Surcouf - Sous-marin
Le croiseur sous-marin Surcouf, 4218 tonnes en plongée, fleuron de la flotte sous-marine française du moment, construit par l'arsenal maritime de Cherbourg, est mis en service le 16 avril 1934.
En 1940, pour éviter d'être capturé par les Allemands, il quitte Brest et rallie Plymouth en Angleterre, où il va être saisi par les Britanniques, à l'instar d'autres bâtiments français stationnés dans les ports anglais. Cette prise occasionne 4 morts, dont l'ingénieur mécanicien du bâtiment et 3 Britanniques. Il va alors servir au sein des Forces Navales Françaises Libres.
Après son appareillage des Bermudes, pour rejoindre les FNFL de l'océan Pacifique, en passant par le canal de Panama, le Surcouf, commandé par le capitaine de frégate Blaison, est abordé et coulé accidentellement, le 18 février 1942, par le cargo américain Thomson-Lykes (par 11°N, 79°O), dans le golfe du Mexique, à 75 milles dans le nord-est de Colon, d'après la commission d'enquête composée uniquement de représentants américains.
Cependant, une autre hypothèse voudrait que le Surcouf ait été coulé par méprise par des avions américains, l'ayant confondu avec un sous-marin allemand. En effet, de nombreuses incursions de sous-marins allemands dans la zone des Caraïbes étaient l'objet d'attaques par l'US Air-force.
Le Surcouf repose par 3 000 m de fond. Cet accident a causé la disparition des 127 marins français ainsi que des 3 marins anglais qui composaient l'équipage (source AGASM/National).
La marraine du Surcouf était Lady Mary Moncreiffe. En 1946, elle écrivit pour la première fois aux familles des disparus. Cette correspondance dura plus de 20 ans.
Biographie, en français et en anglais, de Bernard Gought, télégraphist dans la Royal Navy, disparu à bord du "Surcouf"