Pierre Adonis Louis Wallerand

est né le 05 décembre 1912 à Guillaucourt (Somme (80))

Pierre est le fils de Pierre, François, Adonis et de Ludivine, Héléna, Pamela Taffin.

En 1940, Pierre Wallerand, militaire de carrière,  sergent-chef d'infanterie responsable d'une section de mitrailleurs, est engagé dans l’armée de terre et participe activement à la "Campagne de France" (ensemble des opérations qui opposèrent du 10 mai au 25 juin 1940 les armées françaises et alliées britanniques belges néerlandaises aux forces allemandes) 

."Après une campagne de France exemplaire sanctionnée par une croix de guerre et la médaille des blessés. Il est démobilisé le 30 novembre 1942 par les allemands  et déclare se retirer à Agen (Lot-et-Garonne).Pierre aurait pu, comme beaucoup d’autres, couler des jours meilleurs mais il n’était pas homme à supporter le joug, à accepter sans révolte que le sol de la patrie soit sous la botte allemande et le 6 janvier 1943 il franchit la frontière espagnole, le 8 mars 1943 Pierre est à Gibraltar."

Extrait du livre "Béret vert" du commandant Kieffer.

Parti de Gibraltar le 8 mars 1943 et arrivé en Angleterre, il s'engage dans les "Forces Françaises Libres" (matricule 267 FN 43). Il est affecté à  la "Caserne Surcouf" à Londres le 20 avril 1943.

Le 20 avril 1943 Pierre est promu Maître-Fusilier .

Il est  alors affecté à la "Caserne Bir-Hakeim" près de Portsmouth pour  effectuer ses classes de marin de la "France libre" et  demande à suivre le stage commando d'Achnacarry.

"Les commandos suivaient leur entraînement dans le fameux camp d’Achnacarry, perdu dans les montagnes d’Ecosse. Ce lieu devait sa célébrité à la manière inhumaine dont y étaient traités les candidats. A la porte du camp étaient alignées les tombes fictives de tous les hommes morts pendant l’entraînement. Une pancarte indiquait le nom de l’homme et l’erreur qu’il avait commise, car elle relevait, bien entendu, toujours d’une faute personnelle. Cinquante pour cent à peine des volontaires revenaient d’Ecosse avec le droit au port du béret vert. Les autres étaient impitoyablement éliminés, soit qu’ils ne fissent pas l’affaire sur le plan physique ou moral, soit qu’ils fussent blessés lors des manœuvres, à tir réel ou même tués, comme nous venons de le voir. Cette rigueur s’avérait nécessaire. Sans elle, jamais le débarquement du 6 juin n’eût réussi"

Citation du livre de Gwenn-Aël Bolloré " Nous étions 177 ".

A l’issue de ce stage, ayant passé les épreuves avec succès, Pierre obtient le port du fameux béret vert et est affecté à la "1re compagnie des Fusiliers marins commandos".

L’entraînement intensif se poursuit en vue des raids et du futur débarquement.

Du 23 décembre 1943 au 20 janvier 1944 les alliés déclenchent une série de raids sur les côtes françaises et les iles anglo-normandes dans le but d'évaluer les défenses allemandes en vue du futur débarquement.

Ces raids sont regroupés sous le nom de code "Hartack".

Le raid "Hartack11"sur Gravelines dans la nuit de noël 1943 comprend 8 hommes commandés par le maître fusilier-commando pierre Wallerand.

Le 24 décembre 1943, Pierre embarque avec huit camarades sur le "H.M.S. Wasp ". Le commando prend place ensuite sur la vedette rapide "MTB25"  pour approcher les côtes françaises.

A 2 h 30 du matin, ils embarquent  sur un doris (petite embarcation) dans le but de débarquer sur la plage de Petit-Fort-Philippe à Gravelines dans la Somme. Leur mission : reconnaître les défenses allemandes.

Leur mission terminée et réussie, ils tentent de regagner la vedette rapide mais quelques mètres du rivage, le doris prend l’eau et coule.

Revenus tous indemnes sur la plage, Pierre Wallerand, excellent nageur, décide de gagner à la nage la vedette pour demander du secours et rapporter des renseignements. Il succombe de fatigue et de froid le 25 décembre 1943 lors de cette tentative.

Trois membres de nationalité anglaise du commando disparaissent dans l'opération : un par noyade (le sergent Park) et deux autres  capturés et fusillés. Les cinq autres membres du commando parviennent à échapper aux recherches des allemands et trouvent de l'aide auprès des habitants (Mr Emile Despicht, Mme Gheraert) puis se réfugient dans la ferme du "Pont de Pierre" de Mr Julien Brébant.

Les survivants, après plusieurs mois passés dans la clandestinité, rallieront leur unité après le débarquement du 6 juin 1944.

Le corps de Pierre Wallerand est retrouvé le 31 décembre 1943. Son décès est inscrit au registre d’état-civil de la commune de Gravelines. Inhumé comme soldat inconnu au cimetière de cette commune, il est identifié après la Libération. Son corps est remis à sa famille.

Pierre Wallerand repose au cimetière communal de Cerisy dans la Somme.

Il avait 31 ans.

En l’honneur du Maître-Fusilier Commando Pierre Wallerand, un monument à sa mémoire a été érigé dans son village natal de Guillaucourt dans le Santerre (Somme).

L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Maître.
Son unité : Commando Kieffer - 1942-1946
Il est décédé le 24 décembre 1943.
Son corps repose au cimetière de Cerisy (somme )
Son décès est inscrit à la commune de Cerisy (somme )
Document portant la mention MPLF : Fiche mémoire des hommes

Livre "Béret vert" du commandant Kieffer

Livre "Nous étions 177" de Gwenn-Aël Bolloré

Extrait de presse "La Voix du Nord"

Commando Kieffer - 1942-1946

Ecusson-commando-Kieffer-40

La décision  d’intégrer un commando français  dans les troupes britanniques  est prise en mars1941 par le général britannique Haydon sur proposition de l'amiral Muselier, commandant des "Forces Navales Françaises Libres".

Commando Kieffer - 1942-1946
184074
Wallerand
Guillaucourt
Somme (80)
05 décembre 1912
HE
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Médaille des blessés
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