Fils de Yves Michel Le Saux et de Perrine Yaouanc, François Marie naît dans la maison familiale à Ty Saux en Lennon (29).

Aîné d'une fratrie de cinq, il suit sa scolarité à l'école publique mais alors qu'il n'a que 13 ans son père décède à 36 ans. Pendant toute son adolescence, il assume alors ses responsabilités vis-à-vis de sa mère, ses trois sœurs et son frère. Ses études terminées, il rentre à l'arsenal de Brest comme charpentier tôlier.

Appartenant à la classe 1937, il doit rejoindre le "2^e Dépôt" à Brest le 1^er septembre 1938 sous le numéro 2551-B-38. Ses classes effectuées, il rallie le contre-torpilleur "Bison" le 13 septembre 1938 avec le grade de matelot de 3^e classe breveté provisoire où il met en pratique, avec professionnalisme, sa spécialité de mécanicien lors d'un déploiement en Adriatique et au Moyen Orient.

Le 1^er mars 1939, il embarque sur le contre-torpilleur "Jaguar" en compagnie de son camarade: le quartier-maître Omnès de Pleyben. Mais sort funeste, il périt en mer le 23 mai 1940 lors du torpillage de son bâtiment par une vedette allemande au large de Dunkerque. Figurant parmi les 17 victimes de cette attaque, François est mort dans la chaufferie 1 avec 10 autres marins.

Célibataire, François matelot de 3^e classe mécanicien, est cité par ordre n° 67 emg/o du 5 juin 1940 à l'ordre de la division à titre posthume: "faisait partie d'une équipe magnifique d'entrain et de courage. A trouvé une mort glorieuse à son poste de combat dans la chaufferie 1 dans le torpillage du "Jaguar".

La croix de guerre 39-45 avec palme lui est attribuée par notification n° 1516M/SA/déco du 23 février 1955.

Il totalise un an huit mois de services effectifs.

Le jugement déclaratif de décès rendu le 12 décembre 1941 à Brest est transcrit à Lennon le 3 février 1942.Son nom figure au monument aux morts de Lennon (29).