Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France

Lucien Lauriol

est né le 06 janvier 1909 à Centrès (Aveyron (12))

Lucien voit le jour dans la commune de Centrès, peuplée à cette époque de plus de 1600 habitants et aujourd’hui de seulement 500, située dans le département de l’Aveyron à 25 km de Rodez. Elle appartient à la région Occitanie.

Fils de François (31 ans) cultivateur et de Lucie Bessière (23 ans) cultivatrice, il s’épanouit dans la ferme familiale " La Plane " à Magrinet en Centrès, en compagnie de sa sœur Marie (1910 – 1970), ses frères Marcel (1912 – 1940) et Casimir (1926 – 2017).

Scolarisé à l’école communale de Centrès, une fois décroché son certificat d’études primaires il s’exerce au métier de cultivateur par envie et par devoir dans la ferme. Il s’adonne aussi au métier de menuisier ce qui lui procure un pécule complémentaire tout en prêtant main forte à son père François dans ses vignes.

 Cependant, il est appelé sous les drapeaux et rallie le " 5è dépôt des équipages de la flotte de Toulon ", le 15 octobre 1929 pour y effectuer ses classes sous le matricule 2729-T-29. A l’issue, il embarque sur le croiseur cuirassé "Ernest Renan " qui sert alors de navire école pour les équipages d’artillerie. Il s’y plait beaucoup tant et si bien qu’à son congédiement le 15 octobre 1930, il obtient le certificat de bonne conduite avec la "mention exemplaire".

Il retrouve à ce moment-là ses activités à la ferme. Le 26 septembre 1935 à Centrès, il épouse Marie, Elise, Amélie Gasc qui lui donnera deux enfants,  Roger (1936) et Gisèle (1938).

Mais la guerre est déclarée, mobilisé il embarque sur le cuirassé "Bretagne" le 31 août 1939.

Le cuirassé participe alors à des missions d'escorte de convois entre Marseille, Ajaccio, Oran et Gibraltar. Le 10 mars 1940,  le cuirassé intègre un groupe occasionnel  "la force X". Il convoie un chargement d'or à Halifax et, au retour,  il escorte des cargos transportant des avions vers Casablanca et Toulon.

 Le 3 mai 1940, la 2è division, à laquelle appartient le "Bretagne", quitte Oran pour Alexandrie et participe à des exercices avec la "Méditterranéan Fleet anglaise".

Le 23 juin 1940, Lucien écrit une lettre à sa femme dans laquelle il évoque l’armistice:" ….voilà c’est fini, je n’attends que le jour pour partir et venir vers toi et ces chers petits qu’il me tarde tant de voir." Il s’inquiète également de son frère Marcel:"….pourvu que vous ayez des nouvelles de Marcel, c’est tout ce que je demande." écrit-il et pourtant il ne sait pas que ce dernier appartenant au "122e régiment d’infanterie" a été tué le 01 juin 1940 à Têteghem (59).

Le 3 juillet 1940, cantonné à Mers-el-Kébir le cuirassé "Bretagne", avec la flotte de Méditerranée, est pris au piège de la flotte anglaise.

A 17h54 l'opération "Catapult" est déclenchée par les Anglais, à la troisième salve de canon de 380 mm le cuirassé est touché, Lucien à son poste de combat meurt comme ses 1000 camarades, brûlés ou noyés après le chavirage du bâtiment.

 Roger son fils note aujourd’hui que : "Par une cruelle ironie du sort, Marcel est mort pour protéger le réembarquement des Anglais à Dunkerque et son frère est tué par les obus de la Royal Navy, un mois plus tard."

 A 31 ans, Lucien laisse derrière lui une épouse et deux enfants Roger 4 ans, Gisèle 2 ans inconsolables. Quant à ses parents ils perdent ainsi deux fils dans cette guerre impitoyable.

 Ainsi après le père de Lucien, François qui avait été blessé à la tête durant la guerre 14/18 à Perthes-lès-Hurlus (Marne), la famille Lauriol paye un lourd tribut à ces deux guerres.

Pour élever ses deux jeunes enfants, son épouse Marie a dû trimer avec pour ressources  sa pension de veuve de guerre et son bien agricole comprenant : un champ, un jardin, et quelques animaux.

Plus tard en 1947, à Limoges, elle doit mettre ses enfants en orphelinat. Heureusement ensuite, son emploi dans l’Armée de terre a permis à ses enfants de faire des études.

 Lucien est cité à l'ordre du corps d’Armée: "Touché glorieusement pour la France à son poste de combat". Il est décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre 39-45 étoile de vermeil. Ordre N° 320 EMG/O du 15/5/51.

Son nom, ainsi que celui de son frère, figurent sur le monument aux morts de Centrès et celui de Mers-el-Kébir.

Son corps repose dans l'ossuaire du cimetière de Mers-el-Kébir.

Il était Matelot.
Son unité : Bretagne (cuirassé)
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Citation à l'Ordre du Corps d'Armée
Il est décédé le 03 juillet 1940.
Son décès est inscrit à la commune de Centrès (12)
Document portant la mention MPLF : Certificat du Dir du Pers de la Flotte

Bretagne (cuirassé)

Cuirassbretagne

Bretagne : cuirassé construit à Brest en 1916. Après la capitulation signée par le maréchal Pétain, pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains des Allemands, Churchill décide de détruire la flotte française qui stationne à Mers-el-kébir (6 km d'Oran) : opération Catapult. Les négociations entre les amiraux Somerville (anglais) et Gensoul (Français) échouent...

Bretagne (cuirassé)
184554
Lauriol
Centrès
Aveyron (12)
06 janvier 1909
H1
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre du Corps d'Armée,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Médaille Militaire
Acte de décès 1941/36
D 11x15
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