Jean Arhan

est né le 04 juillet 1860 à Plouhinec (Finistère (29))

C'est le fils de Jean-Marie, marin pêcheur, et d'Anne Burel, ouvrière à l'usine de poissons, son épouse. Le petit Jean est leur 3e enfant, précédé par Clet Marie, né le 27 janvier 1859, et Marie Anne, née le 19 octobre de la même année. Après lui naîtront Jacques, Jean, Marie, Jeanne Marie, Marie Anne, Jean Marie, Catherine, et Marie Marguerite Tous sont- nés à Plouhinec.

Située dans le sud-ouest du Finistère, la commune de Plouhinec, qui fait actuellement partie de la communauté de communes du Cap Sizun, existe depuis la préhistoire, ainsi que l’atteste la nécropole mégalithique de la pointe du Souc’h, qui comporte cinq dolmens et une tombe du Néolithique moyen. D’autres fouilles ont également révélé l’existence d’un village gallo-romain.

Même si le bourg se trouve à distance de la côte, sur les hauteurs, c’est une commune littorale, baignée par l’océan Atlantique, et limitée à l’ouest par la ria du Goyen qui la sépare d’Audierne. C’est justement en bordure de l’estuaire, dans le quartier Saint-Jean, ainsi nommé en l’honneur de la chapelle Saint Jean, dépendant de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qu’a grandi le petit Jean. Tout près, le village de Poulgoazec, avec son port et ses usines sardinières.

La vie des pêcheurs est dure, mais Jean suit l’exemple paternel, et devient novice à la pêche, à 17 ans.

Lorsqu'il est incorporé comme matelot dans la Marine nationale à Brest, le 22 juillet 1880, il a déjà navigué comme mousse pendant deux ans et demi, essentiellement à la petite pêche.

Il embarque d’abord sur la corvette cuirassée "Triomphante", qui sillonne l’océan Pacifique, puis, du 1er avril 1882 au 28 novembre 1883, à bord du croiseur "Eclaireur" ; celui-ci vient en soutien à la commission scientifique de M. Janssen, membre de l’Institut, qui observe l’éclipse solaire du 14 mai 1883 à l’île Caroline en Océanie, puis se charge à l’issue de la mission, de ramener les scientifiques à San Francisco. On retrouve ensuite le matelot Jean Arhan inscrit au rôle d’équipage de la frégate "Loire" dont la fonction est d’effectuer des transports de forçats à Nouméa.

Le 24 avril 1884 il est en congé pour la pêche, après plus de quatre ans d'armée active, et un an de dispense. La loi de 1872, consécutive à la défaite de Sedan, instaure en effet une réforme du service militaire qui impose une période d'active de 5 ans, suivie d'une période de 4 ans de réserve de l'armée active. Jean Arhan sera officiellement libéré le 22 juillet 1887, muni de son fascicule de mobilisation. La paix étant provisoirement de retour, il ne sera pas concerné par l'armée territoriale, et, désormais quitte de ses obligations militaires, peut se consacrer à sa vie privée.

Marie Anne Catherine Kervevan, née elle aussi à Saint Jean, de parents cultivateurs, est charmante, plus jeune que lui de 7ans, et ils se marieront le 6 septembre 1889. De leur union naîtront sept enfants, quatre filles, Marie Lorette, Jeanne Catherine, Yvonne Marie, et Anna, et trois garçons, Alain Marie, François, et Alain-Marie. Deux d'entre eux, Jeanne Catherine et le premier Allain Marie, décèderont en bas âge. Dix-huit ans séparent l'aînée du petit dernier.

Depuis le 2 mai 1884, Jean Arhan se consacre exclusivement à la pêche, embarquant sur le "Petit Henry", la "Marie Lorette", le "Neptune", le "Denis" et le "Petit-François", tous basés au port d'Audierne, qui est à cette époque à son apogée.

En octobre 1897, il fait partie de l'équipage de la chaloupe "Providence de Dieu", jusqu'en novembre 1910.

Le patron de pêche Henri Cabillic a fait construire à Douarnenez une autre chaloupe, plus grosse, armée à la petite pêche, basée à Poulgoazec en Plouhinec. Le bateau, opérationnel en novembre 1910, se nomme également "Providence de Dieu" Le matelot Jean Arhan fait partie de l’équipage.

Quatre ans plus tard, c’est la guerre. Il faut nourrir la population, et les pêcheurs continuent à sortir en mer, en dépit du danger, sous-marin en particulier.

Ce 1er avril 1917, ils livrent à la pêche à la raie, au chalut, au sud de l’île de Sein, quand l’UB 36, un sous-marin allemand maquillé en voilier, tire sans sommations, coulant la chaloupe.

Des 11 marins de l’équipage, il n’y aura aucun survivant.

Jean Arhan laisse une veuve et des orphelins, dont trois, François Marie, né le 11 avril 1901 Anna Marie, née le 9 juin 1905, et Alain Marie, né le 10 mai 1908, sont encore mineurs.

Il était âgé de 57 ans.

Son nom est inscrit au monument aux morts de Plouhinec

Il était Matelot.
Son unité : Providence de Dieu
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
Il est décédé le 01 avril 1917.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Audierne (29)
Document portant la mention MPLF : Jugement de décès

Providence de Dieu

chaloupe-AU

Providence de Dieu était une chaloupe construite en 1910 à Douarnenez pour le compte de François Salaun de Plouhinec (29). Inscrite au quartier d’Audierne sous le n° A508 elle fut francisée à Audierne le 8 novembre 1911. D’une jauge brute de 14,78 tx c’était une chaloupe capable d’évoluer à bonne distance des côtes pour s’adonner aux diverses pêches locales, sardines, maquereaux, raies et...

Providence de Dieu
184366
Arhan
Plouhinec
Finistère (29)
04 juillet 1860
Aucune
NULL
Il a été décoré : Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Médaille Militaire
Jugement de décès 1918/23