Fils de Jean François et de Marguerite Le Gall, Henri naît et grandit à Guipavas (29).

Il est agriculteur quand, le 22 juin 1935, il s’engage pour trois ans dans la marine Nationale et rejoint le "2^e Dépôt des équipages" à Brest . Il est alors matelot de 2^e classe, non breveté.

Le 29 juin 1935 il rallie l’"École des fusiliers" à Lorient, le 1^er janvier 1936 il est matelot de 2^e classe breveté élémentaire fusilier.

Le 1^er octobre 1936 il est quartier-maître fusilier.

Le 19 octobre 1938 il est affecté sur le torpilleur "Bourrasque".

Le 30 mai 1940, dans le cadre de l’opération "Dynamo", le torpilleur arrive à Dunkerque, charge 800 combattants alliés et fait route le long de la côte entre les champs de mines français et les bancs de sable. A 16h45, alors qu’il est sous le feu des batteries allemandes, il heurte une mine puis chavire rapidement. Le nombre de victimes est estimé à 500. Les survivants, dont Henri fait partie, sont recueillis par le torpilleur "Branlebas" et des chalutiers.

Le 23 juin 1940 Henri est fait prisonnier.

Le 1^er août 1940 il est promu second maître de 2^e classe fusilier.

Le 26 janvier 1942, il rentre de captivité en Allemagne et rallie le "5^e Dépôt des équipages" à Toulon.

Le 24 février 1942 il est affecté à la "DCA Marseille".

Le 25 juillet 1942 il épouse Jeanne Billet à La Forest-Landerneau (29).

1943, naissance de son premier enfant.

Le 1^er avril 1943 il rallie le "Centre administratif de la marine militaire" (CAMM) à Paris.

Le 16 août 1944, il rejoint le "2^e Dépôt des équipages" à Brest.

Le 1^er mai 1945, il embarque sur le cuirassé "Jeanne D’Arc".

1945, naissance et décès de son deuxième enfant.

Le 1^er septembre 1945 il est promu second maître de 1^ere classe fusilier.

Le 18 octobre 1945, il est affecté à l’"École des apprentis mécaniciens de la flotte" à Saint Mandrier (83).

Le 08 février 1947 il embarque sur le contre-torpilleur "Le Malin" à Toulon, bâtiment intégré à la "9^e Division de contre-torpilleurs" laquelle est en entraînement au large du Sénégal de mai à juillet avant de reprendre ses activités en Méditerranée.

Le 26 décembre 1947 il rallie le "Centre Siroco", au cap Matifou (Algérie), où est implantée l’"École des fusiliers" dont les infrastructures à Lorient ont été détruites pendant la guerre. Il y suit le cours du brevet supérieur.

Le 1^er juillet 1948 il est promu maître fusilier. Il obtient le brevet supérieur de la spécialité le 1^er avril 1949. Il embarque alors sur le contre-torpilleur "Fantasque" à Toulon.

Le 1^er novembre 1949 il rejoint "Marine Indochine" et est affecté le 15 au "Commando Jaubert", unité fortement engagée depuis 1945 en Cochinchine puis au Tonkin. Ce commando s’est distingué à maintes reprises par son esprit combatif et ses faits d’armes.

Le 07 août 1950 il obtient le certificat de commando.

Le 25 janvier 1951, Le maître Michel Henri est tué lors d’une opération menée par son commando   dans le secteur de Hai Dong (Tonkin).

Il est cité à l’ordre de l’armée de mer en ces termes :

"Chef du groupe mortier au commando Jaubert où son esprit de discipline et sa connaissance des hommes en faisait un précieux auxiliaire du commandement. Officier marinier d’élite qui avait toujours su par son courage et ses connaissances militaires se montrer digne des missions les plus délicates au cours de ces 14 mois d’opérations. A trouvé la mort glorieusement devant My Duc secteur de Hai Dong (Tonkin) le 25/01/1951 en n’hésitant pas, après avoir mis son groupe en position, à se déplacer sous un feu extrêmement précis et violent pour prendre les ordres."

Le cours de brevet élémentaire de fusilier (session 1967/1968) a reçu comme nom de baptême "Cours Michel".