Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Jean Auguste Marie FLOC'H

est né le 08 février 1937 à Goulven (Finistère (29))

Jean est le fils de Jean Guillaume FLOC'H et d'Anne Marie GUEZENNEC, son épouse.

Le 10 octobre 1953, à 16 ans, Jean intègre comme élève, "l'Ecole des mousses" de la Marine nationale, qui est implantée au château du Dourdy, en Loctudy (Finistère). Le 18 janvier 1954, il signe un engagement de cinq ans dans la Marine nationale comme apprenti marin, sous le matricule numéro 498 T 54. Il est admis à poursuivre sa formation à "l'École de Maistrance" avec la promotion 1954. L'école se trouve se trouve aussi au Dourdy.

Le 30 septembre 1954, Jean embarque sur l'ancien croiseur "Tourville", déclassé et aménagé au port de Brest en navire école, pour suivre le cours de spécialité Gabier. Breveté de la spécialité Gabier, Jean est nommé le 1re avril 1956, quartier-maître manœuvrier, classe maistrance.

Jean se porte volontaire pour une affectation outre-mer. Il est affecté à "Marine Dakar" au Sénégal (AOF), pour embarquer sur le patrouilleur "P699". Il quitte Brest le 16 mai 1956 pour rejoindre Dakar où il arrive le 31 mai, après avoir passé quelques jours en escale à la "Base aéronautique navale de Port Lyautey" au Maroc.

Le patrouilleur "P699", était un ancien chasseur de sous-marins, cédé en 1943 à la Marine nationale française par l'US Navy. Ce bâtiment en bois de 34 mètres de longueur et 110 tonnes de déplacement, pourvu de deux moteurs de 1000 chevaux peut évoluer en mer à la vitesse de croisière de 15 nœuds et à la vitesse maximale de 21 nœuds. Ces caractéristiques permettent au bâtiment d'assumer des missions de patrouille et de surveillance maritime le long des côtes d'Afrique occidentales françaises et dans le golfe de Guinée.

A bord du patrouilleur Jean assume les fonctions de manœuvrier au service du conduite du navire, à la passerelle. Lors des postes de manœuvres , il actionne les apparaux de mouillage et d'amarrage du navire. La manière de servir de Jean est très appréciée du Commandant du bâtiment qui lui confie fréquemment des missions délicates. Le commandant avait remarqué chez lui une intelligence vive et un désir de toujours bien faire. Cette confiance se concrétise par l'enseignement en passerelle des premières leçons de navigation, car Jean avait manifesté le souhait de faire le cours de chef de quart.

Le 1er avril 1958, Jean est promu second maître, premier grade d'officier marinier. Il s'agit d'une promotion d'office réservé aux marins d'élite formés à "l'Ecole de Maistrance", après seulement deux années d'ancienneté au grade de quartier-maître.

Fin avril, le patrouilleur a pour mission de se rendre sur les côtes du Cameroun pour une mission de patrouille maritime. Le 6 mai 1958, le patrouilleur est mouillé devant l'embouchure du fleuve Nyong qui est situé dans la partie sud du pays à environ 120 km du port de Douala. Il a pour mission de faire une reconnaissance des conditions de navigation dans l'estuaire du fleuve et dans la lagune qui se trouve en amont.

Une équipe, formée de quatre membres de l'équipage comprenant un enseigne de vaisseau, officier en second, le second maître Jean FLOC'H, et deux autres marins, prend place vers 16 heures dans l'embarcation du bord, et pénètre dans la lagune contre le courant. L'embarcation accoste près d'un village de pêcheurs. L'officier recueille auprès des habitants les renseignements nécessaires concernant la navigation dans cet estuaire. Au retour de leur mission, vers 17 h 15, le vent s'est levé et la mer forme des rouleaux. En franchissant la barre, l'embarcation se charge d'eau et finalement chavire et coule. Jean, et un autre marin, qui ne savaient pas nager, disparaissent dans une eau opaque. L'officier, et le quatrième marin, nagent vers le rivage après avoir recherché en vain les corps des deux marins engloutis. Ils sont recueillis par des pêcheurs. Le corps de Jean FLOC'H est retrouvé trois jours plus tard, échoué sur une plage à 9 km du lieu du naufrage.

L'acte de décès est dressé à Douala au Cameroun. Il a été retranscrit le 6 juillet 1958 à la mairie de la commune de Saint-Meen (Finistère (29)). Par arrêté ministériel du 21 juin 1960, publié au journal officiel de la République Française du 12 juillet 1960, Jean FLOC'H est déclaré "Mort pour la France". Une mention marginale est donc transcrite sur l'acte de décès à la mairie de Saint-Meen.

Le corps est inhumé provisoirement le 13 mai 1958 au cimetière de Douala. La dépouille a été rapatriée en 1959. Il est inhumé dans la tombe familiale à Saint-Menn, puis en 1976 il a été déplacé au cimetière de Saint-Pierre de la ville de Brest (Finistère) (Carré 3 NC, rang 16, tombe 10).

Le nom de Jean FLOC'H est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Saint-Meen.

Il était Second maître manœuvrier.
Son unité : P699
Il est décédé le 06 mai 1958.
Son corps repose au cimetière de Brest
Son décès est inscrit à la commune de Saint-Meen
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

P699

SC-661001

Le patrouilleur P669 est mis en service dans la marine de la France combattante à Casablanca le 19 novembre 1943. C'est à cette date qu'il avait été cédé par les Etats-Unis d'Amérique à la France pour prendre part à la poursuite de la guerre contre l'Allemagne. En service dans la Marine des USA (US Navy) sous le numéro SC-1344, le bâtiment avait été construit en 1...

P699
184735
FLOC'H
Goulven
Finistère (29)
08 février 1937
Aucune
NULL
Il a été décoré : Aucune médaille
Acte de décès
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