Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

François Marie Lannuzel

est né le 07 février 1892 à Saint Renan (Finistère (29))

Fils de Jean et de Jeanne Joncqueur commerçants, François avait deux frères et cinq sœurs.

Il est boucher comptable quand il s’engage dans la Marine nationale le 18 novembre 1909 à Brest. Incorporé au "2e Dépôt des équipages de la flotte" comme apprenti marin, il n’a pas encore 18 ans. Il choisit la spécialité de canonnier et reçoit sa formation à bord du cuirassé "Masséna" bâtiment amiral de la division école de canonnage puis à bord du transport-hôpital "Tourville", école des canonniers. Il est promu matelot de 2e classe breveté canonnier le 1er juillet 1910.

Il embarque alors à bord du cuirassé "Suffren" puis du cuirassé "Vérité" où il est promu matelot de 1re classe le 1er juillet 1913 et quartier-maitre le 1er octobre 1913. Le 27 juillet 1914 il rejoint de nouveau le cuirassé "Suffren". La Grande guerre est déclenchée le 1er août 1914, son bâtiment est envoyé aux Dardanelles le 27 septembre 1914.

François Marie va, en février 1915, s’illustrer lors de ces combats comme le rapporte un récit en breton paru dans la revue " Feiz Ha Breiz" datée de novembre 1919  n°5-147. La traduction a été effectuée par M. Jean Lescop avec le concours de M. R. Guéguen.

"François Lannuzel est embarqué sur le "Suffren" en 1915, lorsque les flottes anglaise et française tentent de franchir le détroit des Dardanelles défendu par les Turcs. Durant le combat, un obus ennemi s'écrase sur le pont du "Suffren", au-dessus de la soute 16 des munitions; une seule étincelle peut enflammer la poudre et donc pulvériser le vaisseau et son équipage. F. Lannuzel, quartier-maître responsable de la soute à munitions, est présent et voit tomber une gargousse enflammée par le puits du monte-charge ; craignant la catastrophe, il ordonne une évacuation immédiate du lieu à son équipe. Resté seul face au danger, François, sans une seconde d'hésitation et de sa propre initiative saute sur la vanne de noyage prévue en cas d'incendie. D'un coup de poing, il brise la vitre de protection et malgré sa main ensanglantée, ouvre la vanne. Alors seulement il remonte prendre l'air sur le pont. Il est temps car la fumée commence à l'étouffer. Soudain une pensée lui traverse l'esprit : est-ce que l'eau arrive bien? N'écoutant que sa conscience, il redescend rapidement à la soute ; voyant la vanne remplie d'eau, il remonte aussitôt. Il vient de sauver 700 hommes d'équipage d'un carnage et le "Suffren" de l'explosion, permettant à celui-ci de poursuivre son combat.".

Le 18 mars 1915 la médaille militaire lui est décernée, François Marie Lannuzel reçoit également la médaille du combattant.

Il est autorisé, le 11 février 1915, par décision du conseil d’administration du cuirassé "Suffren", à contracter mariage avec mademoiselle Marie Bellaunay de Saint-Renan (29). Le 22 février 1916, un an plus tard, leur mariage a lieu à Saint-Renan au cours d’une permission de courte durée de François.

A l'automne 1916, l'Amirauté décide d’envoyer le cuirassé "Suffren" à l'arsenal de Lorient où l'on doit procéder à sa remise en état. Le 24 novembre, après avoir charbonné à Gibraltar, le "Suffren" appareille vers la Bretagne, il est sans escorte et navigue péniblement à moins de 10 nœuds, Le 26 novembre 1916 au lever du jour, au large des côtes du Portugal, par un temps brumeux et une mauvaise mer, il est attaqué par le sous-marin allemand U 52, en transit de l'Allemagne vers Cattaro en Adriatique. Les deux torpilles du sous-marin explosent dans les soutes du cuirassé. Le "Suffren" est englouti, en moins de 7 minutes, dans les profondeurs de l'océan Atlantique avec ses 648 marins. L'équipage du sous-marin cherche pendant 30 minutes des survivants, mais ne trouvant rien il poursuit sa route La position du naufrage, notée dans le journal de bord du sous-marin, est 39 10N et 10 48W, à la hauteur de Lisbonne.

François Marie Lannuzel disparait dans ce naufrage, il n'a que 24 ans. 

Il est cité à l’ordre de la division en ces termes : "Sur le Suffren, chef de la soute 16 n°9, recevant dans sa soute d'abord des flammes puis une gargousse enflammée tombant par le puits du monte-charge a fait évacuer la soute, en est sorti le dernier, est allé noyer sa soute sans ordre, est allé s'assurer que l'eau arrivait bien et n'est allé que plus tard se faire panser une blessure légère à la main reçue en cassant les vitres du voyant de noyage"/

Son nom est inscrit au monument aux morts de Saint Renan (29).

 

Il était Quartier-maître.
Son unité : Suffren
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s)
  • Croix du combattant
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre
  • Citation à l'Ordre de la Division
Il est décédé le 26 novembre 1916.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Site mémoire des hommes

Suffren

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Le cuirassé de 12 700t (capitaine de vaisseau Guépin), construit à Brest en 1904, et qui avait porté la marque de l'amiral Guépratte aux Dardanelles, remontait sans escorte, péniblement à moins de 10 noeuds, vers Brest ou Lorient pour réparations. Le 25/11 à la nuit tombante, au large des côtes du Portugal, par temps brumeux et mauvaise mer, il a été attaqué par l'U 52 (Lt Cdr Hans Walther) qui transitait d'Allemagne vers Cattaro en Adriatique...

Suffren
7681
Lannuzel
Saint Renan
Finistère (29)
07 février 1892
DD
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Il a été décoré : Citation à l'Ordre de la Division,Croix de Guerre 14-18 avec étoile (s),Croix du combattant,Médaille commémorative de la Grande Guerre,Médaille Militaire
Jugement de décès1917
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