Jean Marie Marchadour
est né le 16 avril 1878 à "la Forêt" Landevennec (Finistère 29)
ean Marie naît dans le village La Forêt situé sur la commune de Landévennec dans le département du Finistère. Ses parents Jean Pierre Marie et Marie née Join, sont agriculteurs et tisserands comme la majorité des gens du village de l’époque. Jean Marie grandit dans la ferme familiale entouré de ses frères et sœurs et dans sa prime jeunesse, il fréquente l’école communale de Landévennec.
A l'issue de sa scolarité il est inscrit maritime et dans cette période il travaille notamment sur le Chaland de bornage "Marie Anne".
Son frère étant déjà appelé sous les drapeaux, Jean Marie, alors âgé de 20 ans, renonce à sa dispense et rentre au 2e dépôt de Brest le 16 mai 1898 pour accomplir son service militaire d’une durée de 3 ans, en tant que matelot de 3e classe. Durand cette période Jean Marie embarque successivement sur le torpilleur "Foudre" puis sur la canonnière cuirassée "Achéron". Le 1er novembre 1901, Jean Marie est affecté sur le cuirassé "Redoutable" qui fait partie de la division navale d’Extrême Orient et participe à la campagne de Chine lors de la révolte des Boxers. A cette époque le capitaine de frégate Pierre Loti est également présent sur le "Redoutable". A l’issue de cette mission, Jean Marie reçoit la médaille commémorative de Chine.
Du 19 février au 28 avril 1902 il est embarqué sur le contre-torpilleur "Chasseloup Haubat" basé à Brest.
Son service militaire terminé il rentre dans ses foyers.
Après quelques temps passés à aider aux travaux de la ferme familiale, Jean Marie décide de s’engager pour 3 ans dans la Marine nationale le 16 avril 1904. Il suit ainsi l'exemple de son oncle, second maître infirmier.
Du 1er mai 1904 au 30 juillet 1904, il travaille à l’Atelier Central de Brest comme matelot 2e classe. Après des passages dans les dépôts de Brest, Lorient et Toulon, Jean Marie est affecté sur le croiseur protégé "Du Chayla" à Toulon puis il rejoint la flottille des torpilleurs de la Méditerranée à Toulon jusqu’au 1er avril 1906.
Jean Marie embarque à Cherbourg sur le contre-torpilleur "Hallebarde" jusqu’au 1er juillet 1909 en tant que matelot chauffeur de 1re classe, et ensuite sur le contre-torpilleur "Sarbacane" à Rochefort jusqu’au 8 mai 1910.
A l’issue de ces embarquements il est promu quartier-maître chauffeur de 2e classe.
Du 1er août 1910 au 25 février 1912 il embarque successivement sur la corvette cuirassée "Jeanne d’Arc" puis sur le contre-torpilleur "Fronde".
De 1912 à 1914 Jean Marie est affecté sur la canonnière cuirassée "Styx" de la Division navale d'Indochine qui effectue une campagne de travaux d'hydrographie sur le Mékong.
Le 1er mai 1914 Jean Marie embarque sur le cuirassé navire amiral "Suffren" commandé par le Contre amiral E. Guépratte. Sur ce bâtiment Jean Marie participe aux conflits des Dardanelles. Le 18 mars 1915 le "Suffren" est gravement endommagé par l’artillerie Ottomane. Le port de Malte accueille le navire pour réparer les voies d’eau, cela n’empêche pas le "Suffren" de participer vaillamment aux batailles de Galipoli et Salonique.
Le 15 novembre 1916, le "Suffren" remonte vers Lorient à vitesse réduite du fait de ses avaries, il essuie de plus un coup de tabac dans le Golfe de Gascogne. Le 16 novembre plus aucune nouvelles du cuirassé.
Le ministère de la Marine signale le 8 décembre que le cuirassé "Suffren" est considéré comme perdu corps et biens. A cette date aucun sous-marin allemand ne l’a revendiqué à son tableau de chasse.
Après la guerre, il fut confirmé que le sous-marin U52 avait bien envoyé par le fond le cuirassé "Suffren" avec la totalité de son équipage.
Le quartier-maître chauffeur Jean Marie Marchadour, après avoir servi son pays lors de nombreux combats et expéditions, disparaît dans ce naufrage à l’âge de 38 ans, il laisse derrière lui ses proches dans le chagrin mais fiers de son parcours.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18
- Médaille commémorative de l'expédition de Chine
Suffren
Le cuirassé de 12 700t (capitaine de vaisseau Guépin), construit à Brest en 1904, et qui avait porté la marque de l'amiral Guépratte aux Dardanelles, remontait sans escorte, péniblement à moins de 10 noeuds, vers Brest ou Lorient pour réparations. Le 25/11 à la nuit tombante, au large des côtes du Portugal, par temps brumeux et mauvaise mer, il a été attaqué par l'U 52 (Lt Cdr Hans Walther) qui transitait d'Allemagne vers Cattaro en Adriatique...