Jean-François Henry
est né le 24 juin 1885 à Crozon (Finistère (29))
Il est le fils de Pierre Louis Henry et de Marie-Jeanne Lastennet, son épouse, tous deux cultivateurs au hameau de Trélannec en la commune de Crozon. Il est l'aîné d'une fratrie de 7 enfants dont 6 survivront.
Jean-François fait sa scolarité à l'école primaire de Crozon. A 18 ans il embarque à Crozon à la petite pêche sur le canot "Sainte-Louise" de l'armement Kerneïs. Il est inscrit maritime au quartier de Camaret sous le matricule n° 3305. A 20 ans il est appelé pour effectuer son service militaire. Il est incorporé le 25 juin 1905 comme matelot de 3e classe au "2e Dépôt des équipages" de Brest pour suivre une formation maritime et militaire. En novembre 1905, il embarque sur le cuirassé "Hoche" de l'Escadre de Méditerranée. L'année suivante il embarque à Toulon sur le navire école "Couronne" pour suivre le cours de spécialité de canonnier. A l'issue du cours en mars 1906, il est breveté canonnier et promu matelot de 2e classe. Il rejoint alors à Toulon le cuirassé "Suffren", puis le cuirassé "Saint-Louis". Ces deux cuirassés font partie de l'Escadre de la Méditerranée occidentale et du Levant.
Le 24 avril 1909, réunissant 46 mois de service à l'Etat, Jean-François est placé dans la réserve de l'armée de mer. Il réintègre la vie civile et retourne travailler à la ferme chez ses parents avec ses frères et sœurs.
En avril 1914, Jean-François se marie à la mairie de Lanvéoc (Finistère) avec Elisa Thomas, cultivatrice. De cette union naissent deux enfants au hameau de Trélannec en Crozon : Marie Joséphine née en 1915, et Jeanne en 1919.
A la déclaration de guerre contre l'Allemagne le 2 août 1914, Jean-François est mobilisé. Il rejoint le "2e Dépôt des équipages de Brest" le 4 août, où il apprend qu'il est désigné pour servir au " Front de mer de Brest" (Défense fixe). Il est promu quartier-maître le 1er avril 1916, et embarque le 19 septembre 1916 sur le croiseur-cuirassé "Jeanne d'Arc" de la 3e Escadre de croiseurs de la Méditerranée occidentale. Cette unité prend part en 1916 et 1917 aux bombardements en soutien du Corps expéditionnaire d'Orient dont fait partie l'Armée française d'Orient qui opèrent en Syrie. En mars 1917, Jean-François part en campagne à la Martinique aux Antilles pour servir à la "Défense fixe de Fort de France". De mars 1918 à juin 1918, il embarque successivement sur les croiseurs "Marseillaise" et "Dupetit-Thouars" qui assurent l'escorte des paquebots et cargos qui transportent les troupes américaines des USA vers la France pour combattre aux côtés des Forces alliées.
En juillet 1918, il est de nouveau affecté au "Front de mer de Brest" dont une partie du personnel est cantonnée en Presqu'île de Crozon. Il contracte la "grippe espagnole" qui se répand de manière endémique. Rapidement il souffre de congestion pulmonaire et de grippe infectieuse. Hospitalisé à l'hôpital maritime de Brest, il décède le 16 septembre 1918 "Mort pour la France" de sa maladie contractée en service.
Après la guerre, sa veuve, élève seule ses deux enfants. Madame Henry vient résider à Brest où elle obtient un emploi à l'arsenal. Elle poursuit sa carrière à l'arsenal de Toulon.
Le nom de Henry Jean-François est inscrit sur l'une des plaques commémoratives apposée dans l'église paroissiale de Crozon qui recensent les morts pour la France de la commune.
- Médaille commémorative de la Grande Guerre