Joseph Hélary
est né le 24 avril 1915 à Guerlesquin (Finistère (29))
Le 20 décembre 1914, Jean François Hélary décède à Guerlesquin des suites de maladie contractée à la guerre. Son épouse, Marguerite Le Vot, ménagère, demeure au lieu-dit Pen-ar-Vern-Rün-ar-Cleïs. Elle donne naissance à leur fils, Joseph, quatre mois après le décès de son époux.
Joseph passe son enfance dans sa commune de naissance, y suit sa scolarité en primaire puis fréquente l’école privée Saint-Joseph à Morlaix (29).
Le 3 janvier 1933, Joseph s’engage dans la Marine nationale en souscrivant un contrat initial d’une durée de cinq ans.
Il est incorporé au "2e Dépôt" à Brest et, trois jours plus tard, dirigé vers "l’École des fourriers" à Cherbourg où il acquiert les rudiments de spécialité.
Le 4 juillet suivant, le jeune matelot breveté fourrier rejoint le "Centre d’aviation maritime Hourtin" dans le sud Médoc. De février à juillet 1934, il embarque sur le cuirassé "Lorraine" puis est affecté au "Centre administratif de la Marine Paris" jusqu’en fin d’année 1936. Au cours de cette affectation, il est promu au grade de quartier-maître de 2e classe.
Il pose ensuite son sac sur le croiseur "Foch" et y demeure affecté jusqu’au 3 janvier 1938, terme de son contrat d’engagement.
Après été promu au grade de quartier-maître de 1re classe de réserve, il retourne à la vie civile et travaille comme secrétaire dans une scierie à Guerlesquin.
Le 22 février 1938, à Guerlesquin, Joseph épouse Yvonne Marie Le Goff, née le 12 juillet 1917 à Ploubezre (22). La famille s’établit dans la commune, rue de l’église, et accueille Louis Joseph le 30 novembre 1938.
Joseph est promu, dans la réserve, au grade de second maître le 1er janvier 1939.
À la veille de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, la mobilisation commence dès le 2 septembre 1939. Le second maître fourrier Joseph Hélary rejoint, à cette date, la "Défense littorale Brest".
Le 18 juin 1940, alors que les forces ennemies sont aux portes de la ville de Brest, quelques membres du personnel de la "Défense littorale Brest" embarque sur l’aviso "Vauquois" qui largue les amarres en fin d’après-midi. En route vers l'Angleterre, à la suite de l'aviso "Suippe", le "Vauquois" saute sur une mine magnétique en face du Conquet (29) vers 21 heures.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
À titre posthume, il sera décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent et cité à l’ordre de la division pour le motif suivant : "Glorieusement disparu le 18 juin 1940 lors de la perte de l’aviso Vauquois".
Comme ceux de son père, ses nom et initiale de prénom sont gravés sur le monument aux Morts de Guerlesquin.
Son épouse, Yvonne, s'est remariée le 28 juin 1947 à Paris. Le 23 octobre 1961, elle s’en est allée rejoindre Joseph.
Son fils, Louis, avait dix-huit mois au moment de sa disparition. Il a été élevé par sa mère jusqu’à la fin de la guerre puis par sa grand-mère paternelle, Marguerite Le Vot, jusqu’à son décès en 1954. À seize ans, le 4 janvier 1955, il a été admis sur concours à l’école des apprentis mécaniciens de l’armée de l’air à Saintes (17) ; il a servi dans cette arme jusqu’en 1972 et terminé sa carrière militaire avec le grade d’adjudant-chef.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre de la Division
Vauquois
Construit à Saint-Nazaire en 1919.
Commandé par le capitaine de corvette Villebrun, le "Vauquois" a quitté Brest le 18 juin 1940 vers 17h45. A son bord en plus de l'équipage, quelques officiers de divers corps et tous les fourriers de l...