Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Georges Alexis Piat

est né le 03 avril 1894 à Paris 16e (Paris (75))

Georges Alexis Piat naît dans le 16e arrondissement de la capitale où son père, Georges Eugène Piat, exerce la profession de boucher. C'est le deuxième enfant que Louise Octavie Chesnay met au monde. Il n'a que cinq ans lorsque ses parents se séparent et très vite les deux garçons sont placés en pension où la vie est très rude à cette époque.

Il s'engage le 7 avril 1910, à la mairie de Brest. Apprenti marin, très vite il passe matelot de 2e classe breveté torpilleur sur le cuirassé "Marceau", vaisseau école des torpilleurs aux Salins. Le 1er juillet 1913, il est déjà promu, à dix-neuf ans, quartier-maître à bord des sous-marins de Cherbourg. Toute sa carrière va se dérouler à bord du sous-marin "Franklin" lancé alors que la guerre va éclater et qui appartient à la "3e Escadre des sous-marins de la 2e escadre légère" à Cherbourg. Il y est affecté à partir du 1er août 1914. Il va donc participer à toutes les missions de ce bâtiment durant la guerre : patrouilles en Manche entre 1914-1915 alors que les U-Bootes s'attaquent aux navires français et en particulier aux bateaux de pêche qui vont payer un lourd tribut. Le 26 mai 1915, le bâtiment détecte et poursuit un sous-marin ennemi en baie de Saint-Vaast la Hougue (Manche).

Le 24 juin 1915, le "Franklin" quitte le port de Brest accompagné par le sous-marin "Foucault" et gagne Bizerte (Tunisie) puis la mer Adriatique où il participe à l'évacuation des Serbes, qui, battus par les Austro-Hongrois fuient par l'Albanie et se retrouvent à Corfou que les Français vont occuper. Georges Piat est promu second maître électricien à compter du 1er octobre 1918. La guerre est terminée, il regagne ses foyers en janvier 1919. Il peut arborer un certificat de bonne conduite particulièrement élogieux, lui attribuant une aptitude supérieure dans sa spécialité. " Il s'est montré un électricien habile, soigneux et intelligent, avide de s'instruire à tous les postes les plus délicats. D'une tenue et d'une correction parfaites, Piat doit être considéré comme une homme de confiance".

A son retour, il épouse sa marraine de guerre, Isabelle, Marthe Grangier, une petite fille, Jeannine voit le jour au Havre en 1921. Cette même année, il est engagé en tant que contre maître électricien au port autonome du Havre. Les services qu'il rend à cette société, ses compétences, son sens des responsabilités sont reconnus par ses supérieurs qui le font nommer en 1931 sous-chef d'exploitation des engins puis en 1939 chef d'exploitation des services de l'outillage. Ses fonctions au port du havre font qu'il n'est pas mobilisé lorsqu'éclate la seconde guerre mondiale. En 1940, au moment où la France est envahie par les Allemands, du fait des risques encourus par les civils en raison de la position stratégique du Havre, sa femme et sa fille se réfugient en Lozère. Les combats se rapprochant du port, il organise l'évacuation des familles des employés vers Aytré en Charente Maritime puis il regagne Le Havre où il reprend ses fonctions.

Dès l’été 1940, contacté par Georges Morpain, professeur d'histoire, qui veut former un groupement de résistance, "L'heure H", dans la région havraise, groupe dont l'activité doit se partager entre le renseignement, l'activité paramilitaire et l'aide aux alliés, George Piat devient membre actif sous le nom de Franklin et appartient au sous-groupe du port autonome. Il fournit au réseau des informations de premier ordre sur le dispositif militaire allemand dans la zone interdite du port comme les plans des ouvrages fortifiés ainsi que la documentation sur les mouvements de la marine allemande. Etablissant un contact avec Londres (convention Lahire) probablement en janvier 1941, le réseau a la possibilité de transmettre ses informations aux alliés. C'est cette activité qui va causer l'arrestation d'une partie des hommes du réseau et celle de Piat en particulier. Georges Morpain avait confié une mission à un soi-disant membre de l'Intelligence Service nommé Gouge. Il s’agissait  de faire parvenir, par l’intermédiaire de citoyens britanniques, des informations à Londres .Gouge devait les conduire à Paris puis les aider à rejoindre la zone libre. Il les abandonne à Paris, par bonheur ils parviennent à revenir au Havre et avertissent Morpain. Celui-ci, comme souvent dans ces groupes qui se sont formés au début de la guerre, ne se méfie pas et le laisse de côté mais le mythomane bavard et vantard écarté du réseau finit par attirer l'attention des Allemands. Arrêté et interrogé par le chef de l'autorité allemande au Havre, Ackermann, il dénonce Morpain et d'autres membres du groupe qu'il connaît dont Georges Piat qui, le 8 juillet 1941, est arrêté par les Allemands à son domicile , rue Jules Simon "pour intelligence avec l'ennemi et espionnage", des documents d'ordre militaire ayant été trouvé chez lui. Emprisonnés au Havre et à Rouen, les prisonniers sont transférés à Paris à la prison de la Santé. A la fin du mois de novembre 1941, débute le procès des treize membres du groupe Morpain ainsi que celui du dénonciateur du réseau, jugé lui aussi. Le 14 décembre 1941, le tribunal militaire du Gross Paris condamne à mort quatre d'entre eux dont Georges Piat. Le dénonciateur reconnu coupable d'avoir donné le groupe Morpain est condamné à cinq ans de travaux forcés.  Il meurt à Mauthausen au mois de mars 1945.

Après avoir écrit une longue lettre d'adieu très émouvante à sa famille et en particulier à sa femme et à sa fille à laquelle Piat dit :"Tu n'as pas à rougir du nom qu'il (ton père) te laisse, il est sans tâche", Georges Piat est fusillé le 7 avril 1942 au Mont Valérien. Il avait 48 ans depuis une semaine. Inhumé en premier lieu au cimetière d'Ivry sur Seine (94) son corps est restitué à sa famille le 7 avril 1967 en présence de sa fille Jeannine et de Louis et Raymond Piat. Il est inhumé auprès de son épouse à Montmirail (51).

Le 17 août 1950 Il reçoit à titre posthume une citation à l'ordre de l'Armée :

"Courageux chef de groupe du mouvement "L'heure H". A fourni des documents techniques et des plans des ouvrages portuaires par transmissions aux alliés.

Arrêté pour intelligence avec l'ennemi il est fusillé au mont Valérien le 7 avril 1942."

 

Son nom figure sur une plaque au port autonome du Havre, immeuble GPMH.

Son nom figure aussi sur la cloche du Mont Valérien qui porte le nom des fusillés en ce lieu.

Une rue située au Havre, quartier de Tourneville porte son nom.

Il était Sous-lieutenant.
Son unité : Résistance
  • Citation à l'ordre de l'Escadrille
  • Croix de Guerre 39-45 avec palme (s)
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Médaille interalliée 14-18 (dite de la Victoire)
  • Citation à l'Ordre de l'Armée
Il est décédé le 07 avril 1942.
Son corps repose au cimetière de Montmirail (51)
Son décès est inscrit à la commune de Suresnes (94)
Document portant la mention MPLF : Fiche mémoire des Hommes

site maitron-fusilles-40-44.univ-paris

 

Résistance

En 1940, La France ne peut faire face à l’envahissement de son territoire par l’armée allemande : le gouvernement français capitule et signe l’armistice du 22 juin 1940. Mais, quelques jours avant, le 18 juin, à la

Résistance
184489
Piat
Paris 16e
Paris (75)
03 avril 1894
H1
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Il a été décoré : Citation à l'Ordre de l'Armée,Citation à l'ordre de l'Escadrille,Croix de Guerre 39-45 avec palme (s),Médaille commémorative de la Grande Guerre,Médaille interalliée 14-18 (dite de la Victoire)
acte de décès 1942/748
B 15x21
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