Émile Eugène Fils de Émile Ferdinand, marin, et de Desgardin Pétronille Philomène, voit le jour à Equihen, section d'Outreau (62). C'est dans ce petit port de pêche qu'il suit sa scolarité. Il obtient le certificat de scolarité puis, à 15 ans, le 15 juillet 1919 devient inscrit maritime provisoire et embarque comme mousse sur le cordier à vapeur "Précurseur", immatriculé à Boulogne-sur-Mer(62) .

Jusqu'au 6 juillet 1921, il enchaîne les embarquements sur diverses unités immatriculées dans ce même port.

Le 17 janvier 1922, il est inscrit définitif et embarque comme novice sur le lougre "Valentin", puis comme matelot sur le lougre "Sauveur du Monde" et poursuit ainsi son activité jusqu’en 1924 sur d'autres unités lougres et vapeurs.

Le 23 janvier 1924 il effectue son service militaire et débute sa Formation à Querqueville (30), il est matelot de 3^e classe sans spécialité.

Le 30 juin 1925 il embarque sur l'Aviso "La Marne"

Le11 juillet 1925, il rallie le Croiseur cuirassé "Jules Ferry "

Le 22 novembre 1925 Il rejoint la "Flottille du 1^er arrondissement maritime" à Cherbourg (30).

Congédié le 23 janvier 1926, il reprend son activité à la pêche, embarque sur le vapeur "Marguerite Marie" puis, de nouveau, enchaîne les embarquements sur diverses unités immatriculées à Boulogne-sur-Mer.

Le 11 septembre 1927 il épouse Marie Louise Couvelard qui lui donnera deux enfants, Émile né le 20 octobre 1927 et Marie née le 10 février 1934.

Le 16 février 1938 il embarque sur le chalutier "Rosemonde".

Le 27 août 1939 le chalutier, réquisitionné, par l'État, devient arraisonneur-dragueur baptisé "AD 70". Le 3 juillet 1940, il est saisi par les Anglais à Southampton.

Dans ce contexte, Émile se retrouve sur le sol britannique alors que l'armistice est signé. (le 22 juin 1940). Il doit donc être, comme tous les militaires, rapatrié en zone non occupée pour démobilisation.

C'est ainsi que le mercredi 24 juillet il fait partie des 1179 officiers et marins qui embarquent à Southampton sur le paquebot français "Meknès" pour rallier Toulon. Vers 22h00 ce même jour, au large de Portland, le "Meknès" est torpillé par une vedette allemande. Plus de 400 hommes disparaissent lors de cette attaque, dont Émile NOEL qui laisse une veuve et deux orphelins de 13 et 6 ans.

Il est Mort pour la France (site Mémorial Genweb)

Son nom figure au monument aux morts d'Equihen-Plage ainsi que sur la liste de la stèle à la mémoire des marins du "Meknès" située à Petit Caux (76).