Jean Félix Morand
est né le 30 octobre 1939 à Dun-Sur-Auron (Cher (18))
Jean-Félix est le fils de Félix Morand et de Marguerite Depaepe-Le Rat, son épouse. Il est domicilié 17 rue de la Terre Noire à Penhars, commune rattachée à Quimper, Finistère. Il passe son enfance à Penhars et fait sa scolarité à Quimper où ses parents exercent la profession de commerçants et mécanographe. Après l'école primaire, il poursuit ses études au collège "Likes" de Quimper. A la fin de sa scolarité, il reste travaillé au commerce avec son père.
En septembre 1957, il s'engage dans la Marine nationale. Il est incorporé au "Centre de formation maritime" de Pont Réan (Ille-et-Vilaine). Il va ensuite suivre, au "Centre Siroco", le cours de spécialité pour obtenir le brevet élémentaire fusilier avec la session décembre 1957-avril 1958. A l'issue de ce cours il est nommé matelot de 2e classe fusilier. Dans la foulée, il fait le stage commando au "Centre Siroco" et obtient le certificat de "commando" le 1er août 1958.
Il est alors affecté au "Commando Trépel". Le commando fait des séjours en Algérie par périodes de trois mois, pour intervenir dans les opérations de maintien de l'ordre et en particulier lors de la neutralisation des groupes de rebelles terroristes armés. En septembre 1959, le "Commando Trépel" est positionné dans le secteur désertique d'Aïn Sefra, près de la frontière marocaine. Le 22 septembre, alors que sa section est en nomadisation dans le djebel Mzi à la rencontre de la population algérienne pour rétablir un climat de confiance et créer les conditions d'insécurité de l'adversaire, elle est prise sous le feu d'un groupe de rebelles armés. Jean-Félix est tué d'une balle en pleine tête.
Jean Félix est inhumé à Dun-Sur-Auron dans le département du Cher.
Il est cité à l'ordre de l'Armée de mer à titre posthume en ces termes : "Jeune matelot fusilier du Commando Trépel, s'est toujours distingué par son courage, son ardeur combative et son dynamisme au cours de 12 mois passés en opérations en Afrique du Nord. Le 22 septembre 1959 dans le djebel Mzi (secteur d'Aïn Sefra) sa section en nomadisation s'étant heurtée à la tombée de la nuit à un fort élément rebelle, a combattu avec une bravoure admirable sous un feu particulièrement violent et meurtrier. A lancé à bout portant toutes ses grenades à fusil sur les rebelles qui tentaient une manœuvre d'encerclement. A trouvé une mort glorieuse en essayant par la suite de ramener à l'abri un de ses camarades tombé blessé en terrain découvert."
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Dun-Sur-Auron (18130). Il figure aussi sur le monument érigé à Pleyben à la mémoire des Finistériens morts pour la France en Afrique du Nord 1952-1962, et sur le monument commémoratif de la place de la Tour d'Auvergne à Quimper à la mémoire des Quimpérois morts pour la France en Afrique du Nord.
- Médaille Militaire
- Croix de la Valeur militaire avec palme
- Médaille Commémorative des opérations de sécurité et de MO (agrafe Algérie)
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Commando Trépel
Le commando Trépel est l’un des 6 commandos de la marine nationale. Héritier des unités commandos de la France libre il fut créé le 19 mai 1947. Il porte le nom de Charles Trépel, disparu lors d’un raid sur les côtes néerlandaises en février 1944.
Charles Trépel, né le 21 décembre 1908 à Odessa en Crimée, fut chassé de Russie en 1917 par la révolution. Il séjourne d’abord en Allemagne, mais à l’arrivée des nazis au pouvoir...