Jean-Claude François Bienaimé Morel
est né le 02 janvier 1940 à Saint-Pierre-Eglise (Manche (50))
Jean-Claude est le fils de Bienaimé Paul René Ferdinand Morel et de Marie Louise Rosalie Cauchon son épouse, tous deux domiciliés à Saint-Pierre-Eglise. Il est le cadet d'une fratrie de 6 enfants: trois sœurs et deux frères. Son frère Auguste sert aussi en Algérie.
Jean-Claude passe son enfance à Saint-Pierre-Eglise, où ses parents exercent la profession d'agriculteur. A l'issue de sa scolarité il apprend le métier d'agriculteur avec ses parents. Il est célibataire et domicilié chez ses parents à Saint-Pierre-Eglise, au lieu dit Hacouville.
A 20 ans il est appelé pour effectuer son service militaire dans la Marine nationale, avec la classe 1960. Il est incorporé le 1er mars 1960 au "Centre de formation maritime" d’Hourtin (Gironde).
Après six semaines de formation maritime et militaire, il apprend qu’il est désigné pour servir en Algérie pour assurer le maintien de l’ordre. Avant de prendre le bateau à Marseille pour Alger, il obtient une permission pour passer quelques jours avec sa famille et ses amis. Avant d’être affecté dans une unité combattante : la "Demi-brigade de fusiliers marins", ou une compagnie de protection, il est affecté au "Centre de Siroco", implantée au Cap-Matifou, près d’Alger, pour recevoir une formation accélérée de la spécialité fusilier qui est donnée dans un centre d’instruction des relèves (CIR).
A la fin du stage, le 3 juin 1960, tous les personnels du centre prennent part à une opération de ratissage au djebel Guergour, près du barrage d’Hamiz situé dans les secteurs de Fondouk et Palestro, à 35 km au sud de Matifou. Sa section accroche un groupe de rebelles armés qui débouche en boule de feu. L’engagement entraîne la neutralisation de 11 rebelles, et la prise d’un lot d’armement. Mais la section subit la perte de cinq marins, dont Jean-Claude, stagiaire au CIR, le maître fusilier instructeur, le quartier-maître tireur au fusil mitrailleur, et des matelots aussi stagiaires.
L’acte de décès, dressé à la mairie de Cap-Matifou, est transcrit sur les registres de l’état civil à la mairie de Saint-Pierre-Eglise. Son corps est rapatrié en métropole et inhumé au cimetière de Saint-Pierre-Eglise. Une cérémonie d'obsèques est célébrée à l'église de la paroisse en présence de la famille, des autorités civiles et militaires du département, et de nombreux saint-pierrais. L'amiral préfet maritime de la 1re région maritime, adresse ses sentiments de sympathie à la famille, et après une brève allocution salue la dépouille et rend les honneurs par ces mots : "Vous avez été un bon soldat, vous avez bien servi votre pays, au seuil du grand repos, je vous salue".
Jean-Claude est cité à l’ordre de l’armée de mer. Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune de Saint-Pierre-Eglise. Il est aussi inscrit au mémorial départemental d’Afrique du Nord de Saint-Lô.
- Médaille Militaire
- Croix de la Valeur militaire avec palme
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de MO AFN
- Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Centre Siroco
A la fin de la seconde guerre mondiale, toutes les infrastructures du port de Lorient sont détruites. L’école des fusiliers ne peut pas s’installer à Lorient où elle était établie avant la guerre. La Marine nationale décide alors d’implanter l’école des fusiliers au Cap Matifou en Algérie, où elle dispose d’une base navale qui peut être opérationnelle rapidement. Le cap Matifou est situé à une vingtaine de kilomètres d’Alger ; il ferme la baie...