Frédéric Le Mouillour Mémorial national des marins morts pour la France
 
 
 
 

Le nom du marin commence par :

Joseph Marie Le Mat

est né le 26 juillet 1896 à Landebaeron (Finistère (29))

C'est le fils de Pierre Marie, 30 ans, laboureur, et de Françoise Tonval son épouse. On peut penser que leur charmant petit village a une longue tradition rurale, ainsi qu'en témoigne l'allée couverte de RosVras qui date du néolithique, lorsque l'homme préhistorique s'était sédentarisé. Le site sera occupé par la suite sans discontinuer, et dès 1435 il est fait mention de Landebazron, "l'ermitage du baron" en breton, dans un acte du Duc Jean V.

 A la naissance de l'enfant, la commune compte 524 habitants, une population déjà en légère diminution.

Le 3 juillet 1911, "venant de chez parents" et avant même d'avoir 15 ans il embarque comme mousse à bord du cuirassé "Bretagne", navire-école, choix qu'il confirme le 30 juillet 1912 en signant un engagement volontaire à la mairie de Brest  comme apprenti-marin. Dès le 1er octobre, durant une année il poursuit sa formation,  à bord du "Magellan", qui accueille les apprentis-marins, puis du vaisseau "Armorique", qui assure la même fonction, et enfin du "Chateaurenault" qui forme les manœuvriers-signaleurs.

A partir du 1er octobre1913, il fait partie en tant que matelot de 2e classe breveté timonier de l'équipage du contre-torpilleur "Escopette", qui a pour fonction de soutenir la "2e Escadrille de sous-marins" lors des opérations franco-anglaises de surveillance en Manche, en qualité de chef de division. Lors de la déclaration de guerre, en août 1914, cette escadrille, composée de 9 unités, appartient à la "2e Escadre légère". Du 1er octobre 1915 au 1er janvier 1919, Joseph Marie Le Mat devient membre de la "2e escadrille de sous-marins" basée à Calais, puis à Brest, période durant laquelle il embarque à bord du sous-marin "Bellone", garde-côtes administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre. Promu quartier-maître le 1er octobre 1915, puis second maître deux ans plus tard, il s'est vu délivrer le 1er octobre 1917 un certificat d'aptitude à la navigation sous-marine.

Le 24 décembre 1919, il épouse Jeanne Albertine Berthou à Ploëzal. Ils auront deux enfants : Thérèse, née le 13 janvier 1925, qu'ils auront la grande douleur de perdre le 19 avril 1929, à l'âge de 4 ans, et dont Joseph déclarera lui-même le décès, puis Claude Louis, né le 16 janvier 1931.

En 1920, Joseph Le Mat entre à l'école de pilotage : durant 4 ans, il fera partie de l'équipage de l'aviso "Chamois", navire consacré à la formation des pilotes.

Le 13 janvier 1925 il est promu second maître pilote, après quelques mois à bord du cuirassé "Diderot", puis du torpilleur "Sénégalais". A cette date, on le trouve à bord du torpilleur "Vesco". Ce navire, ex-allemand, doit son nom à Marie Henri Vesco, disparu héroïquement en mer Egée lors du torpillage du croiseur "Provence II." en 1916.  Il a été cédé à la France après la guerre. Joseph Le Mat y restera 14 mois, et deviendra maître pilote le 1er septembre 1927.

Le 1er janvier 1928, il est inscrit pour 8 mois à la "2e escadrille de sous-marins", puis embarque à bord du transport de littoral "Seine", qui a en charge le transport de chaudières des navires en construction. Il y restera jusqu'au 6 avril 1931, et en débarquera avec le grade Premier maître, qui lui a été attribué le 1er juillet 1930. Il regagne alors l'école de pilotage, où il poursuit sa carrière en tant qu'instructeur, à bord de l'aviso "Ancre", navire école, et de son annexe le côtre "Mutin", avant de déposer son sac sur le "Golo". Le 1er octobre 1935, il est promu maître principal, puis, deux mois plus tard, officier des équipages.

        A partir de février 1936, il cesse d'être affecté à Toulon pour gagner la direction du port de Lorient, ce qui le rapproche enfin des siens, demeurés à Pontrieux. Le 11 mars 1937 sera l'occasion de voir leur mari et père honoré par le contre-amiral Richard, qui "au nom du président de la République Albert Lebrun et en vertu des pouvoirs qui [lui] sont conférés" le fera chevalier de la Légion d'Honneur en remerciement des services qu'il rend à la Nation depuis 25 ans, dont 23 ans accomplis en mer. Peut-être même le ministre de la marine Alphonse Gasnier-Duparc, lui aussi Breton et originaire de Dol-de-Bretagne, était-il présent à cette occasion.

Le nouveau chevalier embarque à nouveau le 15 mars 1938 en tant que pilote major

 à bord de l'aviso "Ancre". En fin de carrière, celui-ci est remplacé en avril 1939 par l’aviso-dragueur "Chamois" qui ne naviguera que quelques mois pour l'Ecole de Pilotage : en raison de la deuxième guerre mondiale, le fonctionnement de l’école est interrompu de septembre 1939 à avril 1946.  

       A la fin août 1940,  le C.F. DYEVRE, commandant la Marine en Tunisie et ancien commandant de l’école, propose que tous les élèves soient rassemblés à BIZERTE, pour préparer leur brevet de pilote. En attendant que les circonstances en permettent la validation, ils seront chefs de quart sur les bâtiments armés. Il y est autorisé au début de l’année 1941. Les 29 élèves et 5 seconds maîtres pilotes en stage sont donc réunis, en mars et avril 1941, et installés dans les locaux du Centre de sous-marins à BIZERTE. 

       L’instruction commence le 1er mai 1941 avec un examen en septembre, à l’issue duquel les second maîtres stagiaires sont reconnus admissibles au grade de Maître, les élèves de 3e année et 4eannée versés au service général pour être utilisés en tant que chef de quart. Les élèves de 1re et 2e année sont maintenus en instruction jusqu’ au 1er octobre 1942, date à laquelle intervient la dissolution "Groupe des élèves pilotes de Bizerte".

Le 8 novembre 1942, c'est le débarquement anglo-américain en Afrique du nord, au Maroc et en Algérie, ou opération Torch. Débute ensuite la campagne de Tunisie, où les Allemands ont pris pied. Les Américains bombardent les sites industriels et portuaires. A Bizerte, l'arsenal de Sidi-Abdallah et "La Pêcherie", site de l'école de pilotage, sont touchés.

L'officier des équipages Joseph Marie Le Mat, qui n'a pas quitté son poste, est grièvement blessé le 13 décembre 1942.

Il décédera de ses blessures à l'hôpital maritime le 8 janvier 1943, à l'âge de 46 ans.

L'association recherche la famille ou toute personne susceptible de fournir des informations (lettres, photos...) concernant ce marin.

Il était Officier des équipages de 1re classe.
Son unité : Ecole de Pilotage de Bizerte 1941_1942
  • Légion d'Honneur (chev.)
  • Médaille Militaire
Il est décédé le 08 janvier 1943.
Son décès est inscrit à la commune de Ferryville (Tunisie)
Document portant la mention MPLF : Acte de naissance

Ecole de Pilotage de Bizerte 1941_1942

Chamois

Les Pilotes de la Flotte restent dans la mémoire de tous les marins de la "royale" comme des modèles de compétence en navigation. Cette compétence était acquise suite à des études longues au sein de l'Ecole des Pilotes de la Flotte.

 

L'idée de créer une Ecole de Pilotage de la Flotte est née des difficu...

Ecole de Pilotage de Bizerte 1941_1942
184544
Le Mat
Landebaeron
Finistère (29)
26 juillet 1896
Aucune
NULL
Il a été décoré : Légion d'Honneur (chev.),Médaille Militaire
Acte_de_décès/1943/07/05/11
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