Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Louis Jean Marie Ruvoën

est né le 22 juin 1877 à Kérity (Paimpol) (Côtes d'Armor (22))

Louis Ruvoën est le fils de Yves Ruvoën, marin, et de Françoise Bocher, couturière. La famille est établie en Bretagne,  au bord de la mer, dans le village de Kérity aujourd’hui rattaché à la commune de Paimpol dont le port, à l’époque, est le fleuron de la pêche hauturière française. Il  fait ses études primaires au Havre, où ses parents se sont établis, et, comme son frère cadet Yves, né en 1880, le sera aussi, il est attiré par une carrière maritime. Incorporé le 24 janvier 1898 au 1er Dépôt des équipages de la Flotte de Cherbourg, il s’engage pour cinq ans dans la Marine nationale. A l’issue de ce contrat, le 24 janvier 1903, il est placé en disponibilité et devient inscrit maritime au quartier du Havre sous le numéro 5349.
Il embarque alors sur les bâtiments de la C.G.T. (Compagnie Générale Transatlantique), au tout début, comme garçon de salle, mais il s’intéresse peu à peu à tous les aspects du métier de marin.
Il a vraisemblablement suivi les cours de l’école de navigation de Paimpol car, il obtient, le 25 juillet 1905, le brevet de capitaine au long cours. Il continue alors à parfaire son expérience à bord des paquebots de la C.G.T. qui font la célébrité de la "French line" en battant des records de vitesse pour relier Le Havre à New York.


Le 28 octobre 1908, il épouse Anne Elizabeth Henriette Vincendon, originaire de Fort-de-France (Martinique). Quatre enfants naissent de leur union : Maurice (1908), Lucien (1910), Yvette (1912) et Jean (1914).
Le 2 août 1914, au moment où la France décrète la mobilisation générale contre l’Allemagne, le paquebot "La Provence", sur lequel il est embarqué, rallie Cherbourg. Dès sa construction, le navire a été conçu pour être rapidement transformé, en cas de conflit, en croiseur auxiliaire par adjonction d’un armement. Le bâtiment est réquisitionné : il ne fait pas partie, stricto sensu, de la flotte de guerre, mais est désormais dirigé par un état-major composé d’officiers de marine de réserve ayant, pour une part, servi dans la Compagnie. Son nom devient "Provence II", le capitaine de frégate (R) Vesco le commande et un certain nombre de cadres du paquebot sont maintenus à leurs postes ; c’est le cas de Louis Ruvoën qui, en tant que second capitaine de "La Provence" reçoit une commission d’enseigne de vaisseau de 1ère classe auxiliaire sur le "Provence II".


En 1915, le croiseur auxiliaire participe, sous l’autorité de l’amiral Guépratte, à l’expédition des Dardanelles dont le but est d’isoler l'empire Ottoman, entré en guerre aux côtés des empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie). L’affaire ayant échoué, les troupes sont regroupées à Salonique (Macédoine) pour être évacuées. Désormais, le "Provence II" sert de transport de personnel et de matériel entre Toulon et Salonique.
Le 26 février 1916 vers 15h, alors que le bâtiment, qui convoie près de 2000 hommes de troupe, se trouve au sud de l’île de Cerigo (l’ancienne Cythère), qui déborde la péninsule grecque du Péloponnèse, il est torpillé par un sous-marin allemand et coule en à peine plus d’un quart d’heure.
Les moyens de sauvetage prévus à l’époque ne suffisent pas pour un aussi grand nombre de passagers, qui plus est, n’étant pas pour la plupart des marins, ne sont pas bien entraînés à ce genre d’évacuation. Mais l’équipage du navire et son état-major font preuve d’un sang-froid et d’un esprit de sacrifice exceptionnels, résumés dans le texte de la citation reçue par l’enseigne de vaisseau Louis Ruvoën, disparu aux côtés de son commandant dans cette tragédie qui fait plus de mille cent victimes :
"Lors du naufrage de la "Provence II", a donné le plus bel exemple de sang-froid et de dévouement. Après avoir fait évacuer le personnel et amener l’embarcation dont il était chargé, apercevant un homme sur le pont, l’appela, lui céda la dernière place disponible et se rendit sur la passerelle pour y rejoindre le commandant. A disparu avec le bâtiment. Cet officier a été cité à l’ordre de l’armée à l’occasion".


Il avait trente-huit ans. Son nom est écrit sur une plaque apposée à la tombe de sa fille Yvette, quartier Rivière à Fort-de-France, décédée le 6 mars 1916, huit jours après son père.
 

Il était Enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire.
Son unité : Provence II
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Citation à l'Ordre de l'Armée
Il est décédé le 26 février 1916.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Cherbourg-Octeville (50)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Provence II

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La Provence, paquebot postal en acier, le plus grand paquebot français en 1906 (chantiers de Penhoët). En 1914, est converti en croiseur auxiliaire et rebaptisé PROVENCE II. En 1915, li est transformé en transport de troupes. Le 26 février 1916, avec 1.800 soldats, PROVENCE II est torpillé au large du Cap Matapan, en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35 (cpt Arnaud de la Perrière) Le navire sombre rapidement, emportant près de 1.000 v...

Provence II
9464
Ruvoën
Kérity (Paimpol)
Côtes d'Armor (22)
22 juin 1877
HF
NULL
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Citation à l'Ordre de l'Armée
Acte de décès 1917/606
E 10x13
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