Jules Joseph Cornil PITRE
est né le 12 avril 1913 à Fort_mardick (Dunkerque) (Nord (59))
Jules, fils de Jules Edouard (marin) et de Marie Jeanne Joséphine Godin (journalière), voit le jour à Fort-Mardick (depuis appelé Dunkerque) au lieu-dit “Le Village“ et habite au N° 1 rue des flots moulin.
Il suit une scolarité normale dans sa ville avant d’être incorporé le 13 janvier 1933 au “1er Dépôt des équipages de la Flotte“ à Cherbourg sous le matricule 570-C-33.
Ses formalités effectuées, le matelot gabier Pitre embarque le 13 juin 1933 sur le “Vimy“, aviso bateau piège affecté à la “division navale du Levant“, qui l’amène pour une croisière en Mer Rouge.
Il pose son sac à terre, le 31 janvier 1935 à “Marine Syrie“ pour rejoindre rapidement le “1er Dépôt des équipages de le Flotte“ de Cherbourg où il prend des permissions bien méritées après deux ans de service militaire. A l’issue, il est radié des effectifs et reçoit “un certificat de bonne conduite“ avec la mention “Exemplaire“. Il se retire alors chez lui à Fort-Mardick.
Dans sa ville, le 4 mars 1936, il épouse Marie Rose Audren. De cette union naît Yves le 3 janvier 1937.
Mais le 31 janvier 1940, mobilisé, il rejoint l’“Unité Marine de Dunkerque“ qui l’affecte aussitôt sur le chalutier dragueur de mines AD.396 “Barbe Auguste“. Il participe alors à l’opération “Dynamo“ (évacuation de la poche de Dunkerque). A cette occasion, Jules reçoit une citation à l’ordre de l’Armée de Mer N°487 FMNI du 31 mai 1940. A l’issue de l’opération, le dragueur débarque les évacués alliés, à Cherbourg puis accoste à Southampton où il est réquisitionné par les Anglais. Ensuite Jules embarque sur le chalutier dragueur de mines AD.409 “Cap Béar“ ex “Alix Marie“ et assure de nouveau l’opération “Dynamo“ mais le 29 avril 1940 le bâtiment est coulé devant Dunkerque. Rescapé, Jules rapatrié en Angleterre attend, à Liverpool dans un camp de fortune, de pouvoir rentrer en France et c’est ainsi que son souhait se réalise, il rallie le paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique “Meknés“ transformé en transport de troupes avec 1300 passagers, destination Marseille. Sort funeste, le 24 juillet 1940, alors que l’armistice est signé, le paquebot tous feux clairs est mitraillé puis torpillé par la vedette allemande “S 27“ au large de Southampton. Jules fait partie de ces 420 naufragés dont les corps sont dispersés entre les côtes Anglaises et Normandes.
Jules, recruté après avoir donné 2 ans et 7 mois à la patrie, meurt à 23 ans, laissant derrière lui une jeune épouse éplorée et un fils orphelin.
Cité à l’ordre de l’Armée de mer, il est décoré de la croix de guerre étoile de bronze. Son nom figure sur : le monument aux morts de Fort-Mardrick et la stèle commémorative de Petit Caux, falaise de Berneval-le-Grand (76) où sont gravés les noms des 420 “Oubliés du Meknés“.
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
ESS
Association “les oubliés du Meknés“
Informations du Dr Jean Poirriez
Meknès
Le Meknès était un ancien paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique construit par les Chantiers de Normandie du Grand-Quevilly, de 132 mètres de long et jaugeant 6127 tonneaux, mis en service en 1914 sur la ligne le Havre-Haïti sous le nom de Poerto Rico. Renommé Meknès, il est placé sur la ligne Bordeaux-Casablanca en 1929, puis le Havre-La Baltique en 1936. Suite aux événements de la guerre mondiale, il est transformé en transport de...