Base aéronautique navale Hyères - Aéronavale

BAN-Hyeres001

Le mot « Palyvestre » vient du latin « Paludes », qui signifie « Marécage ».

L'aérodrome est situé sur une plaine marécageuse dont l'altitude est légèrement supérieure au niveau de la mer. La plaine du Palyvestre est à l'origine un vaste pâturage et devient un aérodrome au début du siècle. En 1911, Hélène Dutrieu gagne la coupe "Fémina" avec son biplan Farman après un vol de 38 minutes.

En 1919, le ministre de la Marine décide d'assécher les pâturages et, en 1920, la Marine utilise le terrain du Palyvestre pour ses avions: le lieutenant de vaisseau Teste y décolle pour poser les roues de son Hanriot sur le pont du porte-avions Béarn, et effectue ainsi le premier appontage de l'aéronautique navale. En 1922, le premier hangar est construit.

Le 1er février 1925, la base militaire est officiellement créée et s'appelle Centre d'Aviation Maritime du Palyvestre. Durant cette année, sont stationnés les Gourdou-Leseurre et Dewoitine 300 qui constituent le groupe aérien du Béarn. Ces appareils ont effectué les premiers appontages simulés sur piste (ASSP) de l'histoire de l'aéronautique navale. En 1928, une base d'hydravions est créée ainsi que l'escadrille 3S1, armée d'hydravions CAMS-37.

Entre la première et la seconde guerre mondiale, la B.A.N. du Palyvestre reçoit de très nombreux appareils comme les très connus MoranePotezWibaultLevasseurNieuportDelageDewoitineChance-VoughtBloch et même un autogyre, le Léo C-30 de l'escadrille 3S2. La base est fermée le 8 novembre 1942 jusqu'au début de 1945. La base d'hydravions est détruite pendant le débarquement de Provence mais elle ne sera pas reconstruite.

 

A ce moment, l'escadrille 54S est créée et a pour principale mission l'entraînement et la qualification au catapultage et à l'appontage des pilotes de l'aéronautique navale (Ecole d'Appontage et de Chasse Embarquée). Cette unité sera remplacée en 1956 pas l'escadrille 59S (dissoute en 1997), l'Ecole d'Aviation Embarquée. La 54S a été équipée de Seafire Mk IVSNJ-5 Havard et SBD-5 Dauntless.

En 1950, la flotte aérienne est composée de chasseurs F6F-5 Hellcat et de bombardiers SB2C-5 Helldiver. Les Etats-Unis ont vendu à la France les portes-avions Bois-Belleau et La Fayette qui seront utilisés jusqu'à l'entrée en service en 1960 et 1962 des Clemenceau et Foch.

Un nouvelle génération d'avions fait son apparition au début des années 60 : l'ère du réacteur vient de commencer. Les vieux Corsair et Avenger sont remplacés par les AquilonFouga CM-175 ZéphyrEtendard IVM et BR1050 Alizé (turbopropulseur) et finalement par les Super Etendard. Ces derniers ont armé la Flottilles 17F et l'escadrille 59S basées à Hyères.

 

Le 25 juin 1966, un protocole d'accord est signé entre la marine nationale et plusieurs compagnies aériennes comme Air France, Kyrnair et AOM. En 1999, plus de 730 000 passagers sont ainsi passés par l'aérogare de l'aéroport civil d'Hyères, situé au sud du terrain. Mais, la B.A.N. d'Hyères est aussi l'aéroport principal de la région méditerranéenne (Toulon). Elle est établie sur 250 hectares et possède un périmètre de 8 kilomètres.

En 2003, les unités suivantes étaient basées sur la B.A.N. d'Hyères:

  • la Flottille 28F équipée de 4 Xingu et 3 Nord 262E;
  • le CEPA (Centre d'Expérimentation Pratique de l'Aéronautique Navale);
  • l'EPPE (Ecole du Personnel de Pont d'Envol);
  • l'ERCE (Escadrille de convoyage et de réception) et l'escadrille 10S possédant un MS880 Rallye, une Alouette III et un WG13 Lynx ;
  • un détachement de la flottille 32F équipé d'un hélicoptère AS-365F Dauphin qui assure des missions de secours;
  • un détachement des douanes.
  • une compagnie de fusiliers marins.

  

En 2005, les unités suivantes étaient basées sur la B.A.N. d'Hyères:

  • Le CEI (Centre d'Entraînement et Instruction) d'Hyères ;
  • La flottille 31F équipée de WG13 Lynx ;
  • La flottille 35F équipée de AS-365F Dauphin (dont un Dauphin de service public basé en permanence) et d'Alouette III ;
  • La flottille 36F équipée de AS 565SA Panther ;
  • Le CEPA/10S (Centre d'Expérimentation Pratique de l'Aéronautique Navale) possédant un MS880 Rallye, une Alouette III et un WG13 Lynx ;
  • L'EPPE (École du Personnel de Pont d'Envol) qui assure la formation à tous les métiers du pont d'envol ;
  • Un détachement de la flottille 32F équipé d'un hélicoptère SA.321G Super-Frelon qui assure des missions de secours ;
  • Un détachement des douanes avec deux appareils de surveillance F-406, deux Cessna 404 et trois Ecureuil ;
  • Une compagnie de fusiliers marins.

On peut trouver sur le terrain un « pélicandrome » utilisé pour le ravitaillement des Canadair et Tracker de l'Aviation Civile. L'activité aéronautique est articulée autour de deux pistes: la première 05-23, mesure 2120 mètres, et la seconde, 14-32 mesure 1900 mètres.

La première mission de la B.A.N. est l'entraînement des unités et le soutien des détachements. De nombreux avions et hélicoptères profitent de la situation géographique de la B.A.N. pour y faire escale avant de repartir vers leur destination (terrain étranger ou porte-avions). La B.A.N. constitue également le terrain de déroutement des avions du groupe aérien du porte-avions Charles de Gaulle.

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