Augustin Louis Christophe Baudet
est né le 14 septembre 1909 à Sauzon (Morbihan (56))
Augustin naît le 14 septembre 1909, à Sauzon (Morbihan). Il est le fils feu de Pierre Louis Baudet, et de Marie-Catherine Thomas, son épouse. Augustin passe son enfance à Sauzon, Belle-Île-sur-Mer. Il suit sa scolarité à l'école primaire de Belle-Île, et ses études secondaires à Vannes (Morbihan). Puis il va poursuivre ses études, à Rennes (ïle-et-Vilaine), où il obtient son baccalauréat en 1928. Son père, 1er maître torpilleur, chevalier de la légion d’honneur, médaillé militaire, décède le 2 septembre 1934, à Sauzon.
En 1929, il est admis au concours de l'école annexe de Médecine Navale de Brest. Il est alors incorporé dans la Marine Nationale, le 1er octobre 1930, sous le matricule n° 149 au recrutement de Lorient, comme matelot de 1ère classe. A l'issue de sa formation maritime, il est affecté comme élève à l'école de Santé Navale à Bordeaux (Gironde). Il est nommé médecin de marine de 3ème classe le 30 avril 1935 (nomination publiée au journal officiel de la République Française le 26 mai 1935). A la sortie de l’école, il va à Marseille (Bouche-du-Rhône) suivre les cours de la spécialité de médecine tropicale. Promu, médecin de marine de 1ère classe, il est affecté sur diverses unités de la Marine Nationale. En 1940, Augustin est en service à l'hôpital maritime de Brest. Malgré la guerre, et l’occupation de l’arsenal militaire et l’hôpital maritime par les forces armées allemandes, il continue à exercer sa mission, pour soigner tous les patients, quelle que soit sa provenance.
Augustin, qui est domicilié sur la commune de Le Relecq-Kerhuon (Finistère), se marie le 9 août 1943, à Brest, avec Renée Alégoët, domiciliée à Brest, 67 rue de Siam, et native de Lannilis (Finistère). Les époux Baudet demeurent à Brest, rue de Siam. De cette union naît une fille Marie Claire Baudet.
En juillet 1944, lors du siège de Brest, la famille Baudet va se réfugier à Bourg-Blanc (Finistère), chez une sœur de Madame Baudet. Quand il n’est pas de service à l’hôpital, Augustin fait le trajet de Brest à Bourg-Blanc, à bicyclette, pour rejoindre son épouse, et sa fille qui n’a que quelques semaines. Et le lendemain il fait le trajet inverse.
Depuis le débarquement du 6 juin 1944, en Normandie, les forces armées alliées progressent rapidement vers l’ouest. Le 6 août au matin, les américains sont annoncés à Plabennec (Finistère), à une quinzaine de kilomètres de Brest. Les forces allemandes installent des guetteurs, sur le clocher de l’église de Gouesnou. Ceux ci confirment la présence des américains. Le lendemain, vers midi, des parachutistes français S.A.S, largués deux jours plus tôt dans la région, attaquent le poste d’observation allemand, avec l’aide des résistants locaux des forces françaises de l’intérieur. Ils tuent un soldat, et en blessent deux, mais ils sont mis en échec par les forces allemandes. Celles ci demandent des renforts à la compagnie, cantonnée à la batterie antiaérienne de Roc’h-Glaz à Lambézellec. Ceux-ci arrivent à Gouesnou par l’ancienne route, en passant par le village de Penguérec, où ils tuent quatre personnes, et arrivent au bourg, pour sécuriser les lieux. Ils interdisent à quiconque de s’approcher, ou de mettre la tête à la fenêtre. Les allemands tirent sur toutes les personnes qu’ils découvrent dans le bourg, ainsi que les voyageurs de passage.
C’est ainsi qu’Augustin, qui entre au bourg de Gouesnou à bicyclette, vers 15 heures, sans être au courant des événements, et sans prendre de précaution, est tué. Une quarantaine de prisonniers est emmenée à la ferme de Penguérec, où ils sont fusillés.
La famille de madame Baudet, vient rechercher le corps d’Augustin, pour l’inhumer à Bourg-Blanc. Un monument est érigé à Penguérec, à Gouesnou, en mémoire des victimes du massacre du 7 août 1944.
Acte de décès, dressé le 20 septembre 1944, à la mairie de Gouesnou, par monsieur Lamour maire de la commune, mentionne qu’Augustin Louis Christophe Baudet, médecin de marine, né le 14 septembre 1909, à Sauzon (Morbihan), domicilié à Brest, 67 rue de Siam, époux de Renée Alégoët, domiciliée à Bourg-Blanc, est décédé, le sept août 1944, au bourg de Gouesnou. La mention "Mort pour la France" a été ajoutée en marge du registre de l’état civil, suivant avis du secrétariat général des anciens combattants, par note circulaire 47.131.n° 8.C/2, du 5 juillet 1945.
- Site internet Wikipédia "Massacre de Penguerec" - Livre d’Albert Bossard "Gouesnou, d’hier à aujourd’hui".
Hôpitaux maritimes de Brest et Landerneau
Le nouvel hôpital maritime de Brest est mis en service en 1834, après sa première pierre posée en 1832 par le duc de Clermont-Tonnerre, ministre de la Marine. Le service est assuré par les sœurs de la Sagesse jusqu’à leur expulsion en 1903 à la suite des lois anticléricales. Il offre 1 780 lits au plus fort de la demande d’hospitalisation en 1917.
L’hôpital maritime de Brest vers 1900.
En mai...