Marcel Joseph Thomazo
est né le 06 février 1918 à Bubry (Morbihan (56))
Marcel est le fils de Jean Marie François Thomazo et de Mathurine Le Ferrand tous deux domiciliés au bourg de Bubry (Morbihan).
Marcel fait sa scolarité à Bubry. Agé de 16 ans, il entre le 5 octobre 1934 à "l'École des apprentis mécaniciens" de la Marine nationale à Lorient. A l'issue de sa formation maritime et militaire, il s'engage dans la Marine pour une durée de 5 ans à compter du 5 janvier 1935, comme matelot sans spécialité. Il va alors suivre le cours de spécialité mécanicien à Lorient.
Le 1er octobre 1936, il est nommé matelot de 2e classe, breveté mécanicien, et embarque à Brest sur le croiseur mouilleur de mines "Pluton". De 1936 à 1939, le bâtiment est employé pour accueillir "l'École d’Application du Tir à la Mer" (EATM) et comme bâtiment d’essai pour la "Commission d’Étude Pratique de l’Artillerie Navale" (CEPAN). Depuis sa mise en service en 1932, le "Pluton" n’a effectué que des exercices de mouillage avec des mines d’exercice, et n’a pas mis en œuvre les mines de combat. Le 1er octobre 1938, Marcel est promu quartier-maître mécanicien.
Devant la menace d’une guerre, désormais imminente, l’Amirauté craint une démonstration de croiseurs de bataille allemands sur les côtes du Maroc. Le 2 septembre 1939, le "Pluton" reçoit l'ordre d'appareiller du port de Brest pour rejoindre Casablanca (Maroc) pour y établir un champ de mines défensif, destinés à protéger les atterrages du protectorat, dans l’éventualité d’une attaque de croiseurs de bataille allemands. Le bâtiment arrive à Casablanca le 5 septembre 1939, trois jours après la déclaration de guerre. Il reste en attente au port, avec ses mines amorcées.
Mais les circonstances et les renseignements en possession de l’Amirauté l’incitent à réorienter la mission initiale du "Pluton", et dans la nuit du 12 septembre, l’ordre de mise en place du barrage est annulé : les mines doivent être débarquées rapidement. Et c’est au cours de cette opération très délicate que, le 13 septembre 1939, le "Pluton" explose à quai.
Sur le croiseur, 196 hommes sont morts dans cette tragédie, dont 171 qualifiés de "présumés disparus" et qui sont immortalisés au cimetière Ben M'Sick de Casablanca par autant de croix portant l'épitaphe : "INCONNU" "Le Pluton" - Mort pour la France le 13.09.1939".
Tous ces marins du "Pluton" seront cités à l’ordre du Corps d’Armée, chacun en ces termes : "Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat".
La formidable explosion, qui s'est produite vers 10 h 40, a détruit le navire, faisant de nombreux morts et blessés, non seulement sur le "Pluton", mais aussi sur les navires avoisinants.
Marcel fait partie des marins tués lors de l'explosion. Un jugement rendu le 30 octobre 1940 par le tribunal civil de Brest, port d'armement du bâtiment, déclare constant pour avoir eu lieu le 13 septembre 1939 par l'explosion du croiseur "Pluton" dans le port de Casablanca, le décès de 179 marins disparus, dont 169 du croiseur.
Le corps de Marcel est inhumé au cimetière militaire de Casablanca.
La Médaille militaire est décernée, à titre posthume, au quartier-maître mécanicien Thomazo Marcel-Joseph par décret paru au journal officiel de la République française le 23 février 1952. Il est cité à l'ordre de l'Armée en ces terme :
"Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat ".
Cette citation comporte la Croix de Guerre 39-45, avec étoile de Vermeil.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
- Citation à l'Ordre de l'Armée
Pluton
Construit à Lorient en 1931. Le Pluton devant être appelé à servir de transport de troupes, il convenait de débarquer les mines stockées à bord dans des camions attendant le long du quai de Casablanca. Au rapport du cpt de frégate Benac, second du navire, c'est au cours de son désamorçage, qu'une mine a explosé, faisant sauter en chaîne d'autres mines et diverses munitions, éventrant le navire qui a coulé par l'arrière, et dévastant les quais...