6e régiment d'infanterie coloniale - Régiment
Les troupes coloniales, dites « la Coloniale », étaient un ensemble d'unités militaires françaises stationnées dans les colonies et mises sur pied, à l'origine, pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer autres que l'Afrique du Nord (où les unités relèvent de l'Armée d'Afrique), même si ces troupes sont employées massivement en France métropolitaine et au Maghreb au cours du XXe siècle.
Le terme Troupes coloniales ou Armée coloniale ou Troupes des colonies françaises a plusieurs sens :
Il s'agit d'abord des troupes françaises devant assurer la défense des colonies ;
Puis, assez rapidement, ce terme a désigné les troupes destinées au service dans les colonies françaises, hors Afrique française du Nord (ces troupes constituant spécifiquement l'Armée d'Afrique) et une partie des troupes britanniques lors de la Première Guerre mondiale.
Les Troupes coloniales sont apparues en 1900, lorsque l'ensemble des troupes terrestres dépendant du ministère de la Marine, appelées troupes de marine, furent transférées sous les ordres du ministère de la Guerre. Elles disparurent en 1958 lorsque, les colonies ayant acquis leur indépendance, la mission de ces troupes fut redéfinie. Elles reprirent alors le nom de troupes de marine, tout en restant dans l'armée de terre.
Les Troupes coloniales, familièrement appelées « la Coloniale » et qui dépendent d'un seul état-major général, regroupent deux grands types d'unités :
L'infanterie coloniale française et l'artillerie coloniale entre 1900 et 1958 appelés « Coloniale blanche » et composés en majorité d'engagés métropolitains ;
Les tirailleurs indigènes hors Afrique du Nord (tirailleurs sénégalais, tirailleurs malgaches, tirailleurs indochinois), formés de « sujets » français des colonies commandés par des officiers français. Le terme « tirailleurs sénégalais » est un terme générique donné à toutes les unités d'infanterie recrutées en Afrique noire.
S'il est parfois utilisé, au sens large, pour désigner les troupes recrutées dans l'ensemble des colonies françaises et, par extension, inclure les troupes d'Afrique (zouaves, chasseurs d'Afrique, spahis, tirailleurs algériens, marocains et tunisiens, artillerie nord-africaine, légion étrangère et services des affaires indigènes, qui trouvent leur origine dans le corps expéditionnaire de 1830 en Algérie, et qui furent réunies au sein du XIXe corps d'armée en 1873), ces dernières forment un ensemble bien distinct des Troupes coloniales et ne doivent pas être confondues avec elles
6e régiment d'infanterie coloniale
Le 6e régiment d’infanterie coloniale était une unité de l'armée de terre française. Il est créé en 1890 au sein des troupes de marine, devenues en 1900 troupes coloniales. Caserné en France, il combat pendant la Première Guerre mondiale. Recréé une première fois en 1939 puis une seconde fois en 1944, il combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Il rejoint ensuite l'Indochine dans la guerre entre 1945 et 1955.
En 1958, ses traditions sont reprises par le 6e régiment interarmes d'outre-mer, qui stationne dans plusieurs pays d'Afrique alliés à la France, régiment qui devient le 6e bataillon d'infanterie de marine en 1975.
Avant 1914
Le 1er mars 1890, création à Brest, du 6e régiment d'infanterie de marine (6e RIMA), par dédoublement du 2e régiment d'infanterie de marine. Le 1er janvier 1901, il prend l'appellation de 6e régiment d'infanterie coloniale (6e RIC).
La Première Guerre mondiale
En 1914 : casernement à Lyon ; 2e brigade coloniale ; 1re division coloniale
Rattachements :
- 76edivision d'infanteried'octobre 1914 à juin 1915
- 15edivision d'infanterie colonialedu 16 juin 1915 à novembre 1918
1914
- 3, 4 et 5 septembre : Vosges:
- Bataille du col de la Chipotte
- Larifontaine
- Bataille de Morhange
- Bataille de Sarrebourg
1915
- 16 juin : il est rattaché à la 15eDivision d'Infanterie Coloniale
- Juillet, août : opérations en Argonne
- 25 septembre-6 octobre: seconde bataille de Champagne
- Bois Guillaume II, Souain, Retranchement des Vandales
1916
- Bataille de la Somme
- Juillet : Barleux, Belloy-en-Santerre
1917
- Avril-mai : Chemin des Dames
- 25 septembre : Verdun: Les Chambrettes
La fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire reçu le 25/12/1919
1918
- 12-23 juillet, 8 août: Mailly-Raineval
- 12 septembre Les Éparges
- 7-10 novembre : Hauts-de-Meuse
D'avril 1916 à 1917, le 9e bataillon d'instruction du 6e colonial édite un journal de tranchées : L'Ancre rouge, sous-titré Journal de débochage
- Anéanti 2 fois, il gagne le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire et reçoit la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 citations à l'ordre de l'armée (4 palmes) le 25 décembre 1919.
- Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes, puis la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 2 palmes (à la suite de la guerre d'Indochine).
- Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive aux couleurs des rubans des croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 et de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre TOE.
Drapeau du régiment
- Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau :
- Fourragères aux couleurs de la Médaille militaire avec olives de la croix de guerre (1914-1918) (1939-1945), puis fourragère aux couleurs de la Croix O.E
- Puebla 1863
- Formose 1885
- Tuyen-Quan 1885
- Champagne 1915
- Verdun 1917
- L'Aisne 1917
- Picardie 1918
- Saint-Mihiel 1918
- Doubs 1944
- Colmar 1945
- Indochine 1945-1954