Sébastien Jean Kermorgant
est né le 20 septembre 1895 à Brest Lambézellec (Finistère (29))
Sébastien naît le 20 septembre 1895, en la commune de Lambézellec (Finistère) rattachée à Brest en 1945. Il est le fils de Jean Marie Kermorgant, marchand boulanger, et de Marie Anne Cozian, mariés le 23 mai 1893, à Saint Pierre Quilbignon.
Sébastien est le second d’une fratrie de 6 enfants tous nés à Kerinou en Lambézellec : Pierre Marie Kermorgant, né en 1894, Sébastien Jean , Yves Marie, né en 1896, décédé l'année suivante; Marie Noémie Alexandrine, née en 1897, mariée en 1917, à Saint Pierre, avec Jean René Marziou, décédée en 1981, Antoinette Marie Thérèse, née en 1898, Alexandre Noël, né en 1900, marié en 1932, à Lesneven (Finistère), avec Yvonne Françoise Laurans, décédé en 1987.
Leur père décède le 18 mars 1901, à Lambézellec à son domicile 6 rue de Penfeld (renommée rue commandant Drogou en 1945). A la suite de ce décès, leur mère et les enfants sont recueillis par leur oncle Yves Kermorgant et leur tante Marguerite Cozian, demeurant 86 Bourg de Saint Pierre Quilbignon. Leur grand-père maternel, Sébastien Cozian est désigné tuteur des enfants mineurs. Leur mère décède le 10 avril 1903, à Saint Pierre Quilbignon.
Sébastien, apte au service militaire, s’engage dans la Marine nationale, en même temps que son frère Pierre, pour une durée de 5 ans. Il est incorporé le 3 juillet 1913 au "2e Dépôt des équipages de la flotte" à Brest, comme apprenti marin. Après une formation maritime, il est affecté sur le croiseur "D’Entrecasteaux". En novembre 1913, il est admis à suivre le cours de spécialité électricien sur le cuirassé "Suffren". A la sortie du cours en avril 1914, il est nommé matelot de 2e classe breveté électricien.
En juillet 1914, il embarque, en même temps que son frère Pierre, sur le croiseur cuirassé "Amiral Charner"de l’escadre de Syrie.
Le 7 février 1916, le bâtiment se trouve au mouillage devant l’Ile de Rouad, devant la ville de Tartous en Syrie, reprise par les alliés dès 1914. Dans la soirée du 7 le bâtiment lève l’ancre à destination de Port-Saïd, en Egypte. Lorsque le bâtiment se trouve au large de Beyrouth (Liban), il est torpillé par un sous-marin allemand. Les compartiments avant sont envahis, la stabilité du navire se dégrade rapidement, et le bâtiment chavire, et coule en quelques minutes. Tous les personnels de l’équipage disparaissent, sauf quelques marins qui arrivent à s'agripper à un radeau. Celui-ci dérive durant 5 jours et cinq nuits. Lorsqu’il est repéré par un chalutier, il ne reste plus qu’un seul survivant.
Le 8 février 1916 Sébastien ainsi que son frère aîné Pierre disparaissent en mer, lors de la perte du croiseur cuirassé "Amiral Charner".
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre du Régiment
Amiral-Charner
Le croiseur-cuirassé de 4700 tonnes Amiral Charner (du type Chanzy), construit par l'arsenal maritime de Rochefort a été mis en service en 1894.
Ce vieux bâtiment a participé à la guerre navale 14/18 en Méditerranée, notamment pour la surveillance du canal de Suez, en novembre 1914.
En septembre 1915, au sein de l'escadre de Syrie, avec la Foudre, le Desaix, le D'Estrée et le Guichen...