Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Pierre Drévillon

est né le 09 septembre 1920 à Crozon (Finistère (29))

Pierre est le fils de François DRÉVILLON (1888-1965), marin pêcheur, et d'Henriette LASTENNET (1888-1984), couturière, son épouse. Il est le cadet d'une fratrie de 3 enfants : Maria Perrine (1914-1916), Victor (1918-2003), et Pierre (1920-1944). Pierre passe son enfance à Morgat, rue de Dixmude, près du Port où sont domiciliés ses parents. Il fait sa scolarité à Crozon.

A 16 ans, Pierre embarque à la pêche au port de Morgat avec son père et son frère Victor. Il est inscrit maritime au quartier de Camaret sous le matricule n° 5084 Camaret.

En 1940, après l'occupation des Forces armées allemandes, en France, et la signature de l'armistice, Pierre n'est pas appelé pour effectuer son service militaire. Il peut donc continuer à naviguer à la pêche côtière. Mais le risque de convocation pour le service du travail obligatoire (STO) en Allemagne existe.

Le 16 avril 1941, Pierre et quatre camarades embarquent sur le bateau dundee ponté mixte "Reder ar Moriou" du port de Morgat pour une campagne de pêche qui doit durer 10 jours, après avoir avitaillé au port de Douarnenez. Le 21 au soir, à 250 milles nautiques au large d'Ouessant l'équipage pose les filets de pêche au maquereau. Le lendemain la pêche est fructueuse. Les filets sont reposés le soir même, mais le vent s'est levé et la houle s'est formée. Mais le surlendemain il n'est pas possible de retrouver les fanaux des filets par manque de visibilité. Le patron décide de faire route vers la terre. Mais au lieu d'atterrir en Mer d'Iroise, le dundee accoste au port de Plymouth, en Grande Bretagne. Le 24 avril le dundee est déclaré perdu en mer corps et biens au large d'Ouessant par le quartier des Affaires maritimes de Camaret.

En fait, les sept plus jeunes marins de l'équipage du "Reder ar Moriou" se sont engagés dans les "Forces navales françaises libres", et les plus anciens embarquent sur les navires de commerce britanniques. Pierre DRÉVILLON est inscrit sous le matricule n° 5359-FN-41. Pierre et ses camarades font un stage de formation militaire, de juillet à septembre 1941, au centre "Patriotic School" à Skegness dans le Lincolnshire, en Angleterre. A la sortie du cours, ils rejoignent l'aviso "Arras", navire déclassé servant de bâtiment base des "Forces navales françaises libres" (FNFL). Pierre est nommé le 1er septembre 1941, matelot breveté fusilier.

Pierre DRÉVILLON embarque ensuite, le 7 octobre 1941 sur le chasseur de sous-marins "Lavandou", de type CH5, basé à Cowes, port de l'île de Wight. Le bâtiment participe, en septembre 1942, au raid anglo-canadien sur le port de Dieppe en France. Pour ce fait de guerre, Pierre, et tous les membres de l'équipage, sont cités collectivement à l'ordre de la brigade. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre, avec étoile d'argent, et le port de la fourragère à titre individuel. Plus tard, le bâtiment rallie l'Afrique équatoriale française à Pointe-Noire pour assurer l'escorte des convois de navires marchands vers l'Afrique du Sud. En avril 1944, il rallie le port d'Alger.

Le 3 juillet 1944, Pierre débarque du chasseur, et il rejoint la "Base navale d'Alger" et se porte volontaire pour intégrer le "1er Régiment de fusiliers marins", qui se trouve en Italie. Le 14 juillet 1944, Pierre est transporté au port au sud de l'Italie, ainsi que de nombreux autres marins volontaires, pour rejoindre le "1er RFM", unité de la "1re Division d'infanterie motorisée" (ex 1re DFL)" qui s'apprête à embarquer à destination de la Provence.

Sous le commandement du capitaine de corvette de Morsier, le "1er RFM" prend part à la campagne de France, en débarquant le 17 août 1944 à Cavalaire sur les côtes varoises, à la tête de la "1re DMI". Il prend part à la libération de la ville et du port militaire de Toulon (Var), le 25 août. Les "Forces armées alliées" progressent par la vallée du Rhône, et atteignent la ville de Lyon, évacuée par les troupes allemandes.

Le "2e Escadron" du Régiment, qui comprend 3 pelotons motorisés, est positionné à Neuville au Nord de Lyon. Pierre DRÉVILLON fait partie de l’équipage d’une voiture de reconnaissance du 2e peloton du 2e escadron.

Le 7 septembre, une formation des Forces française reçoit la mission de rejoindre Autun en Saône-et-Loire. Le lendemain, la formation commandée par le colonel du "2e Régiment de Dragons" de la 1re DMI, et comprenant aussi le 2e escadron de marins et le Régiment de résistants prend la Direction d'Autun. L'engagement avec des troupes allemandes, qui se replient vers l’Alsace, s'engage le 8 septembre à Dracy-Saint-Loup.

Les "Forces armées alliées" progressent ensuite en direction des Vosges, en passant par Dijon (Côte d'or). Le 12 septembre 1944, à Saulieu (Côte d'Or), le "1er RFM", prend contact avec des éléments de la "2e Division blindée", débarquée en Normandie. Le 15 septembre le Régiment se prépare à engager les combats contre l'ennemi en Haute-Saône. Le poste central du commandant du "1er RFM" est installé à Rougemont, et ses escadrons sont déployés entre Villersexel et Médière, près des rives du Doubs. Le commandement des "Forces alliées" donne les instructions pour libérer les villages du secteur de Ronchamp, où des forces allemandes importantes se sont retranchées dans la forêt de Clairegoutte.

Le 22 septembre1944, un groupe de marins, patrouille autour du campement du 2e peloton qui est installé auprès du village d'Esprels (Doubs) pour sécuriser les lieux. En évoluant sur un chemin, trois marins, dont Pierre DRÉVILLON, matelot fusilier, sont tués sur le coup par l'explosion d'une mine déclenchée par l'un d'eux.

L'acte de décès est dressé le 7 octobre 1944 à Lure (Haute-Saône), par le commissaire du régiment, officier d'état civil, à l'issue des combats pour la libération du secteur de Ronchamp. Le corps de Pierre est inhumé provisoirement au carré militaire du cimetière de Villersexel (Haute-Saône). Il a été restitué à la famille DRÉVILLON en 1949. Après une cérémonie à l'église, il a été inhumé le 3 février 1949 dans le caveau familial au cimetière de Crozon (carré 02, rang 01, emplacement 13 et 14).

Le nom de Pierre DRÉVILLON est inscrit sur l'une des plaques mémorielles apposées dans l'église paroissiale de Crozon (Finistère). Une plaque commémorative est apposée à Lyoffans (Haute-Saône), pour honorer la mémoire des 59 combattants des "Forces françaises libres", tués lors de ces combats dans le secteur, entre le 22 et le 29 septembre 1944.

Il était Matelot fusilier.
Son unité : Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
  • Médaille de la Résistance
Il est décédé le 22 septembre 1944.
Son décès est inscrit à la commune de Crozon
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945

Ecusson

Le "1er Bataillon de fusiliers marins" (1er BFM) est créé le 17 juillet 1940 à bord du croiseur "Courbet" à Portsmouth. L'amiral Muselier en confie le commandement au capitaine de corvette Détroyat.

Après une période d'entraînement à Aldershot, le bataillon...

Fusiliers marins FNFL – 1940-1945
184760
Drévillon
Crozon
Finistère (29)
09 septembre 1920
H1
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Il a été décoré : Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s),Médaille de la Résistance,Médaille Militaire
N°222/1944
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