Jacques Emile Jean Marie Guyon

est né le 03 mai 1924 à Toulon (Var (83))

Il est le fils de Jean Francisque Marie et de Marie Lise Barthes, son épouse. Jacques passe son enfance à Toulon où son père est officier de marine. Il fait ses études primaires à Toulon. Il poursuit ses études au prytanée de la Flèche (Sarthe) où il prépare les concours d'entrée aux grandes écoles.

Après le débarquement en novembre 1942 des Forces anglo-américaines en Afrique du Nord, et l'occupation des Forces allemandes du sud de la France, Jacques intègre un groupe de la Résistance française. Arrêté par la Gestapo en juillet 1943, il saute du train qui l'emmenait en camp de concentration de Buchenwald. Ayant réussi à rejoindre Paris il participe à la libération de la capitale en août 1944 dans les rangs des Forces françaises de l'intérieur (FFI).

En septembre 1944, il s'engage à Paris dans l'Armée française. Il est incorporé comme soldat de 2e classe au "1er Régiment de marche des spahis marocains" de la "2e Division blindée" (2e DB). Au sein de la 2e DB, commandée par le général Leclerc, il prend part aux combats de la libération de la France jusqu'en février 1945. Pour son action lors des combats de libération de la Lorraine, il est cité à l'ordre du régiment par décision du 18 novembre 1944 en ces termes : "Jeune engagé plein d'allant, a reconnu au cours d'une patrouille à pied le 18 novembre 1944 à Bréménil (Meurthe-et-Moselle), un canon antichar ennemi, a signalé cet objectif à un chef de char qui l'a mis hors de combat."

Le 9 février 1945, il s'engage dans la Marine nationale. Il est incorporé au "Dépôt des équipages de Casablanca". Après un embarquement sur le cuirassé "Jean Bart", il est admis en septembre 1945 à suivre le cours à "l'Ecole des officiers de réserve" qui durent trois mois au Centre de formation maritime de Pont-Réan à Rennes (Ille-et-Vilaine). Nommé aspirant de marine, il embarque le 1er décembre 1945 sur le croiseur "Duquesne" qui assure un appui feu lors des combats pour la libération de Royan (Charente-Maritime) et de la pointe de Gavre (Morbihan). En janvier 1946, il embarque successivement sur le dragueur "D 335", type YMS, l'aviso-dragueur "Annamite". En avril 1946, il embarque sur le croiseur "Gloire" qui fait un aller et retour en Indochine pour rapatrier sa compagnie de débarquement.

Admis au concours d'entrée à "l'Ecole navale", Jacques suit les cours de la formation d'officier de marine de mai 1946 à janvier 1948. A cette époque "l'Ecole navale" est nouvellement installée à l'ancienne hydrobase de Lanvéoc-Poulmic. A l'issue des cours, il embarque sur le croiseur "Jeanne d'Arc" pour effectuer la croisière d'application des aspirants de marine.

Désigné pour prendre part à la guerre en Indochine, Jacques est affecté sur le dragueur "Myosotis" de la Force Navale de l'Océan Indien. Il embarque le 1er octobre 1948 sur le bâtiment qui a pour mission d'effectuer des patrouilles sur le fleuve Mékong. Il assume les fonctions d'officier en troisième.

Le 20 juin 1949 le dragueur "Myosotis" quittte le mouillage de Chomoi à 09 heures du matin. Il doit rallier le poste d'Hao Hao. Après le contournement de Culao Gien il embouque le canal de Thap Muoi, il saute sur une mine près de Phong My au kilomètre "116", à 200 mètres de la rive. Coupé en deux parties le Myosotis coule rapidement.

La vedette de patrouille VP 41 qui se trouvait à 2000 mètres en amont intervient rapidement et malgré un violent engagement des forces ennemies embusquées sur la rive, parvient à sauver de nombreux rescapés. Jacques fait partie des 18 officiers et marins tués ou portés disparus.

Par décision du ministre de la Défense nationale (Marine) parue au JO du 6 mai 1951, l'enseigne de vaisseau Guyon reçoit à titre posthume une citation à l'ordre de l'armée de Mer en ces termes : "Était embarqué à bord du Myosotis lorsque celui-ci a sauté sur une mine rebelle sur le Mékong le 20 juin 1949. A trouvé une mort glorieuse à cette occasion dans l'accomplissement de son devoir."

Une plaque funéraire rend hommage à Jacques, sur la tombe de la famille Guyon au cimetière de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Cherbourg-Octeville (Manche) et sur une plaque commémorative au prytanée de La Flèche.

Il était Enseigne de vaisseau de 1re classe.
Son unité : Myosotis
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Croix de Guerre TOE avec palme
  • Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
  • Citation à l'Ordre du Régiment
Il est décédé le 20 juin 1949.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Cherbourg-Octeville (50)
Document portant la mention MPLF : Transcription de décès

Myosotis

MYOSITIS

De type "YMS (US) 1944", d'un déplacement de 280 tonneaux, le Myosotis, (D338) est mis en service dans la marine nationale en 1945 et  participe, au sein de la 33e section de dragages, à des missions de déminage en Méditerranée.

Le dragueur de mines Myosotis rallie l'Indochine en décembre 1947. A partir de février 1949, le bâtiment est affecté aux patrouilles sur l...

Myosotis
184473
Guyon
Toulon
Var (83)
03 mai 1924
HE
NULL
Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer,Citation à l'Ordre du Régiment,Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Croix de Guerre TOE avec palme,Légion d'Honneur (chev.)
Transcription de décès1950/26
E 10x13