye au métier de cultivateur comme ses parents et son frère François dans la fermette familiale. Mais la guerre éclate, il a 20 ans. Son frère, lui handicapé depuis un grave accident domestique est réformé.
Enrôlé pour effectuer ses obligations militaires au "3e Dépôt des équipages de la flotte" de Lorient le 7 septembre 1914 sous le matricule 108 003, il fait ses classes en tant qu'apprenti marin fusilier.
A l'issue de sa formation il rallie, le 2 mai 1915, le "1er régiment de fusiliers marins" basé à Lorient.
Ce régiment dont la brigade est commandé par le célèbre amiral Ronarc'h, s'est brillamment illustrée au combat avant même que Michel la rejoigne. En effet, elle s'est sacrifiée en octobre et novembre 1914 à Dixmude pour arrêter l'armée allemande et protéger Dunkerque. Après d'âpres combats et d'énormes pertes, des renforts sont attendus au début de l'année 1915.
Michel fait partie de ces nouvelles recrues. Il est immédiatement affecté sur le front en "campagne de guerre", quelques jours avant la grande offensive allemande du 9 mai 1915 dans le secteur de Nieuport que l'on surnomme sinistrement " la nécropole des sables " où des combats terribles font rage.
Tirée d'un site de passionnés d'histoire voici cette citation le concernant, à priori provenant d'un rapport militaire: "grièvement blessé en sentinelle isolée, il refuse tout secours pour rentrer dans sa tranchée et meurt de ses blessures". Une balle aurait ricoché contre son ceinturon et serait venue se loger dans son ventre. Jean-Marie Coum, un autre appelé de Landéda, ramènera son ami blessé dans ses lignes au péril de sa vie.
Michel décède le 21 septembre 1915, soit un an après son incorporation, quelques jours avant ses 21 ans, à l'ambulance "Océan" de La Panne en Belgique où a officié la reine Elisabeth de Belgique comme infirmière bénévole. Cet hôpital situé à 3 kilomètres des tranchées de l'Yser est capable de recevoir 1200 blessés.
Les témoignages suivants prouvent le dévouement sans faille de la brigade:
Le général en chef Joffre, le 19 novembre 1915 avait prononcé ces mots: " la vaillante conduite de la brigade dans les plaines de l'Yser, à Nieuport et à Dixmude, restera aux armées comme un exemple d'ardeur guerrière, d'esprit de sacrifice et de dévouement à la patrie."
De même, dans son discours du 12 décembre 1915, le contre-amiral et ministre de la Marine, Lucien Lacaze, en parlant des fusiliers marins dira: " …aucune troupe d'élite, à aucune époque, n'a fait ce qu'ils ont fait comme somme de bravoure et de longue endurance."
La guerre terminée, en souvenir de son camarade, Jean-Marie Coum rendra visite à la famille Kerdraon chaque année.
Michel, célibataire, est décoré de quatre médailles dont la médaille militaire, la croix de guerre 14-18 avec étoile reçue de son vivant, la commémorative de la grande guerre et la commémorative interallié.
Inhumé au cimetière de Landéda, son nom apparaît sur la plaque commémorative, sur l'église de la commune.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Médaille interalliée 14-18 (dite de la Victoire)
- Citation à l'Ordre du Régiment
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Après avoir combattu à Melle, près de Gand, pour protéger la retraite de l'armée du royaume de Belgique, puis avoir stoppé héroïquement les Allemands dans le secteur de Dixmude en octobre et novembre 1914, les régiments de la "Brigade de fusiliers marins" sont mis au repos dans le secteur...