Jean Olivier Herrou
est né le 15 mars 1915 à Logonna-Daoulas (Finistère (29))
Jean Olivier, fils de Jean Olivier, 26 ans, marin pêcheur et de Malléjac Marie Jeanne, 28 ans, ménagère, naît à Kernisi en Logonna-Daoulas où il effectue sa scolarité à l'école communale.
Bon élève il poursuit ses études et devient instituteur.
Mais c'est vers la marine qu'il se tourne et s'engage pour trois ans à compter du 27 février 1934 sous le numéro 512-B-34.
Après ses classes effectuées au "2e Dépôtʺ à Brest, il rallie l'"Ecole des fourriers" le 10 mars 1934 pour apprendre les rudiments de sa spécialité. Travailleur consciencieux, il sort brillamment de son cours le 1er octobre 1934 et passe matelot de deuxième classe breveté élémentaire de la spécialité de fourrier.
Il fait un passage éclair d'un mois au"2e Dépôt" et se voit affecté à "La Défense du littoral" à Cherbourg jusqu'au 5 septembre 1935. Puis il change d'horizon et se retrouve au"Centre de formation des indigènes" (CFI) de Sidi Abdallah (Tunisie) pendant neuf mois jusqu'au 1/06/1936 où il s'épanouit. Mais la marine le désigne pour la"Flottille des sous-marins de la 4e région" où, là encore, ses qualités professionnelles sont reconnues. C'est d'ailleurs pourquoi il est promu matelot de 1re classe le 1er janvier 1937 et qu'il peut prétendre à un rengagement de trois ans à compter du 27 février 1937.
Rigoureux et méticuleux, il a la confiance de ses supérieurs et passe quartier maître le 1er avril 1937.
Affecté auʺ2e Dépôt ʺ du 28 décembre 1937 au 18 janvier 1939, il profite enfin de quelques disponibilités.
C'est à ce moment-là, le 16 août 1938 à l'Hôpital-Camfrout, qu'il épouse Catherine Diverrès 25 ans, sans profession, et s'installe au lieu-dit "Kerascoët". Elle lui donnera deux garçons: Albert le 2 décembre 1938 et Guy Jean le 11 mars1940, nés dans cette commune.
Mais la carrière de Jean continue, le 18 janvier 1939 il embarque à bord d'un bâtiment pour la première fois. Il est ravi de faire partie de l'équipage du contre-torpilleur"Jaguar" et de recevoir une nouvelle promotion au grade de quartier maître de 1re classe le 1er octobre 1939, mais un funeste sort l'attend le 23 mai 1940.
Alors qu'il a tout l'avenir devant lui, il périt en mer lors d'une attaque aérienne du "Jaguar", suivi de son torpillage par une vedette allemande au large de Dunkerque.
Jean laisse derrière lui une femme éplorée, qui doit élever seule avec de faibles moyens ses deux garçons Albert (15 mois) et Guy (2 mois).
Albert et Guy sont ensuite adoptés par la nation suivant le jugement du tribunal civil de Brest en date du 29 juillet 1943.
Jean, quartier maître fourrier, est cité à l'ordre de la division, étoile d'argent: " Serviteur d'élite, a trouvé une mort glorieuse à son poste de veille, au cours d'une attaque aérienne nocturne".
Il totalise seulement 6 ans 2 mois et 26 jours de services effectifs dont 1 an et 5 mois en tant qu'embarqué. Il a 25 ans.
Son nom figure au monument aux morts de L'Hôpital-Camfrout.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre de la Division
Jaguar
Le Jaguar était un contre-torpilleur de 2400 tonnes construit par l’Arsenal maritime de Lorient et mis en service en novembre 1926. En 1940, il fait partie de la Deuxième Division de contre-torpilleurs, en compagnie des contre-torpilleurs de même classe Chacal et Léopard.
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