Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Raymond Eugène Ernest Duménoir

est né le 27 décembre 1911 à Paris (Seine (75))

Raymond, Eugène, Ernest Duménoir est né le 27 décembre 1911 à PARIS (Seine). Fils de Julien et d'Eugénie Chevalier. Raymond passe son enfance à Nantes.

Il s'engage dans la Marine nationale pour une durée de trois ans le 11 janvier 1930. (Matricule 128 L 30).

Raymond prend la spécialité de chauffeur.  De janvier 1930 à février 1942 Il embarque successivement sur le Torpilleur "Le Fougueux", le pétrolier "Dordogne", le contre-torpilleur "Le Milan", le croiseur "Jean de Vienne", l'aviso "Amiral Charner", le croiseur "Primauguet" puis le torpilleur "Melpomène" le 20 décembre 1939.

Au cours de cette période il est promu quartier-maître le 1er avril 1932, puis second maître le 10 octobre 1940.

En juin 1940  Raymond est à bord du torpilleur  "Melpomène"  qui rallie les "Forces  Navales Françaises Libres" en Angleterre.

Au sein des "FNFL" le matricule 736 FN 40 est attribué à Raymond

Dès la création du stage commando pour les Français, Raymond demande à le suivre, il rejoint  alors le camp d'entraînement  d'Achnacarry en Ecosse.

Gwénaël Bolloré dans son livre "Nous étions 177" décrit les très dures conditions d'entraînement de ce camp :

" Les commandos suivaient leur entraînement dans le fameux camp d'Achnacarry, perdu dans les montagnes d'Ecosse. Ce lieu devait sa célébrité à la manière inhumaine dont y étaient traités les candidats. A la porte du camp étaient alignées des tombes fictives de tous les hommes morts pendant l'entraînement. Une pancarte indiquait le nom de l'homme et l'erreur qu'il avait commise car elle relevait, bien entendu, toujours d'une faute personnelle. Cinquante pour cent à peine des volontaires revenaient d'Ecosse avec le droit au port du béret vert. Les autres étaient impitoyablement éliminés, soit qu'ils fussent blessés lors des manœuvres à tir réel ou même tués, comme nous venons de le voir. Cette rigueur s'avérait nécessaire. Sans elle, jamais le débarquement du 6 juin n'eut réussi".

.A l'issue du stage de commando accomplit avec succès, il obtient le fameux béret vert (Badge n° 7).

Raymond fait partie des 15 membres du Commando Kieffer qui participent à l'opération du 19 août 1942 à Dieppe ou sont également engagés 6000 canadiens et anglais. Ils resteront à jamais les premiers français à avoir combattu sur le sol natal depuis la capitulation refusée et l'appel du Général De Gaulle du 18 juin 1940. Le but du raid est la reconnaissance des défenses allemandes de la Manche, en même temps qu'il peut induire l'ennemi en erreur sur les lieux du futur débarquement de 1944.

A l'issue de ce raid les forces alliées comptent  944 tués et 2000 prisonniers. Les français prisonniers et reconnus par la bande "France" cousue sur la manche de leur uniforme,  sont fusillés comme terroristes. C'est  notamment le sort du second maître Louis Serge Moutaillier blessé et exécuté.

Le 6 juin 1944, Raymond Duménoir  prend part au débarquement, il est le premier commando à être tombé sous le feu de l'ennemi.

"Raymond Duménoir, fidèle parmi les fidèles n'est plus, il était aux "commandos" depuis la création de l'unité, vétéran de Dieppe. "Pépé" a demandé qu'on le porte et qu'on l'étende vers Paris et puis…Raymond Flesch, Jean Rousseau, ont également été abattus. Le frère de Flesch, comble du destin, se trouvait aussi en Normandie ce matin-là : dans l'armée allemande, où il avait été enrôlé de force comme beaucoup d'Alsaciens. Les commandos ont dû débarquer avec de l'eau jusqu'au thorax. Les premiers mètres sont les plus éprouvants : le feu ennemi, le poids de la tenue gorgée d'eau, le sac bourré à craquer, l'armement, les munitions, le ressac, tout semble jouer contre les assaillants. Mais, Kieffer le leur a dit : "Courez vers les sorties de plage, quel que soit ce qui se passe autour de vous".  Alors c'est ce qu'ils font, Léon Gauthier et ses copains, du mieux qu'ils le peuvent. Un camarade tombe, juste à côté, on ne se retourne pas, les infirmiers font ce qu'ils peuvent, ils sont partout à la fois. Une fois sorti de l'eau, on court, le plus vite possible, échapper aux tirs de mortier, dépasser cette fichue plage. Kieffer avait raison, plus on y reste, moins on a de chances de survie. Une vingtaine de commandos sont déjà hors de combat, le grand saut commence par un combat terrible et sans merci, de chaque côté". Extrait de Histomag 44, Mai-Juin 2007.

Le nom de Raymond Duménoir a été donné  au cours du Certificat d'Aptitude Technique ("cours des quartiers-maîtres"), 3e session, du 29 mars 1999 au 24 septembre 1999, de fusilier marins  de l'"Ecoles des fusiliers marins".

Par décret du 21 10 1944,  Raymond est décoré de la médaille militaire à titre posthume.

 Raymond Duménoir du "1er BFMC" est cité à l'ordre de l'Armée de Mer avec la mention:

 "Officier marinier de grand dévouement, très aimé de ses chefs et de ses hommes est tombé mortellement atteint le 06 06 1944 à la tête de sa sous-section. Est resté grièvement blessé sur la plage sans pouvoir recevoir de soins. Il est mort des suites de ses blessures le même soir sans proférer une plainte".

La présente citation comporte l'attribution de la croix de guerre avec palme et étoile de bronze.

L'association "Aux Marins" recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Second maître.
Son unité : Commando Kieffer - 1942-1946
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Citation à l'Ordre de la Division
Il est décédé le 06 juin 1944.
Son corps repose au cimetière de Hermanville (14)
Son décès est inscrit à la commune de Hermanville (14)
Document portant la mention MPLF : Fiche Mémoire des Hommes

Commando Kieffer - 1942-1946

Ecusson-commando-Kieffer-40

La décision  d’intégrer un commando français  dans les troupes britanniques  est prise en mars1941 par le général britannique Haydon sur proposition de l'amiral Muselier, commandant des "Forces Navales Françaises Libres".

Commando Kieffer - 1942-1946
9662
Duménoir
Paris
Seine (75)
27 décembre 1911
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Il a été décoré : Citation à l'Ordre de la Division,Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Médaille Militaire
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