Flottille 14F - Aéronavale
La 14F vit le jour à la fin 1952 lorsque les premiers pilotes rejoignirent les USA pour un stage sur Corsair. A la mi-janvier 1953, les premiers F4U-7 équipaient la flottille portant les couleurs françaises. Un an plus tard, désignée pour l'Indochine, la 14F s'embarqua sur un avion de transport, sans ses armes, mais avec ses bagages. Sur place, le personnel de la flottille fit connaissance avec les AU-1 Corsair prêtés par les Américains, différant peu du F4U-7. A partir de Bach Maï, les opérations furent menées jusqu'en juillet 1954 où le cessez-le-feu entra en vigueur. Un an plus tard la 14F prit le chemin de la France, sans avions, et s'installa à Cuers, dans le Var. Elle retrouva là les F4U-7. En 1956, la 14F fut sollicitée pour des opérations de maintien de l'ordre en Algérie. Quelques mois plus tard, embarquant sur le porte-avions Arromanches, la flottille cinglait vers les eaux du Moyen-Orient. Les Corsairs reçurent, pour les besoins de l'opération Mousquetaire, les bandes jaunes et noires bien connues. La 14F participa avec efficacité à la « crise de Suez », puis rentra en France en décembre, tout en accomplissant des actions de guérilla en Algérie. En juillet 1961, la 14F effectua quelques missions contre l'insurrection tunisienne, puis rentra en AFN où elle s'installa à Karouba pour y rester jusqu'en 1963. Elle gagnera ensuite Cuers en août. Dernière formation à utiliser le F4U-7 Corsair, la 14F sera dissoute en août 1964, pour renaître peu après sur une nouvelle monture issue du même constructeur, le F8E (FN) Crusader. De mars 1965 à 1979, le « Crouze » porta haut les couleurs de la flottille, mais cette année là fut marquée par deux changements : le F8E laissait la place au Super Etendard, tandis que la mission de défense aérienne changeait pour celle d'assaut tactique. Pendant un peu plus de dix ans le Super Etendard va faire trembler les mers, mais les contraintes économiques étant sans pitié, la 14F cessait ses activités le 1er juillet 1991.