Yves Nouël de Kerangué

est né le 17 décembre 1887 à Kerity (Côtes-d'Armor (22))

Yves est le fils d'Yves Marie Nouël de Kerangué, officier d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, et de Berthe Henriette Claudine Montmary, son épouse.

Yves passe son enfance à Paimpol dans les Côtes d'Armor. Son père décède en 1901. Yves, dont la famille réside à La Flèche (Sarthe), fait ses études primaires dans cette ville.

Il poursuit ses études au Prytanée militaire de la Flèche. En 1905 il est admis au concours de "l'École Polytechnique". A sa sortie, il opte pour la Marine nationale et intègre "l'École navale", promotion 1907. Il est nommé enseigne de vaisseau de 2e classe le 1er octobre 1910, puis enseigne de vaisseau de 1re classe le 1er octobre 1911. Il embarque sur le cuirassé "Mirabeau" de la 1re Escadre en janvier 1912.

En juin 1912, Yves est placé sur sa demande en position hors cadre, sans solde. Il entre comme ingénieur à la "Société Française de Rio Grande do Sud" au Brésil.

En 1914, lors de la déclaration de guerre contre l'Allemagne, il est mobilisé pour la durée de la guerre comme enseigne de vaisseau de réserve. Il rejoint le port de Brest, où il apprend qu'il est désigné pour servir au "Régiment de canonniers marins". Après avoir assuré la protection de la capitale, le "Régiment de canonniers marins" est envoyé au front. Yves, qui fait partie du 1er groupe de batteries, sert comme commandant d'une pièce d'artillerie à grande puissance, dans le secteur de Verdun (Meuse).

En avril 1915, au cours d'une action de renseignement pour le commandement, sous les marmitages les plus violents, Yves observe les tirs ennemis. Il est enseveli sous la terre déplacée par un obus de 305 mm tombé à proximité de lui. Il est dégagé à grand peine par ses hommes. Cette action lui vaut une première citation à l'ordre de l'armée en ces termes :

"A rendu les plus grands services dans un poste d'observation où il s'est fait remarquer par son attitude énergique sous le feu. Le 25 avril 1915, a continué à observer, malgré un feu violent, jusqu'au moment où un obus de gros calibre a démoli son observatoire. A été fortement contusionné et mis hors de combat".

En août 1915, la tendance est de déclasser les places fortes non attaquées. Le commandement décide de faire participer des pièces d'artillerie de 16 cm aux opérations projetées en Champagne. Le commandement d'une pièce est donné à l'enseigne de vaisseau Nouël de Kerangué positionnée dans le voisinage du village de Wargemoulin-Hurlus en Argonne (Marne). Le 27 octobre 1915 il est tué à l'ennemi alors qu'il se rendait au poste de commandement du groupement de batteries.

Yves est cité une deuxième fois à l'ordre de l'armée en ces termes :

"Officier de grande valeur et remarquablement doué ; blessé et déjà cité à l'ordre de l'Armée, s'est toujours fait remarquer par sa valeur personnelle hors de pair autant que par le courage calme qui était sa caractéristique. En dernier lieu s'est distingué dans le commandement d'une pièce d'artillerie à grande puissance en accomplissant de la façon la plus brillante le rôle qui lui avait été attribué. Tombé glorieusement au moment où il se rendait à l'appel d'un de ses chefs".

Des plaques commémoratives sont apposées pour lui rendre hommage :

–   à l'hôtel de ville de Caen (Calvados)

–   au monument aux morts de la ville de La Flèche (Sarthe)

–   dans l'église paroissiale Saint Thomas de La Flèche

–   au Prytanée militaire de La Flèche

au monument commémoratif de l'Ecole Polytechnique de Paris.

Il était Enseigne de vaisseau de 1re classe de réserve.
Son unité : Régiment de canonniers marins
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Croix de Guerre 14-18 avec palme(s)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
Il est décédé le 27 octobre 1915.
Son décès est inscrit à la commune de La Flèche (Sarthe (72))
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Régiment de canonniers marins

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Dès le mois d'août 1914, la Marine nationale propose au Ministère de la Guerre de lui céder les disponibilités d'artillerie et de personnels pour prendre part à la guerre terrestre. Elle crée un "Régiment de canonniers marins" formé de 2000 hommes venant des ports de Brest et de Lorient avec leurs pièces d'artillerie de 14 cm. La défense des s...

Régiment de canonniers marins
184023
Nouël de Kerangué
Kerity
Côtes-d'Armor (22)
17 décembre 1887
HE
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer,Croix de Guerre 14-18 avec palme(s),Légion d'Honneur (chev.),Médaille commémorative de la Grande Guerre
Acte de décès1916/123 ter
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