Georges René Marie Le Personnic
est né le 02 juin 1908 à Binic (Côtes-d'Armor (22))
Georges naît le 2 juin 1908 à Binic dans les Côtes d’Armor. Cette agréable petite commune se situe dans l’immense et très belle baie de Saint-Brieuc. Peu après le moyen-âge, elle s’est fortement développée jusqu’à devenir un des plus importants ports de pêche de Bretagne et les campagnes des terre-neuvas lui assurent ce rang. La "grande pêche " a permis à la ville une belle prospérité et aujourd’hui encore on remarque sur le quai les très belles maisons en granit des armateurs du 18e siècle.
Il est le fils de René, Adolphe Le Personnic, sous-brigadier des Douanes et d’Anne-Marie Josse qui s’occupe du foyer. Georges est l’aîné d’une famille de deux enfants et son frère est son cadet de douze années. Il passe toute son enfance et son adolescence à Binic où il demeure avec toute sa famille passage Sainte Marguerite à la villa " Marjolaine ".
Georges commence une carrière maritime à l’âge de 18 ans. Il opte pour la marine de commerce et signe, le 7 septembre 1926, un contrat comme inscrit maritime sous le numéro 8820. Il va naviguer successivement sur le cargo "Amiral Ganteaume" qui opère sur la ligne du Havre-Haiphong, puis, le 17 février 1927, sur le cargo "Bangkok" à Dunkerque. Le 15 juin 1928, Georges est mobilisé sous le matricule n° 2022 et, de ce fait, il est relevé de l’inscription maritime.
Il intègre la Marine nationale le 15 juin 1928 et se trouve pour une période d’un mois environ au "2e Dépôt" de Brest. Dès le 4 juillet 1928, il est nommé au "C.A.M." de Rochefort jusqu’au 1er septembre 1928. Ce centre d’Aviation Maritime est une école visant à instruire le personnel destiné à l’entretien des avions et hydravions. Georges obtient alors le grade de matelot de 2e classe avec la spécialité de mécanicien. Après cette courte période d’instruction, il rejoint le "C.A.M." de Brest jusqu’au 30 septembre 1930. Il y poursuit une formation technique durant deux années et la termine en tant que quartier-maître d’aéro non volant. Georges va continuer à se former au "C.A.M." de Rochefort du 30 septembre 1930 au 14 mars 1931. Dans ce même temps il décide de poursuivre sa carrière dans la Marine nationale et se réengage pour une période de 3 ans. Il va naviguer successivement sur des navires avec aviation embarquée, notamment sur le croiseur lourd "Suffren" du 14 mars 1931 au 20 mai 1931. A cette époque le bâtiment sert de navire école. Georges participe alors à une croisière d’entraînement qui le conduit à Dakar, Rio de Janeiro, les Antilles françaises et Casablanca. Il embarque ensuite sur le croiseur lourd "Duquesne" le 20 mai 1931 et prend part à une nouvelle croisière d’entraînement en méditerranée orientale. Georges quitte ce navire le 1er octobre 1932 et intègre le croiseur lourd "Tourville" qui, lui aussi, évolue en mer méditerranée. Le 27 octobre 1933 il est débarqué et décide à nouveau de se réengager pour 3 ans. Il retrouve une fois encore le "C.A.M." de Rochefort pour suivre un complément de formation à la suite de laquelle il embarque sur le porte-avions "Béarn" le 5 janvier 1934. A cette époque, le navire est le seul porte-avions en service dans la Marine nationale française. En raison d’une faiblesse de ses équipements, ce bâtiment va subir une grande refonte en février 1934, ce qui va permettre à Georges de mettre en pratique ses connaissances très spécifiques. Le porte-avions le "Béarn" reprend du service actif à partir du mois de novembre 1935.
Pendant cet intervalle, Georges va se marier le 28 novembre 1935. Il épouse, dans la commune de Hyères dans le Var, Joséphine Claustres et de cette union est née Josette, leur fille.
L’affectation de Georges sur le porte-avions prend fin le 1er avril 1936 et il est alors promu second-maître. Il va réintégrer le "C.A.M." de Rochefort pour une période d’un mois avant de rejoindre la "B.A.M." (Base d’Aviation Maritime) de Saint Raphaël jusqu’au 23 octobre 1936. Georges arrive au terme de son engagement et décide de le reconduire une fois encore pour une période de 3 ans. Il retrouve la "B.A.M." de Rochefort du 23 octobre 1936 au 5 décembre 1936, puis la "B.A.M." de Hourtin jusqu’au 1er octobre 1937. Georges continue d’exercer son métier de mécanicien d’aéro dans les bases d’aviation maritime notamment à Rochefort jusqu’au 26 août 1938. A l’issue de cette affectation, il obtient son B.S. (Brevet Supérieur) de mécanicien d’aéro le 1er août 1938. Il travaille ensuite à la "B.A.M." de Berre jusqu’au 31 décembre 1939. Il est admis au cadre de Maistrance le 15 octobre 1939.
Le 1er janvier 1940, il se retrouve à la "B.A.M." de Port-Lyautey au Maroc pour une période d’un mois. Il est ensuite affecté au "Dépôt" de Casablanca le 1er février 1940 jusqu’au 6 octobre 1941. Il est alors promu maître mécanicien d’aéro puis est désigné sur le croiseur "Primauguet". Le bâtiment se trouve dans le port de Casablanca où, le 8 novembre 1942, il est bombardé par les forces américaines lors de l’ "Opération Torch". Quarante six hommes du "Primauguet" trouvent la mort et on dénombre deux cents blessés, dont Georges Le Personnic, qui décèdera des suites de ses blessures 6 mois plus tard, le 30 mai 1943, à l’hôpital militaire de Casablanca à l’âge de 36 ans.
Il est nommé sur le Monument aux Morts de Lapège (09) et celui de Binic (22)
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 39-45
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Primauguet
Croiseur construit à Brest en 1927... Casablanca, débarquement américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942... à 9 heures : la 2e escadre de petits torpilleurs sortit du port à 18 nœuds. Elle était dirigée par l’amiral Gervais de Lafond. "Les 7 navires étaient condamnés".