Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Pierre Louis Marie Jaillard

est né le 09 juin 1894 à Lyon (2ème arr.) (Rhône (69))

Pierre Louis Marie Jaillard est né au centre de Lyon, dans la presqu'île, entre la Saône et le Rhône, le 9 juin 1894. C'est le premier enfant de Joseph Marie Emmanuel Jaillard, officier d'artillerie, et de son épouse Constance Marie Delphine Marguerite Goybet, elle-même soeur d'officiers.
Dès le 10 juin, son grand-oncle paternel, Monseigneur Neyrat, chanoine de la primatiale Saint-Jean, lui donnera le baptême à l'église voisine de Saint-Martin-d'Aînay.

Bientôt, la famille quitte Lyon pour Clermont-Ferrand, où le capitaine Jaillard est muté. Pierre  est inscrit au petit séminaire de la ville, où il est scolarisé. Cet établissement accueille en effet, à côté des élèves ecclésiastiques, des enfants de notables de la région. L'enfant y reçoit une éducation en parfait accord avec les convictions paternelles. Studieux et réfléchi, il donne toute satisfaction à ses maîtres.

Durant les vacances, la famille, qui s'est agrandie, voyage, ou retrouve la bourgeoisie lyonnaise au théâtre ou aux concerts donnés dans la capitale des Gaules.
                                 
Après le petit séminaire, Pierre poursuit ses études à l'école Massillon. Il obtient à 15 ans son premier baccalauréat, puis passe le second (mathématiques) à Saint Paul d'Angoulême.

Il prépare alors l'entrée à l'école navale où il est reçu en 1912 "dans un bon rang".  En 1913, c'est son frère Charles qui est admis à Saint Cyr.


C'est en se rendant ensemble à Paris que Charles et son père trouveront la mort dans une catastrophe ferroviaire, à Melun, en novembre 1913. Pierre accourra de Brest pour réconforter sa mère, son frère Henri, et ses soeurs Louise et Magdeleine.

A la fin de juillet 1914, devenu aspirant, il s'apprête à rejoindre sa famille pour les vacances lorsqu'il est mobilisé. Il embarque sur le "Léon-Gambetta", et reçoit son premier commandement, celui d'une tourelle du croiseur cuirassé.
Presque journellement, il correspond avec sa mère.
Je crois bien que nous sommes les premiers à avoir reçu les obus autrichiens" écrit-il après le bombardement de Cattaro. [...] "Ils auraient pu nous faire du mal, mais nous tirons mieux qu'eux."
En février 1915, il est promu enseigne de vaisseau.

Dans une lettre datée du 24 avril, il écrit : "nous marchons en éclaireurs, devant les 10 cuirassés ; on nous a appelés, cette nuit, au poste de combat ; on signale de nombreux sous-marins ; il faut nous méfier."

Trois jours plus tard, le 27 avril 1915, il disparaîtra avec le "Léon-Gambetta", torpillé par un U5 autrichien. Il n'avait que 20 ans.

Dans le rapport qu'il fera de la tragédie, le capitaine de frégate Moyret déclare "que l'EV Jaillard fut probablement bloqué dans sa chambre, et ne put arriver jusque sur le pont".
Dès que Constance, la mère de Pierre, a connaissance de cette assertion, elle entreprend immédiatement d'interroger les survivants, qui confirment sa conviction : le jeune homme a été vu à son poste, près de la tourelle.
Elle adresse alors à Victor Augagneur, ministre de la marine, un courrier émouvant quoiqu'incisif, daté du 24 octobre, où elle lui demande fermement de rétablir la vérité. Le contre-amiral Amet, dont le fils André, enseigne de vaisseau comme Pierre, a lui aussi péri avec le "Léon-Gambetta", corroborera ses dires dans un courrier du 31 décembre.
Elle obtiendra gain de cause.


L'EV Jaillard recevra la citation suivante :
"Mort au champ d'honneur, englouti avec son bâtiment le 27 avril 1915 en accomplissant dans une tâche ingrate contre un ennemi invisible son devoir d'officier" et se verra attribuer la Croix de guerre.         
Il sera également cité à l'ordre de l'armée navale :
"'Alors que son bâtiment torpillé deux fois était sur le point de chavirer, a donné l'exemple du calme le plus admirable en faisant le sacrifice de sa vie pour permettre à un plus grand nombre d'hommes de prendre place dans les embarcations ; a été englouti avec son bâtiment".

L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Enseigne de vaisseau de 2e classe.
Son unité : Léon Gambetta
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Croix de Guerre 14-18
Il est décédé le 27 avril 1915.
Porté disparu
Son décès est inscrit à la commune de Brest (29)
Document portant la mention MPLF : Acte de décès

Léon Gambetta

835452gambetta0

Le "Léon Gambetta", construit à l'arsenal de Brest (29), était un navire d’une longueur de 146,50m, une largeur de 21,40 m au maître-bau, un tirant d’eau de 8,20 m, il avait un déplacement de 12600 tonnes. La propulsion était assurée par 3 machines à vapeur regroupant 28 chaudières qui assuraient une puissance de 28500 cv.

Le "Léon Gambetta" pou...

Léon Gambetta
9296
Jaillard
Lyon (2ème arr.)
Rhône (69)
09 juin 1894
GF
NULL
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Croix de Guerre 14-18
Acte de décès
D 11x15
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