Pierre Marie Journau
est né le 20 septembre 1920 à Trébrivan (Côtes-d'Armor (22))
Pierre naît le 20 septembre 1920 à Trébrivan, petite commune des Côtes d’Armor en Centre-Bretagne à proximité de Carhaix Plouguer.
Son père, Jean-Marie Journau est cultivateur et sa mère, Marie-Catherine s’occupe du foyer. Très vite, la famille s’installe à Carnoët où Pierre passe toute son enfance. On trouve notamment dans cette forêt et aux alentours de nombreux témoignages de présence humaine très ancienne et on dénombre sur ce site pas moins de cinq tumuli.
Aujourd’hui, ce site si familier à Pierre s’est considérablement transformé. Cette colline de Quénéquillec, source de légendes et de mystères, sert de cadre à la « Vallée des Saints ». Ce projet culturel breton et associatif a été créé en juillet 2008 à l’initiative de Monsieur Philippe Abjean accompagné de Sébastien Minguy et de Philippe Hajas. Il s’agit d’honorer en tout premier lieu les sept premiers saints du haut moyen-âge, fondateurs des évêchés de Bretagne en élevant à leur image des statues monumentales en granit, chacune tournée vers leur cathédrale. Nous découvrons ainsi, tournés vers leur évêché :
Saint Pol-Aurélien vers Saint Pol de Léon
Saint Corentin vers Quimper
Saint Brieuc vers Saint-Brieuc
Saint Tugdual vers Tréguier
Saint Malo vers Saint-Malo
Saint Samson vers Dol de Bretagne
Saint Pattern vers Vannes
Depuis, de nombreuses statues de saints bretons sont venues enrichir cet espace culturel breton.
Pierre fréquente l’école du bourg de Carnoët puis assiste ses parents sur l’exploitation familiale.
A 18 ans il décide de faire carrière dans la Marine nationale. Il s’engage donc pour 5 ans le 11 janvier 1938 sous le matricule 308-B-38 à Brest et il reçoit le grade de matelot de 2e classe à cette même date. Il rejoint alors le ‟2e Dépôt‟ de Brest qui accueille les nouvelles recrues jusqu’au 22 janvier 1938. Il bénéficie alors d’une brève formation qui vise à le préparer à sa prochaine affectation. Le 22 janvier 1938, il rallie le cuirassé le ‟Paris‟ qui sert de base d’entraînement au sein de la ‟3e Division‟ à Brest. Durant quelques mois Pierre reçoit une formation complémentaire et quitte le navire le 1er septembre 1938 avec le grade de matelot de 2e classe titulaire du brevet élémentaire de canonnier. Il rejoint à nouveau le ‟2e Dépôt‟ dans l’attente d’une nouvelle affectation. Le 18 décembre 1938, Pierre rallie le cuirassé sous-marin le ‟Surcouf‟
Ce bâtiment est alors le plus gros sous-marin de son époque. Il a effectué de nombreuses missions. En 1939 il se trouve à Dakar puis rentre à Brest pour un grand carénage. Dans cet intervalle, Pierre est promu matelot de 1e classe B.E. le 1er juillet 1940. Quelques jours plus tard, le 3 juillet 1940, le cuirassé sous-marin le ‟Surcouf‟, pour échapper à sa capture par les Allemands, quitte précipitamment Brest pour rallier le port de Plymouth en Angleterre. Il est alors saisi par les Britanniques lors de l’opération ‟Catalput‟ le 27 juillet 1940 et sert au sein des ‟Forces Navales Françaises Libres‟ (FNFL) Le ‟Surcouf‟ escorte ensuite des convois sur l’Atlantique
Dans la nuit du 24 décembre 1941 il participe à l’opération de ralliement de Saint Pierre et Miquelon à la France libre.
Le 2 février 1942, le ‟Surcouf‟ fait route vers Tahiti et la Nouvelle Calédonie via les Bermudes. Il appareille le 12 février 1942 en direction du canal de Panama. Le 18 février 1942 il est abordé de nuit par un cargo américain, le ‟Thomson-Lykes‟ dans le golfe du Mexique. Le ‟Surcouf ‟ coule avec à bord 127 marins français et il n’y aura aucun survivant. Pierre disparaît à 21 ans. Il est promu quartier-maître de 2e classe le 1er avril 1942 à titre posthume. Un monument commémore le souvenir du ‟Surcouf” sur la jetée du port de Cherbourg.
Pierre est cité à l’Ordre de la Division à titre posthume : ”embarqué sur le sous-marin ”Surcouf‟ a disparu le 18 février 1942 avec son bâtiment dans l’accomplissement de son devoir”.
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39-45 avec étoile (s)
- Citation à l'Ordre de la Division
Surcouf
Le croiseur sous-marin Surcouf, 4218 tonnes en plongée, fleuron de la flotte sous-marine française du moment, construit par l'arsenal maritime de Cherbourg, est mis en service le 16 avril 1934.
En 1940, pour éviter d'être capturé par les Allemands, il quitte Brest et rallie Plymouth en Angleterre, où il va être saisi par les Britanniques, à l'instar d'autres bâtiments français stationnés dans les ports anglais. Cette prise occ...