Pierre Marcelin Marie Joseph Blanchin
est né le 19 avril 1882 à Brest (Finistère (29))
Pierre naît le 19 avril 1882, au domicile de ses parents à Brest, 3 rue Duquesne. Il est le fils de Benoit Blanchin, professeur d’hydrographie à l’Ecole Navale, chevalier de la Légion d’Honneur, et de Marie Lucie Eugénie Duval, son épouse. Pierre est le second d’une fratrie de 9 enfants, tous nés à Brest, ou dans la maison de campagne de Saint Marc. Son père, natif de Lyon (Rhône) décède le 3 octobre 1917 à son domicile de la rue Duquesne à Brest. Sa mère, native de Lorient, décède le 22 novembre 1935 à son domicile de Brest.
Pierre se marie le 18 mars 1908 à la mairie Lanvénégen, canton du Faouët (Morbihan), avec Germaine Marie Henriette Tardy, native de Vannes et domiciliée au château de Rosangat. De cette union naissent trois enfants :
- Marie Thérèse Anne Blanchin, née en 1910 au domicile de Brest, 3 rue du Duquesne, décédée en bas âge ;
- Geneviève Marie Henriette Blanchin, née en 1912, mariée en 1933, à Lanvénégen, avec Jacques Marie Lucien Le Masne, décédée en1993 à Lanvénégen.
- Isabelle Marie Pauline Anne Blanchin, née en 1914 à Lanvénégen, mariée en 1942 avec Paul Louis Auguste Hervé (1910-1995), décédée en 1969.
Pierre passe son enfance à Brest, et fait ses études primaires et secondaires dans cette ville. Il intègre l’école Sainte Geneviève de Versailles pour préparer les concours d’entrée aux grandes écoles, et entre à l’Ecole Polytechnique en 1903.
A sa sortie de l’école, il opte pour la Marine nationale.
Il incorpore l’Ecole navale le 1er octobre 1905, comme aspirant, sur le navire école "Duguay Trouin". Il est immatriculé au port de Brest. A la sortie de l’école, le 1er octobre 1907, il est promu enseigne de vaisseau et rejoint l’école des fusiliers marins de Lorient pour suivre la formation d’officier fusilier. Il est ensuite affecté sur le cuirassé "Gueydon", puis sur le croiseur cuirassé "Condé" de la 2e escadre à Toulon, comme officier fusilier. En octobre 1911 il embarque sur le cuirassé "Charlemagne" de la 3ème escadre en Méditerranée, puis sur le croiseur cuirassé "Carnot" et de nouveau sur le cuirassé "Charlemagne" en mai 1913. En avril 1914, sur le même bâtiment, il est instructeur à l’école des officiers canonniers et torpilleurs. En août 1914, il navigue à bord du cuirassé "Danton" de l’escadre de la Méditerranée.
A la fin de l’année 1914, il est inscrit au tableau d’avancement pour le grade de lieutenant de vaisseau.
Alors que la guerre contre l’Allemagne est commencée depuis déjà quelques mois, Pierre est affecté le 22 janvier 1915 à la brigade des fusiliers marins. La brigade se bat depuis octobre 1914 en Belgique (Flandre occidentale). En 1915, les régiments de fusiliers marins sont positionnés le long du canal de l’Yser entre Ypres et Nieuport. Pierre incorpore de 1er régiment de marins, où il assume la fonction de chef de section de mitrailleuses. Le 1er mai 1915, il est promu lieutenant de vaisseau et nommé commandant d’une compagnie d’infanterie. Le 1er décembre 1915, la brigade est dissoute et l’unité est réduite au niveau d’un bataillon de fusiliers marins, rattaché à la 38e division d’infanterie. Pierre commande la 1re compagnie d’infanterie de ce bataillon positionnée à Nieuport. Il est tué le 3 décembre 1915 au cours d’un très fort bombardement des forces allemandes par un obus tombé dans la tranchée où il se trouve, place de l’église. Son corps est transporté à l’ambulance n° 3 de la division d’infanterie installée à Coxyde (Belgique).
En 1923, le corps de Pierre, recueilli par sa veuve, est inhumé à Lanvénégen où elle est domiciliée. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Lanvénégen. Il est aussi inscrit au mémorial des officiers de marine à l’Ecole navale, au mémorial de l’Ecole polytechnique et au mémorial de l’Ecole Sainte Geneviève.
Pierre est cité par deux fois :
- A l’ordre du régiment par ordre n° 16 R du 30 septembre 1905 en ces termes "Officier intelligent et studieux, s’applique en conscience, à ses devoirs de capitaine de compagnie";
- A l’ordre de l’armée de mer en ces termes "A la brigade depuis 10 mois, a commandé successivement avec autorité une section de mitrailleuses et une compagnie d’infanterie. Grâce à son calme et à son sang-froid, a maintenu toujours ses troupes en main dans des postes très exposés et souvent bombardés. Tué, au moment où, sous un fort bombardement, il faisait mettre ses hommes à l’abri le 3 décembre 1915".
La promotion de septembre 2000 du cours de brevet élémentaire fusilier marin, de l’Ecole des fusiliers marins de la Marine nationale, porte son nom.
- Légion d'Honneur (chev.)
- Croix de Guerre 14-18 avec palme(s)
- Médaille du Maroc
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
- Citation à l'Ordre du Régiment
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Fusiliers marins 1914-1918 – Bataille de l'Yser
Après avoir combattu à Melle, près de Gand, pour protéger la retraite de l'armée du royaume de Belgique, puis avoir stoppé héroïquement les Allemands dans le secteur de Dixmude en octobre et novembre 1914, les régiments de la "Brigade de fusiliers marins" sont mis au repos dans le secteur...