Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Jean-François Marie Saliou

est né le 12 mai 1910 à Plouguerneau (Finistère (29))

Fils de Christophe, cultivateur, et de Marie-Françoise Polard, ménagère, Jean-François voit le jour au domicile familial situé au lieu-dit Kernévez Trémeur en Plouguerneau.

Au cœur des pays Pagan et des Abers, il passe son enfance à la ferme familiale en compagnie de ses sœurs et frères : Marianne, Joseph, François, Maryvonne, Louis, Yves et Pierre ; il fréquente l’école des frères au bourg de Plouguerneau.

Jean-François contracte un engagement d’une durée initiale de trois ans dans la Marine nationale le 17 septembre 1929. Incorporé au "2e Dépôt " à Brest, il lui est dispensé une formation générale, militaire et maritime, au métier de marin.

Il acquiert la formation de spécialité à l’école des canonniers à bord du croiseur cuirassé "Ernest Renan" d’octobre 1929 à mars 1930 et obtient le brevet élémentaire de canonnier pour compter du 1er avril 1930.

S’en suivent des embarquements à Brest et Toulon à bord du cuirassé "Diderot", du cuirassé "Voltaire", du croiseur-école "Jeanne d'Arc", du croiseur "Strasbourg", du contre-torpilleur "Vauban", du torpilleur "Mistral", du cuirassé "Bretagne", du croiseur "Marseillaise" et du cuirassé "Courbet".

Le 27 mai 1939, à Brest, Jean-François épouse Ambroisine Marguerite Raymonde Sévellec.

Le 1er septembre 1939, la veille de la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne nazie, le quartier maître Jean-François Saliou rallie le croiseur "Duguay Trouin" à bord duquel il est promu second maître, premier grade du corps des officiers mariniers, en avril de l’année suivante.

Un premier drame vient frapper la famille : son frère, Louis, soldat au 48e régiment d’infanterie, est tué au combat le 1er juin 1940 à Hoymille (59).

Affecté au "3e Dépôt " à Lorient depuis début mai 1940, il est désigné pour rallier à Saint-Nazaire (44) le cuirassé "Jean Bart". Fuyant l’arrivée imminente des forces d’invasion, ce dernier appareille en urgence du port dans la nuit du 19 au 20 juin. Jean-François et ses camarades, arrivés trop tard, sont faits prisonniers et, après quelques brimades, transportés en train en Poméranie, région côtière au sud de la mer Baltique. Interné dans un premier temps, il se déclare cultivateur pour pouvoir sortir du camp et travailler dans les fermes environnantes. En août 1941, après quatorze mois d’internement, il est libéré car marin et breton ; un geste d’humanité en souvenir des évènements tragiques des 3 et 6 juillet 1940 à Mers el-Kébir (Algérie).

Durant son séjour forcé en Allemagne, Ambroisine met au monde le 14 janvier 1941 un garçon prénommé Bernard.

Jean-François n’accepte pas la défaite et rejoint les forces françaises en Afrique du nord ; d’abord à "l'Unité Marine Alger" en août 1941 puis à la batterie côtière du fort Génois de "l'Unité Marine Bône" en mai 1942 où sa petite famille le rejoint.

Comme environ 600 marins français, provenant des bases de Dakar, Casablanca, Oran et Alger, il est envoyé à destination d’Alexandrie (Égypte) pour réarmer la Force "X", escadre française sous les ordres de l’amiral Godfroy, immobilisée là depuis juin 1940 selon les conditions de l’armistice signé entre la France et l’Allemagne. Ce contingent rejoint, en train depuis Casablanca, le port de Sfax en Tunisie nouvellement libérée, où il embarque sur le "Yoma" en compagnie d’environ mille cinq cents militaires alliés. Levant l’ancre le 13 juin, le "Yoma" appareille pour un voyage en mer Méditerranée qui va se terminer tragiquement. Le 17 juin 1943, à 7 heures 40, alors qu’il se trouve au large d’Appolonia, dans la région de Derna en Cyrénaïque, province de l’actuelle Libye, le transport de troupes "Yoma" est torpillé par le sous-marin allemand "U-81".

Le second maître canonnier Jean-François Saliou disparaît à l’âge de 33 ans.

Ambroisine, son épouse, et Bernard, son petit garçon, ne renteront en France, plus précisément à Plouguerneau, qu’à la fin de l’année 1945. Ils s’établiront ensuite à Brest.

Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune de Plouguerneau.

Il était Second-maître canonnier.
Son unité : Yoma
Il est décédé le 17 juin 1943.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Plouguerneau (29)
Document portant la mention MPLF : Transcription de décès

Yoma

Yoma-05 bis

Paquebot mixte, de la compagnie "British and Burmese Steam Ship Navigation". Transport de troupes, en route de Sfax sur Alexandrie en convoi, avec l'"Amarapoora", le "Pegu", le "Kemnendine" et le "Sagaing".  Après une escale à Tripoli, le "Yoma" a été torpillé par l'U 81 près de Derna. A bord l'équipage comprenait plus 675 marins français et 1 500 soldats australiens.

Le naufrage fit plusieurs centaines de victimes : 451 hommes de...

Yoma
8023
Saliou
Plouguerneau
Finistère (29)
12 mai 1910
HE
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille
Transcription de décès 1947/49
C 12x17
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